REIKI : LES SYMBOLES DU REIKI RÉVÉLÉS
Le grand livre des symboles du Reiki
Mark Hosak et Walter Lübeck – éditions Médicis
Les allemands aiment entrer dans les détails techniques de toute pratique et c’est le cas ici avec le Reiki. Les deux auteurs explorent ses racines dans le bouddhisme ésotérisme et décrivent en détail les symboles et leur utilisation. Un livre indispensable pour comprendre réellement ce qu’est le Reiki !
Les symboles
Il existe deux catégories de symboles. La première tire sa substance de la nature, le milieu environnant : lune, soleil, lumière, obscurité, étoile, eau, arbre, serpent, rocher, montagne, mer, homme, animal, etc. sont des symboles appartenant à cette catégorie. La deuxième catégorie de symboles est créée par l’intelligence de l’homme. Dans cette catégorie l’on rencontre, par exemple, les systèmes d’écriture, les représentations graphiques de l’univers, du cosmos (mandala, yantra), les principes servant à désigner les forces masculines et féminines (par exemple le yin et le yang de la philosophie chinoise), les symboles Reiki, les mantras, les histoires ou contes conçus autour d’un ou plusieurs thèmes spirituels à des fins didactiques.[…]
Celui qui étudie de près un symbole en ayant les connaissances théoriques nécessaires parvient à percevoir, au fur et à mesure, ses différentes strates de signification. Pour cela, il se servira de la raison, de l’intellect, pour l’analyse, et de son intuition pour la perception d’ensemble, intégrale. Ceux qui ne sont pas encore familiers avec le monde des symboles auraient avantage à faire quelques lectures bien documentées, par exemple sur le Yi king, le Tarot, les ouvrages de Jung traitant plus spécialement de la dimension symbolique de la psyché humaine.
Un symbole ne peut être connu ni par le seul raisonnement, ni par la seule intuition. Les deux hémisphères du cerveau humain doivent être sollicités pour sa compréhension en sorte de pouvoir l’exploiter dans ses différentes strates de signification.
C’est pourquoi la formation Reiki comporte deux aspects : d’un côté l’aspect intellectuel, sollicitant la raison : étude de textes, réflexion, entretiens didactiques autour de l’ordre cosmique, divin, etc. de l’autre le développement de l’inspiration, de la créativité, de l’intuition, ce qui vise à favoriser la vision directe, la perception immédiate de la réalité d’un symbole ; les moyens étant la méditation (développement de la sensibilité, de l’intuition) et les techniques du travail énergétique, parce qu’elles augmentent la résonance avec les êtres de lumière dont ils traduisent l’essence même.
Une initiation peut ainsi avoir pour objectif la création de liens étroits avec un être de lumière particulier (appelé yidam dans le bouddhisme ésotérique), en vue d’approfondir la compréhension et le développement de soi.
Pour citer un exemple, le recours à l’intellect, à la raison, se justifie parce qu’il y a besoin de comprendre le sens revêtu par certains symboles à l’intérieur de la tradition qu’on étudie – un même symbole revêtant des sens différents suivant les traditions – ainsi que leur connexion avec sa propre vie, ses centres d’intérêt, ses spécificités ou la formation que l’on suit.
Ne pas comprendre un symbole au plan de la raison est un handicap, parce que cela empêche la personne de faire un usage responsable des symboles. La conscience rationnelle permet par ailleurs de corriger les interprétations erronées dues à l’interaction de canevas névrotiques, ou de peurs, ou d’aspirations égoïstes.
Utilisation fortuite des symboles et des mantra
Les symboles et les mantra Reiki ont des sens précis et des fonctions déterminées. Pour pouvoir en faire un usage efficace, il importe d’avoir une bonne connaissance de leurs propriétés. Une compréhension insuffisante de ces propriétés, ou leur non-respect, entraîne un amoindrissement de leur force d’action.
Nombre de pratiquants du système de guérison par l’énergie Reiki ignorent cela, si bien que lorsque les soins qu’ils effectuent ne donnent pas les résultats escomptés ils en attribuent la faute aux outils eux-mêmes, pensant qu’ils sont devenus obsolètes, ou que des modifications ont été apportées qui les ont « affadis » ou rendus inopérants. Des considérations de ce genre sont infondées, et il est facile d’en faire la preuve. L’on doit se servir des mantra et des symboles Reiki en respectant scrupuleusement les règles de l’art, lesquelles ont commencé d’être fournies au paragraphe précédent.
Ajoutons qu’un pratiquant du système Reiki doit approfondir sans cesse sa connaissance des propriétés précises de chaque symbole, tant sur le plan théorique que sur le plan pratique, et de les utiliser en conséquence. L’utilisation fortuite des symboles et mantra Reiki peut donner lieu à de graves problèmes. Un tel pratiquant peut se comparer à un bricoleur du dimanche qui tente de réparer une prise de courant défectueuse en employant l’un après l’autre les ustensiles à sa disposition : perforeuse, aéromètre, etc. sachant qu’ils sont utiles à quelque chose et qu’il les a payés un bon prix ! Aucun outil ne sert à tout faire ! Utilisé à mauvais escient, un outil peut provoquer des dégâts considérables.
En fait, l’application de l’énergie Reiki ne peut faire de dégâts directement. Il n’empêche que, d’après moi, il y a déjà problème quand un pratiquant du système Reiki de guérison ignore ce qu’il fait, qu’il prétend donner des soins à quelqu’un sans se poser la question du pourquoi et du comment ! Les outils utilisés pour les soins perdent très vite de leur efficacité dans de telles circonstances, quant aux résultats, ils ne répondent pas, et de loin, aux possibilités offertes par les techniques de soin Reiki – ce qui, pour la personne en quête de guérison, est évidemment malheureux
Le bouddhisme ésotérique
L’ouvrage retrace en détail les racines que le Reiki puise dans le bouddhisme ésotérique, ainsi que dans d’autres traditions orientales, et il est difficile d’en choisir des extraits. En voici néanmoins le préambule.
La plus éminente caractéristique du bouddhisme ésotérique sont les enseignements secrets (japonais mikkyô). Ces derniers proposent des rituels à caractère magique dont les principaux ingrédients sont la récitation de mantra, l’accomplissement de mudrâ et la visualisation de symboles et de divinités. Le but de ces pratiques étant l’invocation des forces divines : Bouddha, bodhisattva, dieux, déesses, rois de sagesse, etc.
Les enseignements secrets du bouddhisme ésotérique ont des origines diverses, dont certaines sont nettement antérieures au dernier Bouddha historique, Shâkyamuni. Mikao Usui a étudié ces différentes traditions spirituelles : chamanisme primitif, Shugendô (un courant de magie proprement japonais), Shintô, taoïsme philosophique et taoïsme magique ; c’est sur ces différentes traditions sacrées qu’il a pris appui pour élaborer son système de guérison par l’énergie Reiki. Au Japon, les traditions spirituelles se sont amalgamées les unes aux autres au fil des siècles, parce que les maîtres respectifs se sont rendus compte qu’elles s’enrichissaient et se complétaient mutuellement.
Le système de guérison par l’énergie Reiki est lui aussi un bel exemple d’un pareil syncrétisme, ce que feront notamment ressortir les chapitres traitant de ses quatre symboles. En effet, le symbole CKR (Choku rei) a son origine dans le Shugendô et le Shintô, le symbole SHK (Sei heki) et le symbole DKM (Daikômyô) ont leur origine dans le bouddhisme ésotérique, tandis que le symbole HSZSN a des racines à la fois dans le taoïsme magique et le bouddhisme ésotérique.
Chamanisme et Shintô
Le chamanisme japonais a une très longue histoire, dont les débuts remontent sans doute à des cultures encore très mal connues, y compris au Japon. Par exemple, l’on a découvert au Japon, à l’intérieur des terres et à proximité du rivage, des pyramides aux dimensions colossales. En tout état de cause, ces dernières ne datent nullement de l’époque Jômon (10 000-400 avant notre ère). Certains scientifiques soutiennent que les deux pyramides s’élevant au nord du Japon, dans la préfecture de Tôhoku, ont plus de 8000 ans d’âge. Au pied de la grande pyramide s’étend une cité en pierre recouverte d’arbres vieux de plus de mille ans ! L’architecture des maisons est complètement différente de celle de la culture Jômon. Il est intéressant de noter que c’est précisément dans ces régions du Japon que l’activité des chamanes est connue depuis la nuit des temps. Ces traditions ont du reste partiellement survécu.
Dans le chamanisme sous sa version japonaise, mais aussi coréenne, le rôle le plus éminent est réservé aux femmes. Au Japon, elles sont connues sous le vocable de miko, une notion s’appliquant spécifiquement aux femmes. Or c’est le même vocable qui forme le tiers inférieur du premier caractère du mot « reiki ». En bref, on attendait des chamanes femmes qu’elles invoquent les dieux pour que l’eau salutaire (la pluie) descende du ciel sur la terre.[…]
Les chamanes femmes se scindaient en deux catégories principales : la première catégorie est connue sous le nom de kannagi ; elles étaient attachées à la cour de l’empereur et aux sanctuaires shinto[…] la plupart d’entre elles avaient déjà perdu leur fonction et leur technique originelle[…]
La deuxième catégorie de chamanes femmes est appelée kuchiyose. Elles suivent une formation longue et intensive, qui comporte nombre d’initiations et de pratiques, dont des exercices de type ascétique effectués dans les forêts les plus denses que compte le Japon. Leur formation achevée, elles ont le choix entre rester dans leur village natal pour accomplir toutes sortes de puissants rituels pour les villageois, et devenir itinérantes, c’est à dire aller de village en village, sentir chaque fois l’état d’esprit des villageois, ainsi que leurs attentes, puis accomplir des rituels qui accorderont lumière et bénédictions à tous.[…]
Durant les rituels, les chamanes femmes recourent à des techniques comme la danse extatique, l’interprétation des rêves, les voyages dans l’astral, le channeling, la divination, la guérison avec le concours d’êtres de lumière, la fabrication de plantes médicinales, chargées en plus d’énergies particulières.
Le symbole SHK
en France on dit plutôt SEIIKI – notez que l’illustration du livre est légèrement différente de celle présentée ici.
Lorsque les enseignements du bouddhisme ont été consignés par écrit en sanskrit, plusieurs siècles après l’entrée du Bouddha en parinirvana, les lettres utilisées en guise d’alphabet ont été celles d’une écriture indienne gupta, connue sous le nom de siddham. Ces textes sacrés ont reçu le nom de « sutrâ ».
Les caractères siddham ont une double fonction : celle d’écriture, bien sûr, mais par sa forme et par son son, chacun d’eux produit des effets spécifiques sur la personne qui en fait usage, à condition bien sûr d’avoir été initiée aux modalités justes d’emploi.
Les caractères siddham sont également connus sous le nom de « syllabes germes » et de « sons symboles ». Le symbole SHK est un exemple de syllabe germe. Il est vraisemblable que Mikao Usui ait apporté de légères modifications aux syllabes germes (caractères siddham) qui forment les différents symboles du système de guérison par l’énergie Reiki dont il est le fondateur.[…]
Mikao Usui a consacré plusieurs décennies à l’élaboration du système de guérison par l’énergie Reiki ; il a rendu opérationnels les symboles sélectionnés suivant des modalités précises de travail énergétique, en les associant notamment à différents êtres de lumière. Les idéogrammes se trouvent ainsi en correspondance étroite avec des êtres divins, donc en résonance avec des forces spirituelles extrêmement puissantes. […]
Au IXe siècle, nombre de moines ont été envoyés en mission dans la Chine des Tang pour étudier le bouddhisme ésotérique. […] L’on sait en effet que les symboles siddham tiennent un rôle capital dans la transmission de la force des Bouddha. Kukai a non seulement rapporté un riche matériau scripturaire de Chine, il a en outre jeté les bases d’un enseignement systématique des symboles siddham. Il est l’auteur d’un certain nombre de traités sur ces symboles, dont Mikao Usui avait certainement connaissance.
Les écrits de Kûkai contiennent quantité d’informations sur les symboles du bouddhisme ésotérique, d’une part sur leur configuration, d’autre part sur leurs différentes fonctions et actions. Kûkai insistait énormément sur le tracé juste des symboles, parce que les formes n’obéissant pas aux règles font perdre aux symboles de leur efficacité.
C’est pourquoi les modifications arbitraires, introduites de façon intentionnelle ou par mégarde, des symboles Reiki, réduisent leur pouvoir d’action, voire l’anéantissent. Autrement dit, les symboles Reiki peuvent s’écrire de plusieurs manière, sans perte de leur pouvoir d’action, à condition que les règles traditionnelles aient été observées. Sans quoi leur efficacité devient aléatoire.
LE SYMBOLE HSZSN
en France on dit plutôt HONSHAZESHANEN- notez que l’illustration du livre est légèrement différente de celle présentée ici.
Bien que ses particularités soient issues du bouddhisme ésotérique, il faut spécifier que l’élaboration d’un tel symbole est quelque chose d’étranger au bouddhisme. C’est pourtant Kûkai, le fondateur du Shingon, qui a rapporté son mode de fabrication durant son séjour en Chine, et celui-ci a son orifine dans le taoïsme magique.
Ce sont les prêtres du taoïsme magique qui faisaient usage de talismans pour le travail énergétique qu’ils accomplissaient avec le concours d’êtres de lumière. Le magicien signait un pacte avec l’être de lumière qu’il avait invoqué, par exemple en s’engageant à toujours utiliser ses connaissances au bénéfice suprême du tout, et à effectuer des rituels à l’intention de cet être de lumière.
Ce sont des pratiques d’une haute antiquité, puisqu’on les rencontre déjà dans le chamanisme Wu. En contrepartie, le magicien se voyait accorder les énergies salutaires de l’être de lumière, et son assistance pour toutes sortes d’opérations bénéfiques. Dans le cadre de pactes de ce genre, le magicien fabriquait des talismans avec des bandes de papier, de métal ou de bois de bambou, sur lesquels il écrivait ou gravait des lettres, mais dans un ordre différent de la normale. […]
Les talismans doivent être tracés et visualisés correctement, puis être activés au moyen des mantras correspondants. C’est cette procédure rituelle quiconfère ou restaure son pouvoir à un talisman ; c’est d’elle que nait la synergie entre un talisman et son utilisateur. Un travail rituel effectué en toute conscience au moyen d’un symbole-talisman permet à l’utilisateur de croître sur divers plans de son être.
Le tracé rituel d’un symbole, effectué avec lenteur et une attention soutenue, est un facteur de développement de la perception subtile. S’imaginer qu’on puisse manier des symboles-talismans de façon machinale, comme si l’on apposait une suite de tampons sur des enveloppes, est quelque chose d’aberrant. Le maniement des symboles-talismans a lieu dans un contexte de cheminement spirituel, où le pratiquant va vers toujours plus de conscience.
Le symbole DKM
en France on dit plutôt DAIKOMYO
Le symbole DKM est formé de trois kanji. A l’inverse des cinq caractères formant le symbole HSZSN, ceux-ci sont séparés les uns des autres. Ensemble ils signifient « Grande Lumière » ou « Grande Illumination ». C’est pourquoi le symbole DKM est assimilable à Dainichi Nyorai, le Grand Bouddha solaire du bouddhisme ésotérique. […]
Dans les enseignements secrets, le savoir immédiat, spontané, est associé à Dainichi Nyorai. Par conséquent, celui qui s’abandonne à l’énergie Reiki, c’est à dire à Dainichi Nyorai, durant la transmission d’énergie kaji, peut être instruit directement par le Grand Dieu. Ce qui donne lieu à de subites prises de conscience. Cet état peut également être induit par le phénomène largement connu du lâcher prise. […]
La transmission de l’énergie Reiki a quelqu’un implique en premier lieu d’accueillir en soi l’énergie de Dainichi Nyorai, de la laisser se répandre en soi puis, au moyen de l’imposition des mains, de la transmettre à ce quelqu’un.
Kaji signifie transmettre l’être de lumière Dainichi Nyorai, soit à quelqu’un, soit à quelque chose. Seule la technique, comme l’imposition des mains, est effectuée délibérément par la personne transmettrice ; la transmission d’énergie Reiki, rappelons-le, n’a pas son origine dans la personne transmettrice, mais en Dainichi Nyorai, le Bouddha suprême ; cette dernière ne fait que l’accueillir en elle.[…]
Il n’est peut-être pas inutile de préciser ici qu’il existe, pourrait-on dire, deux modes d’enseignements secrets.
Il y a la substance transmise pendant une initiation. Mais ce n’est qu’un début, car il y a beaucoup plus important : la personne initiée doit ensuite parcourir le chemin consistant à réaliser la substance qui lui a été transmise. Autrement dit, l’essentiel ne sont pas les techniques, les enseignements secrets, mais la réalisation du secret au moyen d’une mise en application régulière des techniques apprises au cours de la formation théorique.
Le pratiquant du système de guérison par l’énergie Reiki ayant reçu l’initiation de Dainichi Nyorai, il a également reçu la quintessence des enseignements secrets correspondants. Pour leur mise en application, il est recommandé d’être suivi au fur et à mesure par un instructeur qualifié, qui puisse l’assister dans sa progression sur la voie spirituelle, lui signalant le cas échéant les erreurs commises. Lorsqu’un pratiquant a intégré jusqu’à un certain point les enseignements Reiki, il peut envisager de parcourir seul la voie, parce que ayant acquis la maîtrise de cette énergie de vie.[…]
Les initiations du système de guérison par l’énergie Reiki – comme toute initiation d’ailleurs – sont minutieusement codifiées. Elles comportent l’imposition des mains, des positions corporelles spéciales, des symboles, des mantra et des mudrâ particuliers (ayant différents sens et usages). Les enseignements Shingon et Reiki ont en commun le corpus de rituels intitulé « lumière des cinq caractères », une pratique qui a été présentée au chapitre précédent. C’est l’équivalent Shingon, secret, du symbole HSZSN. Dans le Shingon, elle est employée selon cinq combinaisons différentes de caractères, chaque combinaison étant associée à l’un des cinq éléments et à l’un des cinq Bouddha transcendantaux.
Mais les enseignements Shingon parlent en plus d’un sixième élément, que Kûkai associe à l’élément conscience. Ce qui nous renvoie une fois encore à la signification ésotérique du symbole HSZSN et constitue la base même des enseignements secrets.
Le symbole CKR
en France on dit plutôt CHOKUREI
Le symbole CKR est une abbréviation du japonais Choku rei. A l’inverse des trois autres symboles Reiki, il n’est pas composé de caractères. Aussi peut-on l’associer à toutes sortes de caractères. Cela fait sens, dans la mesure où la prononciation est typiquement japonaise, ou plus exactement sino-japonaise, et que la langue chinoise comporte certainement des caractères équivalents.[…]
Le symbole CR a son origine dans le Shintô (la voie des divinités) et le Shugendô (le courant de magie proprement japonais).[…]
Durant toutes les années où Mikao Usui était à la recherche d’une méthode de transmission durable de l’énergie de vie, il a étudié, hormis le bouddhismee ésotérique et le taoïsme, le Shintô et le Shungendô. Au chapitre consacré aux prières rituelles adressées à des êtres de lumière, l’Engi Shiki (réglements de l’ère Engi) décrit, par le menu, l’utilisation du symbole CKR. […]
Il y est dit que l’ordre impérial, l’équivalent du symbole CKR, accompagne l’usage de chaque symbole, parce que lui conférant son pouvoir d’action. […]
Ce procédé se retrouve dans nombre de techniques du système de guérison par l’énergie Reiki : guérison à distance, purification de l’espace, guérison mentale, douche du Reiki arc-en-ciel. Supposons que je veuille effectuer une guérison mentale, je vais commencer par tracer sur le sommet de la tête de la personne à soigner, d’abord le symbole SHK que j’activerai en prononçant trois fois le mantra correspondant, puis, toujours sur le sommet de la tête, je tracerai le symbole CKR et l’activerai en prononçant trois fois le mantra correspondant. Ensuite seulement j’énoncerai le nom de la personne suivi, le cas échéant, de l’affirmation correspondante. Il existe bien sûr d’autres méthodes d’utilisation, tout aussi efficaces, mais celle-ci semble avoir été d’une grande efficacité à travers les siècles.[…]
La calligraphie
La calligraphie, peut-on lire dans nos dictionnaires de langue, est « l’art de bien former les caractères d’écriture » ou « l’art d’écrire de façon belle ». Mais au Japon, comme en Chine et en Corée, cette définition est loin de traduire la réalité, la calligraphie y passant pour « la reine des arts ». Calligraphier, en effet, implique quelque chose de plus que le tracé juste des caractères d’écriture, cela implique de posséder le ki, c’est-à-dire tracer les caractères avec une main mue par l’énergie, le ki. […] Les calligraphies d’un vrai maître donnent littéralement vie à l’espace autour d’elles ; elles attirent irrésistiblement l’oeil.[…]
Dans le système de guérison par l’énergie Reiki, le tracé des symboles commence à être enseigné aux élèves à partir de l’initiation au deuxième degré. Ecrire correctement les symboles Reiki implique de respecter le nombre et la forme des traits et/ou caractères dont ils sont formés, tout comme l’ordre d’écriture. Ce point est essentiel pour le tracé des symboles : au cours des soins et dans les différents exercices. Sans quoi ils n’ont plus la qualité, la force, avec laquelle Mikao Usui les a conçus ; ils ont plus ou moins perdu de leur pouvoir d’action.[…]
La calligraphie en état de transe a ses racines dans le taoïsme magique. […] L’écriture d’inspiration spirituelle était chose courante dans la Chine de cette époque. Certains, à vrai dire, la pratiquent encore de nos jours, notamment en recourant à la transe : le médium entre en transe et, à partir de cet état, trace des caractères sur le sable à l’aide d’une baguette. […] La transe comme moyen de transmission des connaissances est proche du phénomène actuel du « channeling ». Sauf que la transe suppose non pas l’expression verbale mais écrite. Ceux qui ont déjà une certaine expérience de la calligraphie et ont été initiés au deuxième degré du système de guérison par l’énergie Reiki (ou sont sur le point de l’être), peuvent employer les techniques relatives au deuxième degré pour le « channeling » par l’écriture.
Une utilisation positive de la magie
La magie, au sens propre du terme, n’est opérationnelle qu’avec le soutien des êtres de lumière – anges, divinités, animaux totem. Les possibilités qu’a l’être humain de mettre en oeuvre les procédés magiques par ses propres forces sont extrêmement réduites. Le concours des êtres de lumière permet d’effectuer plus aisément des tâches magiques plus importantes.
Les tâches à caractère magique dont l’être humain est capable, peuvent être exécutées par l’imposition des mains, et grâce à la transmission d’énergie provenant d’une source spirituelle. (Dans ce sens, l’on peut dire que le système de Usui de guérison procède de la magie. En effet, nous l’avons vu dans les chapitres du début de ce livre, le travail énergétique a en partie ses sources dans l’ancien chamanisme). […]
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