Il est crucial d’apprendre aux enfants à dire « merci », « s’il vous plaît » et « bonjour »
Les enfants assez dénaturés pour oublier ce qu’ils doivent à leurs parents sont des monstres d’ingratitude : mais souvent les pères et les mères ne peuvent l’imputer qu’à eux-mêmes. Si les enfants étaient mieux élevés, s’ils avaient reçu une éducation plus sage, ils seraient plus respectueux et plus tendres.
Citation de Jean Baptiste Blanchard ; Les maximes de l’honnête homme (1772)
Cette notion de politesse ne se limite pas à de simples mots, mais elle englobe également des émotions, des valeurs sociales et le principe de réciprocité. En enseignant cela à nos enfants, nous leur permettons de comprendre l’importance des interactions respectueuses et attentionnées dans la vie quotidienne.
Pour instaurer une société fondée sur le respect mutuel, où le civisme et la considération font la différence, il est indispensable d’accorder une attention particulière à ces petites habitudes sociales, souvent sous-estimées. En effet, la coexistence harmonieuse repose sur des interactions de qualité, bâties sur la tolérance, auxquelles chaque enfant devrait être initié dès son plus jeune âge.
En tant que membre de la génération du « merci », du « s’il vous plaît » et du « bonjour », je valorise ces qualités et n’hésite pas à les transmettre à mes enfants. En effet, éduquer dans le respect, c’est éduquer avec amour. C’est ainsi que nous contribuons à façonner des individus conscients de l’importance du respect mutuel et de la bienveillance dans nos interactions sociales.
Beaucoup de familles font l’erreur d’initier leurs enfants aux normes de politesse seulement lorsqu’ils commencent à parler. Cependant, il est essentiel de comprendre que le « cerveau social » des bébés est extrêmement réceptif aux stimulations, aux sons, aux tons de voix, voire aux expressions faciales de leurs parents.
Il est surprenant de constater que nous pouvons inculquer des valeurs à nos enfants dès leur plus jeune âge, car leurs capacités sont bien plus développées qu’on ne l’imagine, en particulier sur le plan émotionnel. Il est donc crucial de tirer parti de cette grande sensibilité dès le début.
Dans cet article, vous découvrirez comment dire « merci » peut devenir une arme puissante dans le cerveau d’un enfant.
Les neuroscientifiques nous rappellent que le système neuronal des enfants est intrinsèquement programmé pour établir des connexions avec les autres, ce qui rend cette expérience à la fois magique et intense. Même les activités quotidiennes les plus simples, comme nourrir, laver ou habiller nos enfants, laissent des empreintes dans leur cerveau, façonnant d’une manière ou d’une autre leurs réponses émotionnelles futures.
En effet, la conception de nos cerveaux nous pousse naturellement à nous sentir attirés par ceux des autres, suscitant le désir d’interagir avec notre entourage. Ainsi, un enfant traité avec respect dès son plus jeune âge et habitué à entendre des mots comme « merci », « s’il vous plaît » ou « bonjour » comprendra rapidement que la politesse est un puissant renforcement positif qui s’imposera progressivement.
Il est vrai qu’un enfant de 3 ans, à qui l’on apprend à dire ces mots, peut ne pas saisir pleinement la valeur de la réciprocité et du respect qu’ils véhiculent. Cependant, cette éducation crée une base appropriée et merveilleuse pour que, par la suite, les racines de ces valeurs s’enracinent profondément et solidement.
Finalement, la période magique se situe entre 2 et 7 ans, ce que Piaget appelle « l’état d’intelligence intuitive ». C’est à ce moment-là que les enfants, tout en étant conditionnés par le monde adulte, deviennent de plus en plus sensibles à la notion de respect et commencent à explorer un univers au-delà de leurs propres besoins, découvrant l’empathie, le sens de la justice et bien sûr, la réciprocité.
La réciprocité, en tant que valeur sociale essentielle, trouve ici tout son poids et son importance.
Lorsqu’un enfant apprend à commencer une phrase par « s’il te plaît » et à la finir par « merci », cela marque un tournant significatif dans sa vie. Il découvre la norme pro-sociale établie par les adultes, qui lui apporte des renforcements positifs en raison de son bon comportement. Cette expérience change à jamais sa perspective.
En effet, cette éducation ne se contente pas de lui donner un simple mode d’expression poli, mais elle lui enseigne le véritable impact de traiter les autres avec respect. Il prend conscience de la puissance de ce comportement et de la manière dont cela peut créer une réciprocité positive dans ses interactions sociales.
C’est une révélation exceptionnelle qui incitera l’enfant à adopter cette conduite pour toujours, car il comprendra que traiter autrui avec respect revient également à se respecter soi-même. C’est une approche qui repose sur des valeurs fondamentales et un sens de survie ancré dans un socle social et émotionnel essentiel : la réciprocité.
Cette citation de Paulo Freire rappelle que l’éducation ne se limite pas à changer le monde extérieur, mais elle transforme profondément les individus, qui, à leur tour, ont le pouvoir de changer le monde grâce à leur comportement respectueux et éclairé.
Si durant notre enfance, nous accordions plus d’importance au développement de notre raison qu’à l’enjolivement superficiel de notre esprit, alors à l’âge adulte, lorsque nous sommes appelés à jouer un rôle dans le monde, nous serions naturellement enclins à agir de manière bienveillante, juste envers nos semblables, et consciencieux dans l’accomplissement de nos devoirs.
En mettant l’accent sur la formation de notre raison dès notre jeune âge, nous cultiverions une compréhension approfondie de la logique, de la réflexion critique et de la sagesse. Au lieu de nous focaliser uniquement sur l’apparence extérieure ou des connaissances superficielles, nous développerions notre capacité à penser de manière éclairée et à prendre des décisions éclairées.
Cette approche éducative nous permettrait d’acquérir une solide base de valeurs morales et éthiques, nous encourageant à agir avec compassion et empathie envers les autres.
En comprenant les conséquences de nos actions et en étant conscients de nos devoirs envers la société et notre environnement, nous serions plus enclins à adopter un comportement responsable et à contribuer positivement au bien-être collectif.
L’importance de former notre raison dès l’enfance réside dans le fait que cela construit les fondements d’une personnalité équilibrée et altruiste, capable d’apporter des changements positifs dans le monde qui nous entoure. Une telle éducation favoriserait une société plus juste, harmonieuse et éclairée, où les individus s’efforceraient sincèrement de faire le bien et de vivre en accord avec des principes éthiques élevés.
Une mauvaise éducation peut causer la perte de plusieurs générations : elle a les mêmes suites en fait de morale, qu’un mauvais système en fait de politique ; des maximes trop légèrement adoptées ont reculé souvent pour plus d’un siècle le bonheur d’une nation.
Citation de David Augustin de Brueys ; Les amusements de la raison (1721)
Tellement vrai et tellement simple.
La base même du savoir vivre.
Déjà petit mon fils tenait la porte aux gens, et retournait même en arrière pour appuyer sur le bouton d’ouverture des portes du bus pour des personnes qui montaient plus doucement, nombre de fois où on lui a pas dit merci. Mais je lui ai toujours dit bravo, et que si des gens ne connaissait pas les bases de la politesse, il devait lui continuer à être poli.
Aujourd’hui il a 20 ans, et je suis fière de lui, il a les bases et c’est tout naturel pour lui de dire les mots magiques….
Avant on avait des cours de ‘mannières’ et l’obligation d’être poli puis on apprenait ça à l’école dans le cas où les parents étaient trop imbéciles pour l’enseigner.
Ces disciplines disparues laissent la société d’aujourd’hui blessée par l’ingratitude de plus en plus répendue. On exige pas le respect par la menace et on utilise pas la violence pour l’obtenir, pour en avoir on doit en démontrer, mieux vaut avoir appris ça avant trop tard.
« Les enfants assez dénaturés pour oublier ce qu’ils doivent à leurs parents sont des monstres d’ingratitude : mais souvent les pères et les mères ne peuvent l’imputer qu’à eux-mêmes. Si les enfants étaient mieux élevés, s’ils avaient reçu une éducation plus sage, ils seraient plus respectueux et plus tendres ».
Lorsque l’on prétend écrire des articles pour édifier les autres l’on n’omet pas sur ce sujet en l’occurrence, le fait que les enfants passent 5 journées sur 7 à l’école qui prétend éduquer. Pourtant, bien que nous scolarisons nos enfants afin qu’ils soient aussi élevés au sein de l’École, nos chers écoliers ne reviennent-ils pas à la maison avec des comportements ingrats, agressifs ainsi que des mots grossiers et un mauvais vocabulaire général, sans que tout cela ne provienne de la maison ni de l’éducation des parents qui doivent rectifier, reprendre, remanier ces mauvais plis.
J’aime · Répondre · À l’instant
là où vous faites une erreur , c’est que ce n’est pas a l’école de les éduquer , l’école est là pour les instruire et non les éduquer , l’éducation est un devoir des parents , si tant de gens sont si mal élevés c’est justement parce que leur parents ont comptés sur l’école pour faire leur boulot . pour info je ne suis pas prof .
Bravo. tout à fait d’accord
ET ça bien nombres de Parents pensent le contraire . .
Je suis mère célibataire de 3 enfants 18,11 et 2 ans l’éducation s’apprend au fur et à mesure ce n’est pas simple car effectivement à l’école beaucoup de choses perturbe ce que les parents apprennent mais ce sûrement pas aux professeurs de leur apprendre la politesse et le respect sans punition ma fille de 11ans n’a jamais dit une grossièreté devant moi pour il m’arrive dans dire ! Donc oui prenez l’éducation de vos enfants en mains ce n’est pas à la nation de le faire pour vous !
L’école n’est pas là pour éduquer mais pour enseigner. Malgré tout le travail d’enseignant devient de plus en plus un travail d’éducation car certains parents ne le font pas.
Un enfant va à l’école et effectivement il va être au contact d’autres enfants de tous les milieux avec une éducation qui lui est propre… Certains parents ne parlent pas « comme il faut » à leurs enfants et ces enfants viennent à l’école avec ce qu’on leur a appris (gros mots et un langage parfois pauvre), il ne faut pas blâmer l’école pour ça. La majorité des enseignants font de leur mieux pour tirer vers le haut les enfants de leur classe: enrichir leur vocabulaire et leur expliquer ce qu’est un comportement et un langage approprié avec les autres.
Quand je vois ce genre de commentaire, ça fait mal de voir que certaines personnes pensent que l’école ne leur apprendre que ça.
Votre enfant devenu adulte continuera à rencontrer des personnes de tous milieux et à lui de faire ses propres choix sur son attitude, sa façon de parler etc.
Le rôle de l’école est d’instruire.
Le rôle des parents est d’éduquer.
Le rôle des enfants, enfin, est de
s’élever eux-mêmes en changeant.
Bonjour à tous, je souhaiterais apporter une petite réflexion sur ce thème, en breton, les mots merci et bonjour (mersi et demat) ont été empruntés au français car nous ne les employions pas systématiquement dans la vie de tous les jours (en ce qui concerne bonjour, on préférait engager directement la conversation en parlant du temps ou de l’activité à laquelle se prêtait l’interlocuteur, il était en revanche malpoli de croiser quelqu’un sans lui adresser la parole). Peu importent les mots pour exprimer quoi que se soit, s’ils sont déclamés sans l’émotion qui va avec, autant ne pas les dire. Je me revois, enfant, obligé à dire bonjour à quelqu’un que je ne « sentais » pas ou qui m’inspirait de la méfiance. La politesse est devenue un ensemble de codes sociaux qui nous amènent parfois à une forme d’hyprocrisie. Un enfant ne devrait pas avoir à dire merci à un parent qui le nourrit, à mon sens, car il se retrouve dans une espèce de culpabilité d’être vivant et redevable d’être à la charge de ses parents, n’est-ce pas d’avantage aux parents de remercier leurs enfants d’être apparus dans leurs vies? Enfin, ceci est une idée basée seulement sur mes propres réflexions, et donc n’a rien de scientifique. Mais je rêve qu’un jour le mot « merci » ne servent qu’à exprimer une véritable gratitude consciente, afin qu’il ne soit plus le réflexe dénué de vie d’une obligation de bienséance. C’est pour ça qu’au lieu de demander « ça va? » aux gens que je rencontre, je préfère, à cette insipide question devenue rhétorique (quand elle ne sous-entend pas de son destinataire un « oui, et toi? » tout aussi dénué de sens et d’émotion), un « comment vas tu? » qui pousse davantage à la considération de l’autre ainsi qu’à sa réponse. En breton, nous avons 4 ou 5 manières d’exprimer notre gratitude (qui tendent à disparaitre, tout de même, au profit du tragique « trugarez »).
Bref, doit-on remercier pour quelque chose que l’on nous impose, un cadeau qui ne nous plait guère, une surprise qui nous met mal à l’aise? et quand la gratitude se voit dans un sourire ou dans un élan d’affection, faut-il nécessairement y accoler un mot? La gratitude ne devrait-elle pas se passer de mots au profit de l’émotion qu’elle génère?
Je suis d’accord que le rôle premier de l’école est d’instruire les enfants. Mais: 2 remarques: comment faire fi de cet vie en groupe? c’est un faux débat de rapporter le problème à « qui doit éduquer les enfants? » la vie en collectivité est aussi un lieu d’apprentissage de la vie en groupe; j’imagine que l’enseignant intervient quand un enfant en insulte un autre; qu’il lui « apprend » à la cantine: « tu peux me passer le pain s’il te plait? »; qu’il félicite un enfant qui en a aidé un autre…
Deuxième remarque: les adultes sont des modèles pour les enfants, qu’ils soient parents ou enseignants; à ce sujet: une anecdote qui parle d’elle-même: ma fille âgée alors de 6 ans est revenue de l’école en disant d’un air quelque peu choqué: « hein, oui Maman c’est pas bien? Madame, elle a dit « Kevin, tu pues! » « , no comment!
« Les enfants assez dénaturés pour oublier ce qu’ils doivent à leurs parents sont des monstres d’ingratitude : mais souvent les pères et les mères ne peuvent l’imputer qu’à eux-mêmes. Si les enfants étaient mieux élevés, s’ils avaient reçu une éducation plus sage, ils seraient plus respectueux et plus tendres.
Citation de Jean Baptiste Blanchard ; Les maximes de l’honnête homme (1772) »
Bravo! Vois venez de citer le parfait exemple de leçon qui pousse chaque humain à passer sa vie dans le sacrifice et la culpabilité. Le mot de trop? Ce que les enfants « DOIVENT ». Les enfants ne doovent rien à leur parents. S’ils remercient c’est parce qu’en leur coeur, âme et conscience ils ont pesé la richesse de ce qu’ils ont reçu. Ces politesses présentées comme des mots creux, dans cet article qui se fait outil de morale et culpabilise les parents, n’apportera que tourments et nourrira le malheur, ainsi que l’oubli des vrais ressentis du coeur.
Comment un site qui se prétend éveiller les conscience à une spiritualité peut-il publier une ânerie pareille? On croirait lire super nanny… Vous faites le buzz en publiant des clowneries qui enfoncent des portes ouvertes pour l’opinion mainstream (on sait jamais des fois qu’en ajoutant des pseudos études scientifiques pour arborer le propos ça passe pour quelque chose d’enrichissant…). La palme reveient encore a la notion de « monstre d’ingratitude » qui balaie du même élan les notions d’amour inconditionnel et de compassion présentes à longueur d’articles dans vos rubriques, clap, clap!
L’article comprends des idées importantes, mais le titre est juste enrageant! Franchement le parent qui fait des enfants en s’attendant à quelque chose en retour est selon moi un monstre d’égoïsme. S’il vous plaît, merci et toute formes de politesse et reconnaissance n’ont aucun lien avec le fait d’être ingrat de ne pas rendre à ses parents ce qu’ils ont donnés. Ce que je fais pour mes enfants je le fait parce que je veux bien le faire!
ce que vous donnez à vos enfants vous l’aurez en retour, amour patience présence attention et bienveillance, vous vaudront la même chose en retour, ils vous rendront ce que vous leur donnerez