« Mieux vaut être seul que mal accompagné », énonce le proverbe. Mais comment mettre un terme à des relations qui ne présentent aucune authenticité réelle ?
Si une prise de conscience reste nécessaire, intégrer certains réflexes demeure indispensable…
Je fais le bilan
Effectuez le point suivant : parmi toutes vos relations, lesquelles seraient disponibles à toute heure du jour et de la nuit s’il vous arrivait un gros ennui ? Il est fort à parier que votre récapitulatif tient en peu de noms. Et c’est bien normal ! L’amitié est une perle rare.
Le nombre de vos connaissances, aussi important soit-il, ne remplacera jamais un seul de vos amis véritables. Soit dit en passant, les réseaux sociaux, bien que très intéressants sur un plan culturel, sont sources de leurre et parfois de grosses déceptions. Avoir une centaine d’amis sur ce type de site peut rassurer un temps mais l’aspect purement virtuel illustre admirablement la fragilité des liens superficiels. D’un clic, votre ami du Web peut vous exclure de sa liste. Ce que ne fera jamais un ami fiable…
Je refuse certaines invitations
Le monde festif des gens du show-business n’est pas le seul, loin de là, à témoigner d’une réelle superficialité. Il suffit de repérer dans votre quotidien les sorties qui ne vous ont pas nourri, affectivement ou intellectuellement. Dorénavant, sachez vous rendre indisponible pour ces soirées inutiles.
Il en est à l’identique pour certaines réunions familiales que vous acceptiez jusqu’ici par conformisme plutôt que par désir. Fiez-vous à votre première impression ! Si le plaisir ne vient pas, déclinez gentiment l’invitation en invoquant une tâche très importante à réaliser ce jour-là (Il y en a toujours qui sont restées en suspens et qui attendent…).
Je choisis l’authenticité
Tu te demandes à qui ça sert toutes les règles un peu truquées du jeu qu’on veut te faire jouer, les yeux bandés, chante Jean-Patrick Capdevielle. Être soi-même est d’évidence impossible lorsqu’il faut sans cesse faire semblant, jouer la comédie. Pourtant, quelle énergie retrouvée dès l’instant où vous prenez la décision de respecter votre authenticité !
D’autant que vous avez tout à perdre à vouloir ressembler à un personnage idéalisé. Vous êtes très bien tel quel et ne vous ennuyez pas en votre propre compagnie. Inutile donc de porter un masque. Votre humilité et votre sincérité font fuir, quoi qu’il arrive, les « Tartuffe ». Plutôt qu’une certaine hystérie de séduction, optez pour le Qui m’aime me suive et vous ne serez jamais déçu.
Je ne crains pas la solitude
Les relations superficielles s’amoncelleront tant que vous croirez qu’être seul génère de l’angoisse. L’humoriste Jean Yanne, connu pour ne jamais avoir cherché à plaire tous azimuts, disait lors d’une interview : Solitude ne veut pas dire isolement. Ce n’est pas parce qu’on est seul qu’on est mal… Autrement dit, chérissez vos moments de tranquillité. Ils sont là – entre autres – pour que vous puissiez faire le tri de vos relations. Pas question de vous précipiter sur le téléphone pour appeler une de vos connaissances au moindre coup de blues !
Attendez au moins quelques minutes et réfléchissez à la nécessité réelle de cette envie de communiquer impérativement. Et si vous rédigiez plutôt ce courrier que vous remettez sans cesse ? Peut-être est-ce aussi le bon moment pour terminer un rangement ? En procédant ainsi, vous pourriez être étonné d’ailleurs de recevoir un appel que vous n’attendiez pas. Certainement un ami auquel vous ne pensiez pas et qui vient prendre de vos nouvelles…
Je me responsabilise
Nos fréquentations peuvent nourrir le but de nous déresponsabiliser, écrit Chantal Calatayud, psychanalyste, dans son livre « Ce qu’il faut savoir pour être soi : sortir du mensonge ». Ainsi, le dernier point, le plus pernicieux, à régler lorsqu’il s’agit de dire non aux relations superficielles consiste à véritablement choisir de prendre sa vie en main. Plus question d’attendre le conseil d’une copine pour choisir sa nouvelle robe, copine qu’il sera facile de rendre responsable si le bien-aimé n’apprécie pas ce vêtement !
Se responsabiliser fait sortir du jugement puisque nous avons nous-mêmes attiré nos relations inconsistantes, en tout cas inconsciemment. Lorsque vous avez une décision à prendre, banale ou plus importante, ne comptez que sur vous au final et assumez-en les conséquences. Et, surtout, ne craignez pas de vous être trompé ! Les erreurs font partie du tribut à payer pour une vie bien remplie, affirme la belle Sophia Loren.
En résumé
La relation la plus réelle est incontestablement celle que vous entretenez avec vous. Toute relation superficielle éloigne de soi. Les stratégies mises en œuvre flattent certes le narcissisme mais se révèlent être, au fil du temps, dangereuses car régressives. Aucune culpabilité donc à éprouver à se séparer d’un entourage qui, de toute façon, vous remplacera rapidement sans aucun état d’âme…
Source:www.signesetsens.com/