« Vous vous demandez pourquoi après toutes ces années de recherche d’un « chez soi », vous n’avez pas guéri, pourquoi vous ne vous êtes pas éveillé, transformé ?
Pourquoi votre souffrance, votre confusion, vos doutes, vos peines, aspirations et désirs les plus profonds, sont toujours à vif ?
Pourquoi, après tout ce temps, vous souffrance ne s’est pas apaisée ?
« Au point où j’en suis j’aurais dû trouver les réponses. Ma tristesse devrait avoir disparu. A ce stade, de devrais être libéré de la honte et de la peur. Je devrais me sentir plus apaisé, plus clair, plus relaxé, plus éveillé.
La joie devrait être mon état naturel permanent. Après tout ce temps, je devrais en avoir fini avec la souffrance et le doute. Aujourd’hui je devrais être guéri. Qu’est-ce qui cloche chez moi ? »
Ami, cet « au point où j’en suis », est le plus grand mensonge de tous !
Peu importe le point où vous en êtes de votre existence. Votre parcours n’est pas le sujet.
Pensez-y : il n’existe que le maintenant. Ce moment et lui seul, sans antécédent.
Au lieu de vous cramponner à votre opinion sur « ce que vous devriez » être à présent, pourquoi ne pas s’incliner devant ce qui est effectivement là, honorer votre expérience présente, reconnaître son caractère sacré et son intelligence, célébrer votre « manière d’être aujourd’hui », même si vous vous sentez triste, même si vous doutez, éprouvez de la colère, de la peur ou un sentiment de solitude ? Il se peut qu’alors vous connaissiez un changement complet de paradigme…
Partir de :
« Souffrance, tristesse, colère, peur, pourquoi êtes-vous encore là ? J’avais décidé que vous auriez disparu « au point où j’en suis » !
Pour arriver à : « Ohhh ! Vous voilà ! Oui ! Quel honneur de vous rencontrer ici ! Vous êtes la vie, vous aussi ! Une vague sacrée de conscience ! Oublions l’injonction fabriquée par le mental qui a décidé que vous ne devriez pas être là ! Oublions l’exigence selon laquelle vous auriez dû disparaître « au point où j’en suis » !
Et d’ailleurs vous n’êtes pas « encore » là :
Bien sûr, le temps n’existe pas. Vous êtes ici, maintenant, en ce moment, ce moment seul ! Toujours là ! Je suis toujours là et nous pouvons savourer la tranquillité, ici ! Et dans la tranquillité, dans ce champ de
Présence océanique, nous pouvons vraiment nous rencontrer… »
Une pensée ou un sentiment n’a pas vocation à être soigné, ami, mais à être embrassé avec douceur, dans l’étreinte aimante de la consciente du présent. La mauvaise nouvelle, c’est que vous ne parviendrez jamais « là_bas ». Et c’est aussi la meilleure des nouvelles.
Car vous êtes « ici » pour toujours.
Vous êtes toujours déjà ici.
Vous serez toujours ici, parce qu’ici et là-bas ne font qu’un.
Ici est votre maison et votre sanctuaire.
Telle est la véritable guérison : capituler devant la Présence, le sentiment porté par quelque chose d’infiniment plus grand que soi-même. Cela ne demande qu’un instant.
Tel est le grand paradoxe de la guérison :
« Vous êtes toujours dans la voie de guérison (dans le temps) »
ET
« Vous êtes déjà guéri (dans l’intemporalité du Maintenant) »
– Jeff Foster