Julie Latour
L’abandon de l’autre est un sentiment triste, il est dû au manque de perspective de l’autre, quand il n’y a plus de dialogue, plus de solutions, quand on pense qu’il n’y a plus aucun moyen d’arranger les choses.
C’est se fatiguer mentalement, c’est l’épuisement des forces, la disparition de la volonté. C’est lorsque la paresse s’installe non pas à cause du manque d’investissement affectif ou de l’irresponsabilité dans la dynamique de la relation, mais à cause de l’abandon d’actions qui avaient pour objectif initial la réciprocité.
Nous sommes animés d’espoir, pour atteindre nos objectifs, nous faisons plusieurs tentatives. Quand les frustrations et les rejets sont constants, quand il n’y a pas de retour possible, un sentiment de fatigue, de désespoir nous envahit, jusqu’à ce que nous abandonnions.
Lorsque nous atteignons ce stade, c’est un point de non-retour. Comme une énergie qui s’est épuisée et ne peut pas être rechargée.
La fatigue cognitive vient de la certitude de l’absence de solutions. C’est un sentiment pratiquement irréversible et peu importe à quel point l’autre montre un intérêt pour le changement, il n’y a plus de crédibilité ni de motivation.
Même quand il y a cette motivation, il y aura toujours de la peur, un sentiment anxieux et négatif d’être comme l’autre personne, une fois de plus. Nous avons commencé à prédire le comportement futur, en nous rappelant un modèle de comportement antérieur.
Il y a des gens qui sont égocentriques et obsédés par eux-mêmes, ils pensent avoir raison; ils croient tellement en leurs propres certitudes qu’ils sont pas capables de reconnaître qu’ils peuvent se tromper.
Beaucoup d’autres finissent par abandonner et se lasser d’une relation en raison de leur incompétence, du manque de perception de la vie et des autres. Certaines personnes utilisent la manipulation et l’environnement pour essayer de comprendre intelligemment l’autre personne ou la situation, pour anticiper ce qu’ils « croient » qui va se passer, et abandonner avant même de commencer, ou, face à leurs perceptions, « avant d’être blessés « .
La souveraineté du développement rationnel et intellectuel se produit dans une tentative de comprendre l’autre de l’intérieur de lui-même.
Il faut toujours prendre la responsabilité de vouloir faire fonctionner une vie de couple..
Lorsque nous jugeons la compétence de quelqu’un, nous révélons en nous-mêmes le manque de compétence que nous avons à percevoir l’autre. Ou nous ne pouvons tout simplement pas nous connecter aux faits ou aux raisons sans juger.
Julie Latour
