Lorsqu’une personne traverse une situation traumatisante, son corps devient un fardeau. On ne se sent pas en sécurité, alors les survivants de traumatismes essaient de passer le plus de temps possible en dehors de leur corps. En outre, beaucoup sont mentalement tourmentés par la honte qu’ils ressentent dans le présent à propos d’événements qui se sont produits dans le passé.
Ils ressentent de la honte pour la façon dont ils ont agi ou n’ont pas agi à ce moment-là et essaient de dissiper ces sentiments de toutes les manières possibles. Et il y a une perte de soi. Certaines personnes se sentent définies par le traumatisme. Elles deviennent ce que l’agresseur dit qu’elles sont ou ce que la société considère qu’elle sont.
Le corps dit ce que l’esprit ne peut pas :
Lorsque les émotions, les pensées et les souvenirs ne sont pas traités, ils peuvent apparaître sous forme de symptômes émotionnels et physiques. Et revenir à travers des flashbacks, une rage inexpliquée, une explosion incontrôlable, un mauvais contrôle des impulsions, des pensées qui s’emballent, la dépression, les courbatures et la douleur.
Réparer l’esprit, le corps et l’âme
Alors que la thérapie par la parole est une étape essentielle dans le processus de guérison, beaucoup trouvent que cela ne suffit pas. Nous devons aborder la façon dont le traumatisme est maintenu dans le corps pour rendre le processus de guérison plus complet.
Pour qu’un réel changement ait lieu, selon Bessel VanDerKolk , le corps a besoin d’apprendre que le danger est passé et de vivre dans la réalité du présent. Lorsque les personnes sont anxieuses ou se rappellent du passé, leur cerveau réagit comme si l’événement traumatique se produisait à ce moment-là. Et parce que leur cerveau est incapable de traiter la situation en raison d’un traumatisme, ces personnes peuvent ne pas être conscientes qu’elles « souffrent de souvenirs ». Clément Artois
La guérison des blessures de l’âme :
Je sais que j’ai guéri ma blessure du REJET :
Lorsque j’ai appris à m’affirmer, à affronter les situations, à prendre ma place, que l’on m’a si souvent refusée, je vais plus facilement vers les autres sans me REJETER moi-même.
Je ne fuis plus au moindre problème, j’habite de mieux en mieux mon corps, mon expression, mon ancrage. Je ne suis plus une personne intrusive, introvertie, extravertie. La solitude n’est plus subite, elle est choisie.
J’ai grâce à cette blessure guérie la capacité de m’en sortir seul et de bien réagir.
Je sais que j’ai guéri ma blessure d’ABANDON lorsque j’ai appris à me sentir bien et entier seul.
La guérison de cette blessure me rend indépendant et autonome. Mes “béquilles psychologiques ”ont disparu, les kilos émotionnels se sont dissous. Je ne suis plus “mendiant et esclave” de l’attention de l’autre. J’ai appris à construire ma sécurité intérieure et appris à aimer l’autre pour ce qu’il est.
J’ai grâce à cette blessure guérie compris que je peux aller vers les autres pour le seul plaisir d’échanger, de partager, de rire. Je n’ai plus besoin de PLAIRE pour être aimé. Je vais découvrir, en moi des talents d’artiste, de comédien, des capacités extra-sensorielles.
Je sais que j’ai guéri ma blessure de l’HUMILIATION :
J’ai appris à dire NON, à écouter mes besoins, mes envies.Je n’attire plus les situations d’abus, de violence de non-respect. Le RESPECT étant d’une grande importance pour le porteur de cette blessure.
Grâce à cette blessure guérie, je deviens une personne altruiste, bienveillante, médiatrices, un guide. Je fonctionne avec mon cœur et je comprends que l’on m’aime pour ce que je suis. J’inspire respect et admiration.
Je sais que j’ai guéri ma blessure de TRAHISON :
Quand j’ai appris à déléguer, à lâcher prise, je ne passe plus derrière les autres pour contrôler. Je n’ai plus peur de manquer d’argent, plus peur du lendemain, plus peur de l’inconnu. Je n’ai plus besoin de manipuler, de posséder.
Grâce à cette blessure guérie, je découvre en moi des qualités de chef consciencieux, respectueux, reconnu. Je montre l’exemple, je guide.
Je sais que j’ai guéri ma blessure de l’INJUSTICE :
Lorsque j’ai appris à ouvrir mon cœur, à parler de mes émotions, de mes ressentis, de mes blessures, de mes faiblesses. Je ne fais plus semblant. Je m’accorde le droit à l’erreur, je ne me mets plus seul une pression. Je n’ai plus besoin de me cacher derrière un “MUR” de protection. Je comprends que je n’ai pas besoin d’être parfait pour être aimé. Je ne me sens plus “BLESSE” par les réflexions, les conseils.
Grâce à cette blessure je développe une grande loyauté, un grand respect des situations justes. Je peux transmettre, enseigner et faire passer des messages.
Monique Damel