J’ai essayé d’écrire un texte sur l’espoir…
La vie est courte, mais l’espoir la prolonge.
Kheira Chakor
Souris. Ne souffre pas.
Apprends que même si ce sourire que tu affiches, même si c’est un sourire grinçant, cassé, brisé comme une épave dans un carnage de souffrance ;
Il ne se perd pas, rien ne se créera non plus pour le remplacer, il ne fera que se transformer en chose nouvelle qu’il n’appartient qu’à toi de décider.
Tu peux le laisser dans sa morose pensée ou tu peux vouloir le faire rayonner dans une apothéose de douceur.
L’espoir a toujours , même aux heures les plus sombres de l’humanité, sauvé celle-ci.
Gael Crutzen ,Expérience de vie
Tu peux décider de dégueuler tes idées noires mais
Tu peux aussi décider de les ravaler, leurs malheurs et leur goût avec.
Voila ce qu’il faut que tu comprennes.
Car tu peux….
Si tu veux tu peux te dire que ta vie est bonheur.
Que ta vie a atteint le summum du bonheur qu’elle pourra t’apporter.
Tu peux imaginer cette illusion et y vivre.
Ou alors tu peux vivre dans ta vie tout simplement.
Tu peux décider entre le palais d’argent et le palais de merde.
Tu peux décider d’apprécier la compagnie de ta très chère amie douleur mais tu peux la tuer aussi.
Tout comme pour tes actions, tu as le choix. Certains préfèrent se morfondre, d’autres espèrent et rayonnent.
D’autres rayonnent en cachant leur souffrance pour la réveiller une fois seuls dans la noirceur de leur chambre, d’autres encore les enfouissent pour ne plus les révéler au jour, dans l’espoir qu’elles ne ressurgissent pas d’elles-mêmes.
Nous pleurons, non pas de tristesse, mais de peur que ce qui nous a fait pleurer nous inspire. La tristesse n’est rien de plus qu’un autre mot qui sert à cacher la peur.
Quand une personne que nous chérissions meurt.
Nous pleurons, nous nous disons rongés par la tristesse, ce qui est vrai.
Notre peur s’est réveillée. Nous avons peur de ne plus pouvoir lui parler,
de ne plus pouvoir la serrer dans nos bras, de ne plus pouvoir compter sur elle ou avoir la certitude de son existence en tête.
Alors « faire notre deuil » est une sorte d’oublis. Nous souhaitons oublier ce qui n’est plus pour annihiler notre peur.
Certains ne font pas leur deuil, certains se rendent tous les jours sur la tombe de l’être absent et parlent, continuent d’entretenir un dialogue spirituel avec l’autre s’imaginant les réponses que ce cadavre sourd aurait pu donner.
Voilà encore deux façons de gérer l’espoir.
Espérer est un combat contre la peur et l’angoisse du futur.
Nous ne pouvons avoir que cela, nous sommes soumis au sablier de la faucheuse qui se casse et se répand sur le sol.
Nous sommes forcés d’espérer. Nous devons démentir cet avenir noir que le mot tristesse nous fait imaginer et prendre pour certitude.
La vie humaine ne peut être faite que de haut et de bas dans lequel s’entrechoquent des forces et des pulsions contraires. Le noir tombe des sommets pour se retrouver dans les vallées, engloutissant les cités rayonnantes de ce qui aurait pu être bonheur.
Alors libre à toi de traverser ces marais de putréfaction rapidement et de rester sur tes sommets avant que l’on ne te refasse plonger dans la boue.
Antistrophé
Il y a en nous un espoir qui ne veut pas être déçu, qui nous fait voir plus loin, croire en l’incertain et tabler sur demain. L’espoir a toujours raison.
Laurence Devillairs ,