Et si nous sortions de la pression sociétale et du conditionnement dans lequel notre partenaire doit absolument être notre moitié ?!
Sans s’enfermer non plus dans les carcans spirituels du style « aimes-toi toi-même avant d’aimer l’autre » ou « il faut être complet et se combler par soi-même pour ne pas attendre de l’autre. » Oui oui oui, ça fait très joli sur le papier, hein ?
Pour moi, cela doit se vivre… Mais nous ne pouvons le vivre seul. La confrontation, la relation, le partage et l’échange sont la clef.
Et la voie royale de cette ascension est pour moi le couple intime….
Dans le couple il y a 3 entités « dites normalisées », et toutes les variantes possibles.
- La femme avec ce qu’elle a envie d’incarner de sa véritable nature autonome,
- L’homme avec ce qu’il a envie d’incarner de sa véritable nature autonome,
- Et le couple avec ce que nous mettons ensemble dedans pour co-créer.
Si nous ne voyons pas ça, nous n’existons pas en tant qu’individu, dans la femme ou dans l’homme, mais seulement dans le couple. La création d’un vrai couple est alors compromis.
Si nous ne vivons qu’à travers ce « pseudo » couple, alors quand les difficultés arrivent, il y a séparation au moment où l’individu veut reprendre sa place et que tout re-émerge. (blessures, passé, mécanismes..)
Mais c’est là que ça devient intéressant et que le couple peut devenir sacré, si chacun des partis ne rejette pas la faute sur l’autre et va voir en lui ses mécanismes d’automanipulation et de manipulation de l’autre. Alors le couple évolue.
Nous pouvons remercier les bas et les difficultés dans nos couples, parce qu’inévitablement nous allons révéler mutuellement nos vieux squelettes.
Mais que faire ?
Quitter, fuir, partir, s’éloigner, reculer ?
Ou voir la beauté cachée sous la peur ?
Voir le trésor et saisir l’opportunité de grandir, d’avancer et d’évoluer ?
Chacun son libre arbitre.
Moi je préfère évoluer ensemble, surtout si l’amour est présent. Il n’y a que ça qui peut nous faire faire cet acte de folie, que de se jeter du haut de la falaise, sans se poser de question… Il n’y a que l’Amour.
Notre partenaire va nous permettre de nous aimer nous-même.
À partir du moment où nous aimons nos blessures en leur laissant de l’espace dans notre corps sans les scléroser, nous pouvons alors aimer l’autre avec ses propres blessures.
Toutes nos blessures de guerre peuvent resurgir à un moment. Mais ensemble on peut s’aider et ne plus se laisser embarquer par les énergies qui nous entraînent inlassablement dans nos blessures.
Avec amour, compassion, écoute, présence, entièreté, sincérité et authenticité. Alors confiance et complicité se tissent pour le plus grand bien de tous.
De mon point de vue, voilà à quoi sert le couple. A évoluer ensemble. Notre partenaire n’est pas la moitié d’amour qu’il nous manque en nous, mais le révélateur de l’amour présent au plus profond de nous, dans chaque recoin.
Alors nous grandissons individuellement dans le « ensemble » et devenons autonome.
Mais comme je dis, ce n’est pas le monde des Bisounours, ça secoue.
Mais si nous pouvons faire tout ça en aimant l’autre et en vivant la beauté… Wouah, alors l’amour se vit et ne se fantasme plus.
Voici ma vision, une parmi tant d’autre, dont je fais ma réalité.
Douce intelligence du cœur.
Mathilde Régnier