LETTRE À MON ENFANT INTERIEUR
L’expression « l’enfant qui est en moi » fait référence à une part de notre être intérieur qui conserve les caractéristiques, les émotions et les besoins de notre enfance. Cet enfant intérieur représente notre essence authentique, pure et innocente, et il joue un rôle significatif dans notre développement et notre bien-être émotionnel.
Voici quelques aspects importants liés à l’enfant intérieur :
1. Les émotions et la vulnérabilité :
L’enfant intérieur est souvent associé à nos émotions primaires, telles que la joie, la tristesse, la peur et la colère. Il est authentique et vulnérable, réagissant instinctivement aux événements de la vie. C’est à travers notre enfant intérieur que nous exprimons nos besoins émotionnels les plus fondamentaux.
2. Les blessures et la guérison :
L’enfant intérieur peut porter les marques de blessures émotionnelles non résolues de notre passé, telles que le rejet, l’abandon, la trahison ou l’humiliation. Ces blessures peuvent avoir un impact sur notre estime de soi, nos relations et notre bien-être général. Travailler sur la guérison de notre enfant intérieur implique de prendre conscience de ces blessures, de les accueillir avec compassion et de leur offrir un espace pour se guérir.
3. La joie, la créativité et le jeu :
Notre enfant intérieur est également la source de notre joie, de notre spontanéité et de notre créativité. Il est capable de s’émerveiller devant les petites choses, de trouver du plaisir dans le jeu et de laisser libre cours à son imagination.
Se reconnecter à notre enfant intérieur nous permet de retrouver ces aspects ludiques et joyeux de notre vie.
4. Les besoins et les soins :
Notre enfant intérieur a des besoins fondamentaux tels que l’amour, l’attention, la sécurité et le soutien. Prendre soin de notre enfant intérieur implique de répondre à ces besoins, de nous accorder des moments de douceur et de bienveillance envers nous-mêmes. Cela peut inclure des activités qui nous font plaisir, des moments de jeu, des pratiques de méditation ou d’auto-soin.
5. Le dialogue intérieur :
Une façon de communiquer avec notre enfant intérieur est d’établir un dialogue intérieur bienveillant. Nous pouvons lui offrir des paroles réconfortantes, de l’écoute et de la compréhension. Ce dialogue nous permet de mieux comprendre nos émotions, nos besoins et de prendre des décisions alignées avec notre bien-être.
Travailler avec notre enfant intérieur peut être un voyage de guérison et de découverte de soi. Cela peut nous aider à cultiver une relation aimante avec nous-mêmes, à nourrir notre croissance personnelle et à développer des relations saines avec les autres. En écoutant et en prenant soin de notre enfant intérieur, nous honorons notre véritable essence et créons un espace propice à notre épanouissement.
Voici la lettre que je t’ai écrite
Bonjour, je suis toi mais avec quelques rides et quelques années en plus, avec beaucoup d’expériences vécues mais tellement de choses encore à apprendre. Je pense à toi tous les jours et j’essaie de retrouve ta douceur et ton innocence.
La vie m’a amené dans des chemins tortueux, au cours desquels j’ai dû affronter la mort d’un être aimé, la maladie d’un proche, les ruptures amoureuses, la perte d’un emploi…Mais jamais je ne t’ai oublié.
J’ai aussi vécu des expériences très heureuses. J’ai rencontré des gens formidables, j’ai été dans des lieux incroyables, j’ai aimé, j’ai embrassé, j’ai enlacé, j’ai ri et, surtout, j’ai appris des choses qui m’ont déplus et d’autres qui remplissent mon existence de bonheur.
“Mais l’innocence enfin n’a rien à redouter” -Jean Baptiste Racine-
-Jean Baptiste Racine-
– Ce que j’ai appris.
Parfois, les apprentissages sont douloureux. La vie m’a enseigné des choses que j’ignorais complètement quand j’étais enfant, et que je préférerais ne pas savoir aujourd’hui.
Des personnes que j’aime infiniment peuvent tomber malade, ceux que j’aime de tout mon cœur peuvent disparaître de ma vie et je ne parviens plus, maintenant que je suis adulte, à exprimer mes sentiments comme tu le faisais toi.
Toutes ces choses ne sont pas évidentes à savoir, mais surtout à vivre.
Cependant, je sais que tu existes toujours dans un recoin de mon cœur, que c’est un enfant qui prend le contrôle de mon esprit quand je me mets à chanter à tue-tête ma chanson préférée, quand je danse tout seul à la maison, quand je ris aux éclats avec un ami ou quand j’ai mon petit quart d’heure de folie.
Mais c’est parfois difficile de te sentir aussi proche.
J’ai besoin que tu me rappelles qu’il y a des gens merveilleux dans ce monde, qui sont capables d’aimer et de donner de l’amour, que je suis capable de me passionner à nouveau même si je crois ne plus pouvoir le faire, et que la vie est en réalité beaucoup plus simple qu’elle ne semble être.
– Ce que je voudrais.
J’aimerais me lever un jour et me dire que je ne vais pas à l’école parce que je suis malade, pour rester à la maison et dessiner des animaux imaginaires capables de voler sans ailes et de traverser des océans de papier.
J’aimerais pouvoir dire toujours ce que je pense, avec une telle innocence que personne ne s’en sentirait offensé. J’aimerais pouvoir pleurer à n’importe quel moment et ne jamais avoir à retenir mes larmes.
Et, surtout, j’aimerais retrouver l’innocence de ton regard, ce regard qui me faisait penser que le monde était un lieu agréable. Je suis incapable de me rappeler le moment de notre séparation, mais je sais que ce fut une période compliquée.
Je t’ai peut-être oublié à un moment de mon existence, mais en regardant des enfants jouer dans un parc un jour de printemps, je me suis rappelé de toutes ces après-midi à chercher de nouvelles aventures avec mes amis, de la curiosité que j’ai ressentie en volant pour la première fois dans un avion, de l’excitation qui m’envahissait en allant dormir chez un ami, de mes commentaires indiscrets face à des adultes qui me regardaient alors avec un sourire bienveillant.
“Rien n’a l’air aussi innocent qu’une indiscrétion.” -Oscar Wilde-
– Ce que je voudrais que tu me rappelles.
J’ai besoin que tu me susurres tous les jours à l’oreille que le monde en vaut la peine,j’ai besoin que tu m’envahisses et que tu m’obliges à me laisser porter, à ne pas avoir peur, à me sentir comme un enfant curieux face au monde nouveau qui l’entoure.
Que je peux arriver à rêver.
Les rêves sont faits pour devenir des réalités, pas pour que nous les mettions de côté et que nous les laissions se perdre dans l’obscurité.
Ne me laisse jamais oublier cela, alimente mes rêves, oblige-moi à rêver tous les jours, fais que mes idées deviennent des rêves, et que ces rêves se transforment en quelque chose de palpable.
Que je peux arriver à me passionner.
Tout au long de ma vie, je me suis éloigné de ton innocence, car toutes mes expériences m’ont durablement marquées, et j’ai perdu mes illusions et le regard transparent que j’avais lorsque j’étais toi, lorsque j’étais enfant.
J’ai besoin que tu me rappelles que je suis capable de ressentir des émotions et de la passion pour des choses qui m’intéressent, pour des personnes qui me permettent de me sentir bien.
Que je peux réussir à exprimer mes sentiments.
Tu pleurais peu importe l’endroit, peu importe l’heure et peu importe ton entourage. Et tout de suite quelqu’un venait de prendre dans ses bras pour te réconforter. Mais est arrivé le jour où ce temps de l’innocence était terminé. Je me sens incapable désormais d’exprimer ce que je ressens, c’est une manière de me défendre et de ne plus montrer ma vulnérabilité.
Rappelle-moi que ce n’est pas grave si je pleure, si je ris, si j’enlace ou si j’embrasse, sans raison, parce que j’en ai envie.
Que je ne dois jamais arrêter de sourire.
Le monde est parfois un endroit peu accueillant, mais si je souris je le verrais avec d’autres yeux, avec tes yeux, avec le regard d’un enfant. Je pourrais alors apprécier chaque nuage qui bouge dans le ciel chaque feuille qui tombe des arbres, chaque rayon de soleil qui illumine mon regard, qui est le tien…
“Chaque jour nous en savons plus mais nous comprenons moins »
Albert Einstein-