Julie Latour
« L’une des plus grandes tragédies de la vie est de perdre votre « moi authentique » et d’accepter la version de vous-même attendue par tout le monde. » – KL Toth
Tout le monde a un «moi authentique» – ou une identité personnelle. En fait, la plupart des gens ont de multiples perspectives sur eux-mêmes. Ils ont des identités différentes. Non, cela n’indique pas un trouble de la personnalité multiple – cela implique simplement que vous êtes humain.
Les fondements profondément ancrés de ce qui constitue notre sens de soi, dans la pensée, reposent sur neuf variables :
– Compétences/handicaps (par exemple drôle, intelligent, timide, introverti, extraverti, très stressé, etc.)
– Affiliations (par exemple, fans de football, clubs/société, etc.)
– Relations familiales (par exemple mère/père, frère/sœur, fils/fille, etc.)
– Passe-temps (par exemple, athlète, collectionneur, joueur, musicien, chanteur, etc.)
– Profession (ex. médecin, avocat, plombier, électricien, col blanc, col bleu, etc.)
– Quasi-occupation (ex. aide, bénévole, enseignant à temps partiel, etc.)
– Attributs pertinents (par exemple, fiable, travailleur, beau, malhonnête, paresseux, etc.)
– Relations sociales (ex. collègue, ami, mari/femme, mentor, etc.)
– Spiritualité (par exemple bouddhiste, catholique/chrétienne, humanisme religieux, etc.)
L’identité de soi est dynamique et malléable, même à l’âge adulte et dans la quarantaine.
Ces dernières années, le dynamisme de l’identité personnelle a connu une baisse significative, bien qu’il puisse encore connaître des fluctuations.
Prenons l’exemple d’une personne de 60 ans qui pourrait expérimenter un changement dans sa vision spirituelle ou ses intérêts, qui peuvent presque s’apparenter à des intérêts professionnels.
Selon Sharon Martin, assistante sociale clinicienne agréée, le processus évolutif de l’identité personnelle est ainsi expliqué : en tant qu’adolescents et jeunes adultes, il nous est difficile de nous comprendre et de trouver qui nous sommes réellement. Ces questions se revisitent souvent à la quarantaine. Il est tout à fait normal et essentiel de chercher à se comprendre, car pour nous accepter pleinement et trouver un sentiment d’appartenance, il est primordial de comprendre notre propre identité.
Un solide sentiment de soi nous aide à naviguer dans la vie et donne un sens à nos expériences. Sans cela, nous nous sentons déboussolés et perdus.
Martin identifie quatre raisons pour lesquelles les individus peuvent éprouver une perte d’identité :
1-Mettre les besoins des autres avant les siens : Ce comportement peut mener à la négligence de soi et à une baisse de l’estime de soi.
2-Se détacher de ses pensées et de ses sentiments : Les nombreuses distractions présentes dans notre monde, comme l’alcool, la drogue, la nourriture ou même l’utilisation excessive d’appareils électroniques, peuvent nous déconnecter du véritable sens de la vie.
3-Vivre des événements ou des transitions qui changent la vie : Des événements traumatisants tels que la perte d’un être cher, la perte d’un emploi, ou un divorce, peuvent nous faire dévier de notre véritable essence.
4-Réprimer et cacher son vrai moi par honte, embarras, peur, intimidation ou critique : En réaction à certaines expériences, nous prenons consciemment ou inconsciemment la décision de nous cacher et de refouler notre véritable identité.
Poser ces questions à vous-même chaque matin peut vous aider à découvrir votre moi authentique :
Si vous avez le « sentiment » qu’une partie de vous-même est perdue, ne vous inquiétez pas, il y a de l’espoir. Peu importe ce que vous avez traversé, vous pouvez toujours redécouvrir et accepter votre vrai moi.
Pour vous aider sur votre chemin vers la redécouverte, voici une liste de dix questions essentielles :
1. Quelle est ma plus grande force ?
Ma plus grande faiblesse ? Bien que cela puisse ressembler à un entretien d’embauche intimidant, il est important de connaître ses capacités et ses limites. Répondre honnêtement à ces deux questions vous donnera confiance et vous aidera à identifier des aspects à améliorer.
2. Quelle est ma plus grande réussite ? Mon plus gros échec ?
Prenez le temps de reconnaître une réussite dont vous êtes fier. Pour la plupart des gens, il y a au moins une réalisation dont ils peuvent être fiers. En ce qui concerne vos échecs, rappelez-vous qu’ils peuvent être des opportunités d’apprentissage.
Comme l’a dit Thomas Edison, « Je n’ai pas échoué 99 fois, j’ai réussi à découvrir 99 façons de ne pas faire quelque chose ! » Voyez les échecs comme des occasions de grandir.
3. Qu’est-ce qui me préoccupe ?
Il est normal d’avoir des pensées inquiétantes de temps en temps. L’essentiel est de reconnaître ces préoccupations et de les traiter. Si vous pouvez faire quelque chose pour résoudre une inquiétude, agissez. Sinon, essayez de vous détendre en sachant que certaines choses sont hors de votre contrôle.
4. Qu’est-ce que j’aime faire pour m’amuser ? Prends-je du temps pour m’amuser ?
Le plaisir est une composante importante de la vie. Faites de votre bien-être une priorité en prenant le temps de vous amuser et de vous détendre. Comme le souligne le biologiste de l’évolution, Marc Bekhoff, le divertissement nourrit à la fois le corps et l’esprit.
5. Qu’est-ce que je crois ? Quelles sont mes valeurs ?
On ne parle pas forcément de religion ou de spiritualité, mais plutôt de votre vision politique, de Dieu, de l’Univers, de l’humanité, etc. Définir clairement vos valeurs et vos croyances est essentiel pour une saine estime de soi.
6. Quels sont les intérêts que je n’ai jamais essayés ?
L’apprentissage continu et les nouvelles expériences sont essentiels pour mener une vie épanouissante. Avoir des loisirs et explorer de nouveaux centres d’intérêt est un aspect clé de la connaissance de soi.
7. Comment sont mes relations ?
Réfléchissez aux relations que vous considérez importantes. Comment sont vos relations sociales et familiales ? Y a-t-il des personnes avec lesquelles vous avez perdu le contact et que vous aimeriez revoir ? Prendre conscience et cultiver vos relations est lié à votre sens de soi.
8. Qu’est-ce que j’aime et n’aime pas dans mon travail ?
Si vous appréciez votre travail, tant mieux. Votre persévérance et votre détermination à suivre vos passions ont porté leurs fruits. Si vous n’aimez pas votre travail, vous n’êtes pas seul. Essayez de repenser aux aspects que vous appréciez dans votre travail et gardez-les à l’esprit tout au long de votre journée. Pensez également à vos options.
9. Que me dit mon critique intérieur ?
Observez votre dialogue intérieur. Porte-t-il davantage de jugement ? Prenez le temps de noter les pensées qui surviennent. En fin de journée, examinez ce que vous avez écrit. Essayez de déterminer si vous pouvez agir sur ces pensées ou si elles sont hors de votre contrôle. Soyez conscient de ces pensées la prochaine fois qu’elles se présenteront.
10. Je sais que je suis stressé quand je __________
Le stress est considéré comme l' »épidémie de santé du 21e siècle » par l’Organisation mondiale de la santé. Le travail, les relations, les changements de vie, l’environnement et les causes auto-infligées sont les cinq principales sources de stress.
La particularité de ces sources est qu’elles sont majoritairement gérables, ce qui signifie qu’il est possible de trouver des moyens de faire face à ces sources de stress.
Question : Qu’est-ce que les cinq choses ont en commun ?
Réponse : Pour la plupart, elles sont gérables.
Sur la base de cette réponse, il est important de reconnaître nos schémas de comportement et de pensée en situation de stress. Il est plus important que nous fassions quelque chose à ce sujet – ce qui conduit à la pleine conscience.
La pleine conscience – un état d’attention active, ouverte et présente sans jugement (c’est-à-dire de « bonnes » ou de « mauvaises » pensées) peut être la seule et unique réponse dont nous avons besoin. La pleine conscience – par la respiration profonde, la méditation ou des tâches guidées – est liée à de nombreux avantages pour la santé mentale, psychologique et physique.
Ne commettez pas l’erreur de penser que la pleine conscience est facile ; ce n’est pas. Il faut de la patience et de la pratique. Mais les récompenses sont extraordinaires.
Références : psychologietoday.com – psychcentral.com – huffingtonpost – livestrong – projectlearnet
