Julie Latour
Deux chemins divergeaient dans les bois et j’ai choisi le moins fréquenté des deux.
C’est ce qui a tout changé…
Robert Frost
Votre croissance ne peut se produire que si vous êtes prêt à être dérangé pendant un certain temps. C’est ainsi que les choses se déroulent, sans équivoque. Je ne prétends pas que tout ce que vous désirez se situe hors des frontières émotionnelles qui vous entourent, mais tout ce que vous aspirez à obtenir l’est.
Les succès et les bonnes choses ne se manifestent pas d’eux-mêmes, ils adviennent parce que nous les attirons et parce que nous possédons le potentiel de les façonner. Les événements se produisent véritablement parce que nous nous aventurons vers eux, comme gravir une montagne, plutôt que d’attendre que la montagne vienne à nous.
En réalité, la clé pour concrétiser nos rêves est de leur fixer une échéance. Étrangement, cela provoque un changement en nous. La conscience que les opportunités que la vie offre ont une date limite nous incite à nous mobiliser pour atteindre nos objectifs.
Il est également possible que lorsque nous donnons une légitimité à nos aspirations, nous réalisions que nous n’avons peut-être pas défini correctement ce que nous voulons, et que nous devons repenser la signification de nos désirs.
La zone d’apprentissage
Au-delà de ce que nous connaissons déjà, s’étend notre zone d’apprentissage. C’est le terrain sur lequel nous élargissons notre vision du monde et acquérons de nouvelles connaissances. Nous y pénétrons lorsque nous étudions, observons, expérimentons, comparons, voyageons et rencontrons de nouvelles personnes.
De nombreuses personnes trouvent du plaisir dans l’apprentissage et s’aventurent régulièrement pour embrasser de nouveaux horizons. Cependant, il y a également ceux qui ressentent de l’appréhension et qui hésitent à s’engager dans de nouvelles voies, à moins d’y être contraints.
Ce sont ces individus qui perçoivent tout changement en dehors de leur zone de confort comme une menace. Ainsi, ils se contentent d’aller travailler, de rentrer chez eux pour partager un dîner avec leur partenaire, de regarder la télévision et de s’endormir, restreignant leur existence aux routines quotidiennes.
La zone de panique
La zone de panique s’étend bien plus loin que la zone de confort. Cependant, elle ne concerne que ceux qui mènent une vie confortable et hésitent à remettre en question le statu quo.
C’est là que d’autres peuvent vous décourager en disant : « Ne le faites pas », « Vous allez échouer », « Le risque d’erreur est énorme et des conséquences terribles pourraient survenir ».
Ce qu’ils négligent de reconnaître, c’est que pour cultiver un jardin épanoui avec de magnifiques fleurs, il est nécessaire de briser les conventions auxquelles nous nous sommes soumis en tant qu’individus et parfois en tant que société.
La zone magique
La zone magique est celle où les choses merveilleuses prennent vie, où nos rêves s’élargissent et où nous réussissons à les réaliser.
Une fois que vous y pénétrez, il est probable que la peur s’installe. Une crainte subite et puissante de quitter votre zone de confort vous envahira, mais vous vous rendrez rapidement compte que ce n’est pas le cas ; votre zone de confort n’a pas été éliminée, elle s’est simplement étendue.
En outre, lorsque la tension résultant du confort émotionnel vous incite à hésiter et à reculer, votre motivation vous poussera à continuer sur le chemin, qui devient plus fluide avec le temps.
Il est tout à fait normal de craindre le ridicule, l’échec, de craindre de manquer de temps pour votre famille ou pour les activités que vous aimez. Cependant, la seule façon de se libérer de ces craintes est de les affronter, de prendre conscience des leçons qu’elles contiennent.
Il est temps de prendre une pause et de réfléchir aux rêves que vous avez concrétisés et à ceux qui sont restés en suspens. C’est un sentiment partagé par nous tous ; nous commençons à remplir nos calendriers chargés avec des « jours où rien ne se passe », laissant ainsi nos moments importants se perdre.
J’ose dire que si vous ressentez de la peur, une peur réelle, mais que vous continuez à avancer malgré tout, c’est un signe que vous progressez bien. Souvenez-vous que l’on ne peut explorer de nouveaux océans sans accepter de perdre de vue la côte.
