Clément Artois
Hé ! Ne vous sentez pas diminué lorsque les gens vous accusent de ressentir de la « solitude ». Considérez-vous béni, car cela n’a rien à voir avec la solitude.
Être seul, c’est lorsque nous sommes autonomes, lorsque nous préservons notre espace, lorsque nous attribuons de la valeur à ces moments en solitaire. C’est lorsque notre propre compagnie nous suffit, que notre liberté devient notre bien le plus précieux.
C’est à ce moment-là que nous investissons notre temps dans des activités que nous aimons : méditer, faire de l’exercice, lire nos livres, nous étendre sur le canapé un samedi soir, solitaires, et faire des marathons de nos séries préférées. Inviter des amis pour un café ou sortir boire une bière sans prétention.
La solitude ou se sentir seul c’est quoi ?
La solitude est un état émotionnel et psychologique caractérisé par le sentiment d’isolement ou de séparation sociale. Elle survient lorsque quelqu’un se trouve seul physiquement ou qu’il ressent un manque de connexion significative avec les autres sur le plan émotionnel. La solitude peut être temporaire ou persistante, et elle peut être vécue même en présence d’autres personnes si une connexion émotionnelle ou sociale n’est pas ressentie.
La perception de la solitude peut varier d’une personne à l’autre. Certaines personnes apprécient la solitude comme un moment de réflexion, de relaxation ou de concentration, tandis que d’autres la vivent comme une expérience douloureuse et difficile.
La solitude n’est pas nécessairement liée à la présence physique ou à l’absence de compagnie.
On peut se sentir seul même au milieu d’une foule si on ne ressent pas de lien significatif avec les autres.
À l’inverse, une personne peut apprécier la solitude et se sentir comblée lorsqu’elle est seule, surtout si elle utilise ce temps pour des activités qui la nourrissent émotionnellement ou intellectuellement.
La solitude, c’est aussi apprécier le temps passé en sa propre compagnie, pour se découvrir, s’auto-évaluer, contempler, croître spirituellement et émotionnellement, faire une pause dans une vie bien remplie.
Il n’est pas nécessaire d’avoir quelqu’un à nos côtés pour se sentir entier, car nous apprenons à apprécier notre propre compagnie et à ne pas nous sentir vides.
Un état de solitude est libérateur, parfois égoïste et même addictif. Nous prenons le « risque » d’aimer cette vie, ce qui peut nous conduire à ne pas vouloir ou éviter d’avoir des relations, comme une relation amoureuse ou un mariage, de peur que quelqu’un d’autre ne nous prive de notre temps libre.
La solitude est souvent perçue comme triste, vide, et angoissante.
Combien de fois nous ressentons cette solitude même lorsque nous sommes en couple ou au milieu d’une foule. Nous en venons parfois à croire qu’une autre personne seule peut nous guérir de ce sentiment.
Comme le regretté acteur Robin Williams l’a souligné : « Vous pensez que la pire chose dans la vie est d’être seul, mais ce n’est pas le cas. La pire chose dans la vie, c’est d’être avec quelqu’un qui vous fait vous sentir seul. »
Ainsi, ne vous tourmentez pas lorsque vous vous retrouvez seul, en votre propre compagnie.
C’est une excellente opportunité pour mieux se connaître, se libérer des attaches aux personnes et aux choses, cultiver l’amour-propre et l’estime de soi, et apprendre à ne dépendre de rien ni de personne.
C’est la réalisation que votre bonheur et votre bien-être résident en vous-même, et que vous n’avez ni à ni à projeter cela sur autrui.
