J’ai renoncé au besoin d’être aimée. J’ai compris la distance qui me séparait des autres et j’ai mesuré ma grandeur au fil du temps. Quand je me suis reconnue comme une géante, j’ai réalisé que ce n’étaient pas les autres qui me diminuaient, mais moi-même qui me plaçais dans des situations qui ne me correspondaient pas.
J’ai expérimenté différentes tailles jusqu’à ce que je permette à mon existence de se déployer pleinement, sans attachements, besoins ni attentes.
Libère-moi de ces chaînes ! Maintenant, je suis dans cet endroit de liberté. Ce n’était pas facile de me défaire de ces pièges !
J’ai longtemps cru que j’avais besoin de l’amour de quelqu’un pour me sentir épanouie. Je pensais que le manque d’attention était mon problème et je cherchais mes défauts parmi tant de qualités.
Je suis heureuse d’avoir réalisé que l’amour que je considérais comme essentiel et un finalité n’était qu’une provocation pour me retrouver moi-même. Cela m’a fait revenir à mon centre, comprenant que je pouvais être entier sans dépendre de l’attention des autres.
Il n’y a pas besoin de forcer, il faut savoir lâcher prise.
Si c’est nécessaire, c’est que cela n’existe plus. Certains amours m’ont appris que je n’en avais pas besoin, qu’ils m’ont aidé à reconnaître mes propres défauts.
Laissez aller ! Pas de pression ni d’illusions. J’ai bloqué les pensées folles et je me suis éloignée des sentiments insensés. Et j’ai réalisé que tout est co-création. J’ai trouvé un refuge chaleureux en moi-même, me permettant de me blottir dans mes secrets et de m’abriter.
En cet endroit, j’observe : pensées, sentiments, respirations, regards, nouvelles perspectives. J’ai vu que je me limitais, restreignant mon être gigantesque à une idée conditionnée, à un amour déçu.
J’ai respiré et j’ai renoncé au besoin d’être aimée.
Aujourd’hui, je me vois comme une géante face à un passé petit et grincheux, têtu et plein de bizarreries.
Parfois, mon esprit brillant et saboteur essaie de m’emmener dans cet endroit inhospitalier, mais je le regarde attentivement et dis : « Ici, pas plus, c’est mon cœur qui commande. Calme-toi, Lion ! » Et c’est ainsi que nous apprivoisons les pensées et les émotions, remettant chacun à sa place avec amour.
Comprenant que nous sommes une banque de mémoire ambulante, échangeant des expériences, je suis intense et aimante, mais je ne suis plus faite pour les cœurs superficiels et mesquins. Combien de lâcheté j’ai trouvée dans les cœurs égoïstes. Peut-être n’ont-ils pas encore réalisé la profondeur de l’amour.