N’est-ce pas fascinant de savoir que vous pouvez apprendre à vous connaître grâce au reflet que les autres vous renvoient ?
La théorie du miroir est un outil très puissant qui nous permet d’évoluer grâce à nos relations. Selon moi c’est l’outil le plus efficace pour devenir conscients de qui nous sommes réellement. Encore faut-il savoir et avoir envie de l’utiliser a bon escient.
Il nous est souvent difficile d’admettre et reconnaître que l’autre puisse être notre miroir surtout lorsqu’il se comporte d’une manière qui nous offusque. Comment l’autre peut-il l’être alors que nous trouvons justement son comportement désobligeant ou déplacé ? Nous n’oserions certainement pas nous comporter de la sorte, nous !
Et pourtant l’autre nous renvoie véritablement notre reflet. Il s’avère simplement que nous n’en sommes pas conscients et que la plupart d’entre nous ne savons pas interpréter cette approche. Généralement, nous avons plutôt tendance à accuser l’autre et à vouloir le changer lorsqu’il nous dérange, plutôt que d’utiliser cette occasion pour apprendre à nous connaître à travers le reflet qu’il nous renvoie.
Lorsque vous vous regardez dans un miroir et que vous y voyez un aspect de vous qui vous dérange.
Comme par exemple, le fait de trouver votre corps disgracieux, ou des boutons sur votre visage, ou une peau ridée – cela ne vous viendrait certainement pas à l’esprit de jeter votre miroir ou de le briser car vous savez que cela ne changerait rien aux aspects que vous venez de constater en vous.
C’est pourtant ce que nous faisons la plupart du temps lorsqu’une personne nous dérange. Elle est notre miroir mais nous rejetons ce que nous voyons en elle et qui est pourtant notre reflet. En faisant cela nous ne réglons rien et l’aspect qu’elle nous renvoie et que nous possédons ne s’effacera pas pour autant. Au contraire, il continuera de persister à travers le reflet que nous renvoie cette personne ou à travers d’autres personnes qui nous dérangeront de la même manière.
Pour comprendre cette théorie il est nécessaire d’intégrer que ce n’est pas le comportement de l’autre qui est notre miroir mais l’aspect en lui qui nous dérange. C’est ce que nous lui reprochons au niveau du ÊTRE et non au niveau du FAIRE qui est notre reflet.
Nous possédons naturellement ce même aspect et très souvent nous nous contrôlons pour ne pas le montrer parce que selon notre système de valeur ce n’est pas correct d’Être ainsi, c’est ce que nous avons appris et que nous avons reçu comme enseignement.
En fait, il n’y a rien que nous ne puissions voir chez l’autre qui n’existe pas en nous et ce que nous voyons chez l’autre est encore plus accentué chez nous. Tout ce que nous voyons à l’extérieur de nous est un reflet de ce qui se passe à l’intérieur de nous.
Les aspects que nous n’aimons pas chez l’autre, nous ne les aimons pas non plus en nous.
Nous avons besoin d’apprendre à devenir conscients et à aimer ces aspects en nous. Lorsque nous les aimerons en nous, nous les aimerons aussi chez les autres et les autres ne nous dérangeront plus. Nous ne remarquerons même plus ces aspects chez les autres. Nous sommes tous ici pour apprendre à nous aimer totalement et inconditionnellement, c’est-à-dire, tels que nous sommes, avec nos aspects sombres et nos aspects lumineux. C’est le seul moyen pour parvenir à la transformation. Nous ne pouvons rien transformer en nous sans en être d’abord devenus conscients, puis, l’accepter. C’est à partir de cette attitude que notre vision de la vie se transforme de manière extraordinaire.
La raison pour laquelle nous ne voulons pas admettre et accepter que l’autre nous renvoie un reflet de nous-mêmes c’est parce que nous sommes persuadés que cette attitude fait de nous des êtres meilleurs que nous ne pensons l’être en réalité. Nous nous mentons à nous-mêmes ! Nous nous faisons croire que nous sommes meilleurs que ce que nous voyons chez l’autre mais ce n’est qu’une illusion et tant que nous continuerons dans cette inconscience nous n’effaceront pas notre souffrance.
Cette attitude nous garde prisonniers de notre souffrance et ne donne aucun résultat. Nous souffrons parce que nous nous renions. Tant que nous n’aimerons pas ces aspects en nous que nous rejetons, notre souffrance ne fera que grandir. Ne pas vouloir voir l’aspect que l’autre nous renvoie c’est se renier et nous le faisons parce que nous avons des peurs. Nous avons peur d’être jugés, peur de déplaire, peur d’être abandonnés, peur d’être rejetés, peur d’être ridicules, etc. Plutôt que de fuir nos peurs, il est nécessaire d’en devenir conscients, de les reconnaître et les affronter.
Lorsque votre partenaire vous dérange, demandez-vous ce que vous lui reprochez.
Non pas au niveau de son comportement, mais de ce qu’il EST , selon vous, lorsqu’il se comporte ainsi. La réponse que vous trouverez à ce questionnement est l’aspect que vous possédez, vous aussi. Cet aspect vous l’avez soit envers vous-mêmes, soit envers d’autres personnes, ou les deux à la fois et vous pouvez avoir cet aspect dans divers domaines et dans toute sorte de relations.
Une fois que vous l’aurez reconnu, demandez-vous qu’elle est la peur inconsciente qui vous empêche de reconnaître cet aspect en vous et de l’assumer. Vous comprendrez alors pourquoi vous rejetez autant cet aspect. Ensuite essayez de vous souvenir et de devenir conscient d’une circonstance où vous avez eu ce même aspect et vérifiez quelle était votre motivation dans cette circonstance. Cela vous permettra de comprendre que la personne qui est votre miroir a elle aussi une motivation personnelle à se comporter ainsi avec vous et qu’elle n’a pas intentionnellement prévu de vous blesser.
Voici un exemple qui illustre bien cette approche : j’ai souvent attiré des partenaires à qui je reprochais leurs comportements démontrant qu’ils ne voulaient pas s’engager dans une relation durable avec moi. Un de ces comportements étaient notamment le fait qu’ils commençaient par me séduire mais qu’après la phase de séduction, lorsque j’étais prête à m’engager dans la relation, ils commençaient à prendre leur distance et c’était à ce moment là que je m’accrochais à eux de peur d’être abandonnée. Je leur reprochais doncd’ÊTRE des hommes immatures et je ne voulais pas voir que j’étais moi-même une femme immature lorsque je m’accrochai à eux.
Je le faisais parce que j’avais peur de les perdre, peur d’être abandonnée, mais je n’en était pas consciente et surtout je ne voulais pas reconnaître ni assumer cette peur en moi. Nous avons peur d’affronter nos peurs, c’est pourquoi nous les occultons. Une fois que j’en ai pris conscience et que j’ai assumé cet aspect en moi – le fait que j’étais une femme immature quand je m’accrochai – je me suis demandée quelle était ma motivation dans mon comportement et j’ai réalisé que c’était mon besoin d’Être sécurisée par mon partenaire et de fuir ma peur d’être abandonnée. En réalité mon véritable besoin était d’Être sécurisée par moi-même car aucune personne autre que nous-mêmes ne peut nous sécuriser.
C’est en questionnant de nombreux hommes ayant vécu ce genre de situation que j’ai réalisé que leur motivation dans leur comportement était également un besoin d’être sécurisés, non pas par leur partenaires, mais par rapport au fait de conserver leur liberté. Ils n’ont donc pas ce comportement avec l’intention de nous blesser mais pour répondre à leur besoins.
J’ai alors compris que l’autre est notre miroir.
Dans le sens où il nous montre un aspect de nous dont nous ne sommes pas conscients et que nous renions mais également dans le sens où il se permet d’agir comme nous aimerions le faire et dont nous nous donnons pas ce droit à cause de nos peurs.
Nous nous empêchons donc d’ÊTRE qui nous sommes réellement dans le moment présent. Nous faisons cela parce qu’à ce moment là nous ne sommes pas qui nous aimerions ÊTRE et nous croyons que c’est en agissant ainsi que nous finirons par le devenir. Mais c’est tout l’inverse qui se produit ! Et c’est un cercle vicieux qui se répète sans cesse dans notre Vie car nous utilisons toujours le même procédé qui ne fonctionne pas. Nous avons beau constater que ça ne fonctionne pas, nous continuons de nous comporter comme nous l’avons toujours fait.
Sachez que le seul moyen pour devenir ce que vous voulez ÊTRE c’est d’abord d’accepter d’ÊTRE ce que vous ne voulez pas ÊTRE.
Il n’y a pas de transformation sans acceptation ! Vous devrez d’abord devenir conscient de qui vous êtes maintenant. Vous aimer et vous accepter tel que vous êtes maintenant, pour pouvoir devenir qui vous voulez ÊTRE.
Ce travail n’est possible que grâce au miroir qui nous reflète qui nous sommes dans l’instant présent. Voilà pourquoi la Vie nous envoie sans cesse nos propres reflets par le biais de personnes qui nous sont proches ou par des personnes qui croisent notre route parfois uniquement dans cet objectif. Et dans chaque histoire le mot de la fin revient encore et toujours à l’AMOUR ! L’Amour que nous avons pour nous-mêmes. Aimons-nous tels que nous sommes !
Avec Amour,
Cristina.
Cet article a été écrit par Cristina Marques. Si vous souhaitez partager cet article voici le lien complet :
www.magneticobonheur.com/magneacutetico-blog/votre-partenaire-est-votre-miroir
Merci de respecter la mise en forme, et de ne pas modifier le texte ni les images.
Merci énormément pour cet article qui m’ a permis de comprendre bien des choses.
Merci pour cet article très intéressant qui ma permis de me rendre compte de l’évidence… Bonne continuation
« L’autre est notre miroir, dans le sens où il nous montre un aspect de nous dont nous ne sommes pas conscients et que nous renions mais également dans le sens où il se permet d’agir comme nous aimerions le faire et dont nous nous donnons pas ce droit à cause de nos peurs ».
J’ai eu l’occasion de côtoyer une personne que l’on nomme manipulateur pervers, je peux vous dire qu’ à aucun moment je n’ai pu m’identifier à lui comme vous l’affirmez et encore moins eu envie d’agir comme lui… Cela dit, cet article sonne juste.
mais c’est pas un peu dangereux d’être ce qu’on ne veut pas être ? en acceptant ma noirceur j’aurais l’impression de devenir dangereuse et toxique pour les autres. Et puis de me perdre. de devenir mauvaise quoi. J’ai eu rencontrer des gens toxiques, si je les avais acceptés ils m’auraient sous leur coupe aujourd’hui (par exemple les manipulateurs, les gens possessifs ou avides)
Pas être ce qu’on ne veut pas être, mais accepter qu’on a une part de noirceur (des idées essentiellement), qu’on peut faire des erreurs. Tant qu’on refuse une émotion ou une idée qui est en nous, on s’empêche d’avancer et on se condamne à en être prisonnier ou à la vivre. Ça me fait penser à la peur. Peur d’être rejeté, pas à la hauteur, d’être abandonner, de s’engager. Un jour j’ai vu cette vidéo : https://youtu.be/dFcs8foJ5NE
Maintenant je le mets en application et je me sens vraiment heureux. Bonne route à toutes et tous !
Super article! merci 🙂
Allez dire cela aux nombreuses victimes de viols et d’abus en tous genres, allez dire ça aux victimes collatérales (survivants) de meurtres, de cinglés qui conduisant bourrés ont anéantis des familles…. Ce que vous décrivez ici concernant votre expérience sentimentale répond à un autre ordre… j’espère que vous le trouverez… faute de quoi, vous serez encore amenée à faire face à vos démons… (ceux que vous cachez ici) ils auront une autre forme ni plus ni moins !
Un bon amas de n’importe quoi. Nous voilà le double d’en face maintenant. Je puis vous dire que j’ai pu rencontrer certains doubles qui, même en fouillant très fort en moi-même, ne me reflétaient nullement. Non non je suis pas dans le dénie. Marre de lire ce genre de niaiseries à deux balles, tout juste bon à faire culpabiliser les plus faibles et faire vendre des lignes aux plus forts.
Ça doit marcher avec quelqu’un avec qui on a déjà certains points communs, effectivement ça peut nous apprendre plein de choses sur soi. Mais imaginez un tordu mauvais qui discute avec un gentil empathe ? Ça ne marche plus du tout.
Bonjour,
Merci pour cette belle lecture ! Je souhaite utiliser votre texte pour une exposition photo que je vais faire prochainement sur le thème « Le monde est un miroir ». Quand j’ai lu votre texte, il a fait écho à la réflexion philosophique et photographique que j’ai sur ce thème. Bien sûr je mettrai votre nom.
Re-bonjour,
Est-ce que vous pourriez supprimer ce post et le précédent que j’ai posté, s’il vous plaît ? Je viens de trouver le site de l’auteure et je lui ai écrit directement.
Je vous ai écrit comme si vous étiez l’auteure. Erreur de ma part. Bonne continuation !
Très intéressant merci !