in

30 critères pour vous aider à identifier un manipulateur

identifier un manipulateur

30 critères pour vous aider à identifier un manipulateur

Ces critères servent à souligner le caractère subjectif de l’identification si elle est menée par une seule personne. Notre regard n’est jamais exempt d’émotions ou d’à-priori. Le meilleur moyen d’éviter ceci, si vous avez des doutes sur une personne de votre entourage, c’est de faire faire le test par des personnes de l’entourage commun sans influencer en quoi que ce soit leurs réponses,

Comme l’indique l’auteur, les manipulateurs ne représentent selon des estimations que 3% de la population, donc pas la peine de succomber à une paranoïa. On est tous des manipulateurs conscients à petite échelle, surtout lorsqu’on est commercial et qu’on connait certaines techniques éprouvées de manipulation (voir « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens », édition 2002, Robert-Vincent Joule, Jean-Léon Beauvois. »). Non, les manipulateurs qui nous intéressent ici, sont les personnes qui fonctionnent ainsi d’une manière pathologique ; 80% de celles-ci ne s’en rendent même pas compte et ne le verront probablement jamais, les 20% restantes en tirent un plaisir malsain ! Ce fonctionnement est issu de l’enfance, de la petite enfance même.

identifier un manipulateur

Pour pouvoir parler de manipulateur, il faut au moins dix caractéristiques. à 15, la personne est identifiée en tant que telle. Au delà, le doute n’est plus permis. Prémunir son « espace vital » devient un exercice si la personne ne peut être évitée, sinon la fuite s’impose d’elle-même. Voici donc 30 critères pour vous aider à identifier un manipulateur:

Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle. Le manipulateur use ainsi du groupe comme moyen de pression (cercle familial, amical, couple, entreprise) pour obtenir ce qu’il souhaite et faire tomber les réticences du libre-arbitre des autres auxquels il peut faire face.

Vous entendrez ainsi plus que souvent « si tu ne fais pas ça, je ne vois vraiment pas comment tu peux dire que tu m’aimes« , « si tu étais un vrai ami, tu aurais fais…. » « si vous ne le faites pas, le projet (le département, l’entreprise) aura à souffrir de votre indécision » etc.

Il reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes. Le manipulateur peut ainsi être une personne entretenue financièrement, dans sa vie quotidienne, dans son travail etc. En gros, il « réussit à faire faire aux autres! ». Le manipulateur « s’approprie » des autres des ressources dont il ne dispose pas lui-même : énergie (temps), argent, travail, résultats, estime, admiration, etc. Le manipulateur aura du mal avec la vérité : il mentira comme un arracheur de dents ! Il faut savoir que la manipulation cache un trouble de la personnalité, le manipulateur n’existe pas par lui-même, il a besoin des autres pour exister dans leurs regards !

Par rapport à ce point vous entendrez souvent « si j’avais été moi à ta place je l’aurais fais pour toi ! »  »

Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions. La base du comportement du manipulateur est bien « la question de la frustration », trouble central de sa personnalité. Les personnes manipulatrices, face aux autres durant leurs rapports sociaux, ont du mal avec « le besoin« . Elles se sentent « piégées » en affirmant clairement leurs besoins auprès des autres. En fait ce mécanisme est une projection de leurs propres actes sur autrui, ayant comme source leurs propres démons intérieurs. Ils craignent et s’imaginent que les autres leurs fassent  ce qu’eux-mêmes font dans leur vie sociale : contrôler par le besoin, les sentiments ou les opinions. Comme je le disais précédemment dans un autre article, un manipulateur criera souvent à la manipulation !

Par rapport à ce point, vous entendrez ainsi souvent « je n’ai pas à te le demander, tu le fais ou pas ! » « je ne t’avais rien demandé ! c’est toi qui l’a voulu ! » « je ne vais pas te le dire car tu me le remettras sur le nez ! » « pourquoi te le dire tu ne me comprendrais pas car tu ne connais pas ».

Il répond très souvent de façon floue. C’est peut être le critère le plus facile à identifier, le manipulateur veut tout savoir sur tout mais il ne dit rien sur lui-même. Si le sujet constitue pour lui « une faiblesse« , il répondra d’une manière évasive. Le manipulateur ne parlera que très peu de ses échecs, il les refoulera même en mentant à tour de bras. Il ne souhaite surtout pas que son image sociale soit écornée ou assez vacillante pour ne point réussir à obtenir des autres. C’est en ce point que le manipulateur n’obtient pas naturellement : il veut dominer selon un faux personnage ou un masque social. Il veut offrir un garantie de respectabilité, de perfection ou de pudeur.

Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations. Les manipulateurs se prennent pour des personnes intelligentes, capables de faire perdurer tous leurs mensonges. Mais ce pouvoir est juste un leurre malsain et parfois pervers. Ils constituent des « caméléons » car d’une part, ils n’existent pas autrement que grâce au regard des autres et d’autre part car ils méprisent les autres et les toisent de haut. La manipulation est un complexe de supériorité issu des meurtrissures de l’ego durant la construction de la personnalité.

Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.

Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, qu’ils ne doivent jamais changer d’avis, qu’ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et questions. Le manipulateur est un asocial selon la classification DSM IV, il constitue une personnalité qui agit et point ! il refuse tout fonctionnement autre et refoule complètement l’instabilité de sa personnalité « mouvante » selon le masque qu’il arbore.

Dans des moments  de détresse ou d’angoisse, le manipulateur criera souvent « je ne suis rien ! » « j’ai l’impression de ne pas exister » seuls moments de lucidité sur sa névrose.

Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l’air, dévalorise et juge. Le manipulateur aura une réaction de rejet profond face aux personnalités dominantes surtout les personnes qui obtiennent naturellement le respect et l’estime des autres, résultat que les manipulateurs tentent de « forcer » d’une manière malsaine.

Le manipulateur dira souvent « cette personne n’est rien sans moi ! », « je lui ai tout appris ! sinon il était archi-nul ! ».

Il fait faire ses messages par autrui. Face à une personnalité dominante ou qui l’a clairement identifiée, un manipulateur utilisera l’entourage commun pour arriver à ses fins. De préférence des personnalités faibles d’esprit qu’il contrôle parfaitement. Il pense avoir plus de chance pour faire vaciller le libre-arbitre d’une personne si cela venait de son entourage.

Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner. Le manipulateur compartimente souvent ses relations sociales pour arriver à assumer plus facilement son masque social. Il interdit ainsi aux gens de son entourage de se faire un jugement sur ce qu’il n’est ou n’est pas. Le manipulateur dispose ainsi d’un meilleur contrôle de ses besoins. Il faut dire que le manipulateur veut être le « moyeu » de son environnement social, tous les rapports passent impérativement par lui !

Dans un couple par exemple, ses amis ne deviendront jamais les amis de son conjoint ou du couple, ce sont « ses amis ».

Un autre détail par rapport à ce point pour identifier un manipulateur, c’est son mode de fonctionnement récurrent quand il ne contrôle pas une situation : l’esclandre et la fuite ! (réaction lors d’une rupture, dans un ancien travail, situation difficile avec les parents ou proches, etc.)

identifier un manipulateur

Identifier un manipulateur

Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne. Le moyen d’ouverture aux autres dont se sert parfaitement le manipulateur est l’empathie qu’il tente de susciter chez autrui. Il fait souvent passer des personnages de son entourage pour des bourreaux dont il serait la victime. Posez-vous des questions si malgré toutes les plaintes dont se récrie une personne, celle-ci continue quand même à pratiquer des rapports plus que cordiaux avec la personne incriminée.

Il ignore les demandes même s’il dit s’en occuper.

Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins. L’une des méthodes qu’utilise un manipulateur pour faire vaciller un libre-arbitre c’est le recours aux croyances profondes de son interlocuteur : religion, vécu, expériences, confidences, etc.

Il menace de façon déguisée, ou pratique un chantage ouvert.

Il change carrément de sujet au cours d’une conversation.

Il évite ou s’échappe de l’entretien, de la réunion. Face au mur, le manipulateur fuira ses responsabilités jusqu’au bout. C’est un mode de fonctionnement récurrent lorsqu’il ne contrôle pas la situation, surtout quand il a en face de lui plusieurs personnes dont le libre-arbitre sera foncièrement plus dur à faire vaciller. Le groupe aux yeux du manipulateur n’a le droit d’exister que s’il lui permet de briller, il ne peut en être autrement. Il est facile d’identifier les personnes potentiellement manipulatrices dans un groupe de personnes nouvellement créé, ce sont souvent celles qui ne lâchent mot et qui observent tout, et lorsqu’elle prennent la parole c’est souvent d’une manière « forcée » ou « non-naturelle » qui crée un malaise au sein du groupe. Dans un groupe, le manipulateur n’échange pas, il veut imposer et contrôler.

Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité. Cette ignorance est maintenu par le blackout total du manipulateur sur ses échecs, ses erreurs, ses méfaits ou autres. Le manipulateur craint plus que tout « le poids du regard social« . Il en est même l’esclave inconscient.

Il ment. Le manipulateur mentira sur ses échecs, ses expériences, sur ce qu’il refoule en général, sur la nature de ses relations sociales, etc. Il mentira à chaque fois pour enjoliver et garder intact son masque social. Il faut se dire qu’il ne ment pas juste pour les autres mais qu’il ment surtout pour se calmer lui-même et anéantir momentanément sa souffrance.

Il prêche le faux pour savoir le vrai.

Il est égocentrique. L’ego démesuré du manipulateur peut venir d’un complexe issu des blessures de son ego durant l’enfance (par exemple complexe d’infériorité d’organe cher au psychanalyste Alfred Adler). Arrivé à l’âge adulte le manipulateur stimulera un besoin de s’affirmer qui ne connaîtra aucune limite.

Il peut être jaloux. Même si en apparence le manipulateur a l’air « sûr de lui« , paradoxalement, au fond de son être il manque terriblement de confiance. Dans un couple, il sera une personne maladivement jalouse, qui aura un comportement de chasseur vis à vis de sa proie. Il coupera l’Autre petit à petit de tout son entourage social pour être sûr de le dominer. ça ne sera qu’ainsi qu’il fera taire ses craintes profondes. En amour, le manipulateur « possède » il n’aime pas. On peut même dire que ce sentiment lui est à jamais inconnu tant qu’il ne s’aime pas lui-même.

Il ne supporte pas la critique et nie les évidences. Nous sommes tous en société des « observateurs observés« , nous nous construisons grâce à notre regard sur nous-même, notre regard sur les autres et enfin le regard d’autrui tel qu’on le perçoit et ce qu’on en fait pour notre construction intérieure. Les manipulateurs avancent comme « des idiots nonchalants », en d’autres termes ils ne prennent rien des autres, ni les critiques constructives ni les taquineries anodines. Dans la bouche d’un manipulateur, la critique est un sujet qui revient souvent sur les autres, jamais sur lui-même.

Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres. Ce qui s’applique à l’Autre ne s’appliquera surtout pas à lui : il exigera de son compagnon à corps et à cri une certaine conception du couple qu’il n’appliquera jamais dans ses actes (fidélité, écoute, évolution, partage, solidarité, etc…).

Il utilise souvent le dernier moment pour ordonner ou faire agir autrui. Ce point rejoint le point de rupture de la frustration du manipulateur. La réaction de démêler l’écheveau durant une situation de crise n’est pas sa manière d’agir, le manipulateur se contiendra jusqu’au moment où il agira et point !

Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes répondent au schéma opposé. Le manipulateur colle parfaitement à l’adage populaire « faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais« . Ce schéma lui colle d’autant mieux à la peau car c’est une personne qui souffre d’un problème de « sous-identité ». Les principes (et notamment moraux) d’un manipulateur dépendent de l’interlocuteur d’en face, en dehors de ce mimétisme malsain, dont les clefs de voûte sont l’empathie et le besoin, le manipulateur ne s’est jamais réellement posé la question de qui il était. Le pire, c’est que les personnes ayant souffert de manipulation ont aussi vécu par projection ce problème d’identité. Les victimes mettront du temps pour retrouver leur libre arbitre et leur moi profond.

Il flatte pour vous plaire, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins pour vous.

Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté.

Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui. Le manipulateur est l’antithèse des « résilients » de Boris Cyrulnik, ces personnalités qui transforment une souffrance issue de l’enfance en réussite sociale. Les manipulateurs sont eux-aussi souffrance, mais ils la projettent surtout sur leur entourage et causent des dégâts parfois graves. J’userai d’une image pour souligner la différence entre un manipulateur et un résiliant, si vous prenez un bout de tissu ou d’étoffe comme image de la société, le manipulateur est un « accroc » qu’on aurait rapiécé, il ne fait pas partie de l’étoffe originelle. Le résiliant est aussi un accroc ou une anormalité, mais il se présente à la fin comme un renforcement de la trame du tissu, les fils sont raccommodés ensemble.

Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas fait de notre propre gré.

Il fait constamment l’objet des conversations, même lorsqu’il n’est pas là. Ces discussions peuvent être menées lorsque les personnes de son entourage « ressentent» qu’il existe quelque chose qui ne va pas dans le personnage, le masque social s’effrite, et les personnes commencent à bâtir des relations en dehors du manipulateur. On pourra dire que le piège se referme sur lui. Le désarroi de l’entourage est guidé souvent par l’incohérence de son comportement, d’une personne à une autre, ou par rapport à ses dires. Toutes ces incohérences font que le manipulateur fera souvent absent l’objet de discussion faute d’avoir des explications claires de sa part.

Pourquoi est-il nécessaire d’identifier un manipulateur ? Parce que les dégâts psychiques causés sur une personne peuvent être monstrueux ! Si le manipulateur est un pervers conscient, ça sera encore plus catastrophique : anxiété, dépression, stress, incohérence mentale, somatisation etc etc.

Publié par Clément Artois

Clément a toujours été très empathique et possède de grandes capacités d'écoute, lorsque les gens ont besoin de conseils dans leurs relations, c'est toujours vers lui qu'ils se tournent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

petite maison

Découvrez cette petite maison mobile à la décoration surprenante !

Enfants hypersensibles : leur don