Cette chronique de Stéphanie Grosieux nous invite à remettre l’ego à sa place et à réfléchir à l’opportunité de proposer l’apprentissage de la méditation dès l’école primaire.
Les événements tragiques de ces derniers jours nous ont tous profondément touchés. Le sentiment d’impuissance est parfois grand.
A-t-on le pouvoir, à l’échelle individuelle, de ramener la paix dans notre pays, mais aussi dans le monde?
Se peut-il que notre propre comportement, nos propres pensées, sentiments ou émotions, puissent avoir un quelconque impact sur la société toute entière, voire sur le monde?…
Nous serions tentés de répondre par la négative. Et pourtant… Réfléchissons à la source de toute cette violence.
D’après le psychanalyste Carl Gustav Jung, « Nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont, mais bien tels que nous sommes« .
Nous voyons la vie et ses événements à travers le filtre de nos perceptions et interprétations, différents pour chacun, et nous agissons donc en conséquence. Autrement dit, notre mental, et son monologue incessant, nous mène par le bout du nez, nous fait agir selon ses peurs, ses angoisses, et nous empêche donc de suivre les indications de notre Être véritable, c’est-à-dire notre âme, ou notre cœur, selon le terme que l’on souhaite employer. Ce dernier sait parfaitement ce qui est bon et juste pour nous, il est un parfait conseiller, nous pouvons donc lui faire entièrement confiance et suivre le chemin qu’il nous indique.
À contrario, la violence, la haine et les atrocités qui en découlent, sont les fruits du mental, de l’ego. Nous pouvons observer la meilleure preuve de ceci en contemplant un nouveau-né. Il n’est qu’Amour… Pourquoi ? Car il n’est pas encore mené, guidé par son mental. La seule différence avec un adulte est que son cerveau, son système nerveux, n’est pas encore assez mature pour « percevoir », traiter et mettre en action, concrétiser l’information qu’il a perçu par son âme.
Si l’on souhaite ramener la paix, que ce soit chez nous ou partout dans le monde, il est donc important de redonner sa véritable place à l’ego, qui a pris dans notre société bien trop de pouvoir, au dépend de nos aspirations profondes. L’ego devrait être uniquement au service de celles-ci pour leur permettre de prendre forme, de se matérialiser. Les rôles ont été inversés…
L’un des moyens de redonner sa juste place à ce mental est la méditation. Celle-ci permet en effet de prendre conscience du monologue mental permanent, des émotions, et de ne pas s’y identifier, pour ensuite être à l’écoute et disponible pour percevoir les messages, via notre intuition, de notre guide intérieur, celui qui sait…
De nombreux parents s’interrogent et s’inquiètent quant à l’avenir de leurs enfants. Quelle société allons-nous leur laisser? Il est légitime d’avoir peur et de se sentir impuissant face à tant de tragédies. Mais nous avons TOUS le pouvoir d’agir. Ces enfants d’aujourd’hui sont la société de demain. C’est par conséquent à travers et grâce à eux que nous avons la possibilité de la faire évoluer positivement.
Et pour ce faire, nous revenons donc au moyen évoqué plus haut, la méditation. Le projet peut paraître utopiste. Mais si tous les enfants, dès 7 ans, apprenaient à garder le contact avec leur guide intérieur, leur coeur, et à ne pas se laisser mener par leur mental et ses peurs, il est évident qu’à terme l’Amour reprendrait le dessus sur la haine et la violence…
Certains pays d’Europe du Nord, ou le Canada, et quelques écoles françaises, souvent « alternatives », ont commencé depuis quelques années à mettre en place l’apprentissage de la méditation, ou de la pleine conscience. Mais cet initiative reste encore assez discrète chez nous.
Serait-il envisageable de l’instaurer dans nos écoles françaises comme matière à part entière au même titre que le français ou les mathématiques ?… L’appel est lancé.
Si la méditation était enseignée à tous les enfants âgés de 8 ans sur la terre, nous ferions disparaître la violence du monde en une génération
Le Dalaï-Lama
Stéphanie Grosieux est naturopathe, elle suit actuellement une formation de sophrologue. Retrouvez-la sur son site Internet et sur Facebook.
Clément a toujours été très empathique et possède de grandes capacités d'écoute, lorsque les gens ont besoin de conseils dans leurs relations, c'est toujours vers lui qu'ils se tournent.