Me voilà de retour à Amélie après moultes hésitations ! Pour le mot « moulte », un peu d’humour ne fait pas de mal et permet de prendre du recul afin de ne pas sombrer soit dans le défaitisme, le jugement négatif de soi ou l’accusation, la sensation d’échec…et de se complaire dans le rôle de la victime.
Parfois, il nous semble que la vie nous maltraite, puisque nous retombons dans les mêmes pièges mais en fait, en se rappelant que tout est fait pour nous permettre d’acquérir plus d’amour de soi, de respect de soi, de confiance en soi, de sagesse, de force et de foi au divin intérieur, on peut alors se libérer de ce rôle de victime.
Plusieurs « signes » me montraient que je me trouvais encore dans le schéma victime/bourreau/sauveur mais j’espérais que l’amour m’en libérerait, nous en libérerait.
L’amour inconditionnel, cette énergie de vie, de guérison oui, mais avant tout pour soi-même !
On peut connaitre une personne en voyant sa maison et sa façon d’y vivre, de l’entretenir, renseigne sur la relation qu’elle entretien avec elle-même. Plusieurs traits de caractère me dérangeaient mais comme ma mère l’avait vécu 50 ans plus tôt, je pensais que l’amour inconditionnel pour l’autre, guérirait la relation, amènerait l’autre à plus de respect. C’est un leurre et d’ailleurs quand je me suis entendue penser cela, j’y ai vu un résumé de la vie de ma mère, ce qui m’a mis la puce à l’oreille.
Ce qui a déclenché mon désir de partir, et surtout donné le courage de la faire, ce sont les signes de malaise physique. Le manque de sommeil, d’hygiène de vie qui grignotait peu à peu mon énergie vitale. J’ai écouté la vidéo d’Isabelle Padovani qui parle des attentes dans la relation à deux et ça m’a beaucoup aidée à prendre ma décision. A voir aussi l’essentiel, ce qui compte vraiment et pas ce qui répond aux croyances, aux peurs, aux illusions…
Connaitre la loi d’attraction peut troubler lorsqu’on sait que l’autre nous renvoie nos ombres et que chaque situation a un sens. On peut le chercher et s’empêtrer dans des explications parfois capillotractées. Même le fait d’écouter son cœur n’est pas toujours évident quand celui-ci porte des blessures non-guéries. C’est là que l’ego intervient, que son rôle est essentiel. Je ne parle pas des stratégies qu’il utilise dans le mode survie, de ses armes qui consistent à rabaisser l’autre, à avoir du pouvoir dessus, je parle de sa capacité de discernement. De son pouvoir de poser des limites et de s’associer au cœur afin de déterminer ce qui est juste et bon pour l’individu.
Toute situation nous fait grandir pour peu qu’on arrive à y voir clair.
Les fois où j’ai voulu partir, je n’ai pas réussi à le faire parce que je ne voulais pas être manipulée par la peur ou la colère. Je me posais donc pour me recentrer et écouter le divin intérieur. La paix retrouvée, je me sentais capable de rester en me disant que puisque je n’arrivais pas à comprendre les choses, c’est que je devais aller au bout de l’expérience. Puis comme l’énergie de sérénité que je rayonnais avait une influence sur mon partenaire, il modifiait son comportement.
J’étais coincée par la peur au départ puis la recherche de compréhension de l’effet miroir me ramenait trop souvent à penser que je devais « subir » la situation, du moins je prenais toute la responsabilité de l’échec, de la difficulté de la situation. C’est d’ailleurs ce qu’exprimait mon partenaire qui ne se privait pas de m’accuser d’être responsable de tout ce qui clochait.
Je pouvais voir que par résonance, j’étais encore dans le rôle de la victime mais aussi dans celui du sauveur puisque j’imaginais qu’en étant dans l’amour inconditionnel par rapport à lui, j’aurais le pouvoir de le changer. D’un autre côté, je suis convaincue qu’on n’est pas responsable des choix ou du comportement de l’autre et que seules ses prises de conscience peuvent le libérer des rôles.
Cette connaissance de la loi d’attraction est bien difficile à intégrer mais je reste convaincue qu’elle est vraie. Ce qui cloche, c’est l’interprétation des faits. Puis quand on reste coincé dans ses émotions, il est difficile de trouver la clarté.
La façon dont s’est déroulé mon voyage a été aussi significative. J’ai raté la bonne sortie d’autoroute et me suis retrouvée sur un rond point totalement désert. La voiture calait et le voyant de l’huile s’allumait. J’ai ouvert le capot pour ajouter de l’eau et de l’huile et j’ai essayé de visualiser mon itinéraire. Impossible de le trouver de mémoire! Je ne me suis pas affolée puisque le sentiment de liberté me portait tout autant que celui d’avoir enfin pris la décision de partir. Tant que je croyais que c’était une façon de fuir, de ne pas vouloir affronter les problèmes, je ne pouvais pas agir. D’ailleurs, j’en étais incapable physiquement puisque mon corps tremblait de partout quand j’essayais de faire mes balluchons.
Le fit de vouloir affronter la situation était encore une façon d’endosser la responsabilité de l’échec et de croire que je devais agir pour deux. C’est d’ailleurs ce qui me pesait au quotidien. Je devais prendre en charge l’entretien de la maison, les repas, le jardin…tout ceci me reflétait aussi le besoin de contrôle inhérent au rôle du sauveur.
Bref, avant même que je commence à m’angoisser face à la situation, au fait d’être perdue au moment où la nuit commençait à tomber, un camion aménagé, s’est garé à quelques mètres. Un ange humain était au volant avec une carte routière en main ! Une jeune femme perdue s’était arrêtée pour vérifier son itinéraire. Nous avons regardé nos parcours et j’y ai vu la main du divin !
Je connais le pouvoir des émotions mal gérées et le fait de m’être perdue alors que j’ai habituellement un bon sens de l’orientation, n’était que le reflet de mon hésitation, fruit du manque de confiance en soi. Je commençais à douter de mon choix et devant l’épreuve me demandais si j’étais capable de me débrouiller. La jeune femme est apparue au moment où je me suis dit : « s’il faut dormir ici et repartir au lever du soleil, ça n’est pas un problème ! » J’ai « fait la route » avec mon sac à dos et la situation n’a rien de dramatique, j’en ai connu d’autres !
Le schéma est très parlant : Le doute de soi s’est exprimé à travers la voiture par le manque d’huile qui pourrait représenter le manque de confiance en soi, de la capacité de « rebondir », de ne pas être capable d’aller au bout de ses choix et de se laisser gagner par la peur. Puis la solution arrive au moment où je lâche prise, où je reprends confiance en moi, en la vie. La voiture a redémarré et je me suis dit que je ne risquais rien à poursuivre ma route puisque le divin me portait. J’ai repensé à accueillir la peur et j’ai pu rouler sans problèmes jusqu’à la nuit.
Quand j’allume les phares, les fils du démarreur chauffent et la voiture a des ratés. Sans vouloir décortiquer encore les choses, je me suis fiée à tout ce qui venait en moi, en utilisant les faits pour accueillir le doute, la peur, la colère…Je m’arrêtais le temps que les fils refroidissent quand je sentais que c’était utile.
Une de mes pauses m’a conduite sur une station essence où je me suis faite abordée par un homme louche qui me demandait de l’aide. Je n’ai pas eu de mal à lui dire que j’avais assez de problèmes à régler et comme la chienne était là, il n’a pas insisté. J’ai vu le reflet de la victime qui attire un prédateur, se manifester à travers cet homme et en respirant calmement, j’ai repris ma route en confiance et avec assez de motivation pour aller jusqu’au bout du voyage. L’idée de m’arrêter sur une aire s’est envolée.
J’ai continué à rouler et la vue d’un feu d’artifice à quelques kilomètres de la maison m’a confirmée que j’avais fait le bon choix et que le divin me portait encore! La voiture n’a plus calé et je suis arrivée juste avant que la pluie ne tombe.
J’ai vidé la voiture et me suis couchée à deux heures du matin en étant soulagée d’avoir fait le bon choix et de ne pas avoir fait marche arrière comme la dernière fois. Un bruit suspect m’avait fait faire demi-tour. Il était le reflet de mes doutes, de mes peurs et de mon incapacité à rester déterminée. Il n’est pas apparu les jours suivants, lorsque j’ai fait quelques kilomètres pour faire des courses.
Quand je me suis égarée sur la route, j’ai failli appeler mon compagnon pour qu’il me donne le bon itinéraire ou encore ma mère, mais j’ai vite vu que c’était encore une perte de confiance en soi, un comportement injustifié.
Ce voyage a été une initiation ! Je me félicite d’avoir retrouvé ma capacité d’agir en pensant d’abord à respecter mes propres besoins, à oser les formuler et suivre les messages de l’âme en ce sens.
Maintenant, ce que je vois de cette histoire, c’est la nécessité de ne pas me critiquer de vivre encore dans le triangle victime/bourreau/sauveur et c’est cette attitude d’acceptation qui pourra m’en délivrer, c’est la seule chose dont je sois certaine.
Puis par rapport à la loi d’attraction, comme mon partenaire me montrait mes ombres et la plus récurrente, l’image que j’aie de moi-même face aux addictions, il semble clair que ce qui compte le plus, c’est de lâcher tout jugement face à cela pour pouvoir choisir de vivre autre chose.
Cette expérience me montre que je suis capable de prendre en charge mes blessures et que ça n’est qu’en le faisant que j’aurais l’élan naturel de changer.
Ma foi est amplifiée et l’idée que j’avais de l’amour à deux était encore trop teintée de peurs, d’illusions et de traumas passés. Je continue d’être motivée à lâcher la dépendance aux cachets qui est encore une façon de nourrir les peurs, les rôles, le manque de confiance en soi. Il me fallait voir les conséquences de ce geste pour pouvoir choisir de passer à autre chose. Bien que l’envie fût là, la peur m’empêchait d’oser franchir le cap. Maintenant je ne sais pas comment je vais m’y prendre concrètement mais le seul fait d’avoir retrouvé la force d’agir me rend confiante. Je sais clairement que ce geste n’est plus une solution et qu’en plus il créé la confusion, nourrit la victime, manifeste le manque de confiance en soi, au divin mais aussi en ma personnalité tout en attirant des gens sur cette même fréquence.
Maintenant, le truc c’est d’être tendre avec soi et ferme vis-à-vis de l’extérieur. Je pense que c’est ma détermination à libérer les masques qui me donnera l’énergie de l’action juste. En tous cas, je suis soulagée d’avoir retrouvé mes repères et la connexion claire à la source.
L’état du jardin est un peu à l’image du désordre intérieur manifesté ces derniers mois. Puis ça me permet de mieux savoir ce que je veux dans la relation à l’autre tout comme dans la relation à moi-même. J’ai tout de même la sensation désagréable de tourner en rond ! La patience et l’accueil des émotions qui se présentent, restent « les outils » les plus efficaces !
Ce n’est pas l’amour de l’autre qui peut me guérir ! Cette croyance était certainement encore en moi tout comme celle que je peux aider l’autre ! La guérison est une affaire intime, quelque chose à vivre à l’intérieur, de soi à Soi. La sagesse s’acquiert par l’expérience en faisant des choix éclairés par l’aspect divin intérieur.
Plus que jamais, je suis l’élan du moment, celui qui est motivé par la lumière intérieure qui ne vient pas de la peur, de la colère ou du doute.
Ma guérison dépend de l’écoute intérieure et de la tendresse envers ma vulnérabilité. Je sais que je porte tout en moi, la force comme la fragilité…
Il y a eu une coupure d’électricité, pendant mon absence, qui a dégivré le frigo, porte fermée ! Plutôt que de chercher un sens à cela, même s’il y en a un, je retiens le message le plus utile : « retrousse-toi les manches et nettoie ». L’heure est au grand ménage !
Le message essentiel à écouter reste toujours: « AIME TOI POUR DE VRAI »
Il est clair que je n’ai pas fini de tirer les leçons de cette expérience mais chaque chose en son temps! Laisser venir les images, les pensées plutôt que de se compliquer la vie en cherchant le pourquoi, est aussi de l’amour de soi, de la confiance en soi et en sa propre lumière. Premièrement, s’occuper du temple de l’esprit, le magnifique corps physique que je remercie pour sa patience et sa force! Puis s’occuper de remettre de l’ordre dans l’appartement, extension du corps physique.
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