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Avez-vous l’impression que vous êtes facilement porté à trop donner ?

IMPRESSION DE TROP DONNER
Image crédit : depositphotos.com/

Avez-vous déjà ressenti le désir profond de donner sans réserve, de faire plaisir aux autres sans retenue ? Vous investissez votre temps, votre affection, votre générosité financière, vous offrez des cadeaux, des conseils, un soutien inconditionnel, voire vous vous engagez dans le bénévolat. Cependant, vous avez parfois l’impression que vos actions ne sont pas pleinement reconnues, que leur valeur est sous-estimée.

Vous vous demandez peut-être pourquoi vous semblez être le principal contributeur, tandis que les autres ne semblent pas toujours investir autant d’eux-mêmes dans la relation.

Si vous avez déjà éprouvé ces sentiments de donner excessivement ou d’aimer de manière démesurée, il est possible que vous nourrissiez des attentes cachées.

Cette prise de conscience peut être un peu désagréable, n’est-ce pas ?

Je partage ce ressenti avec vous. Lorsque nous percevons que nous donnons abondamment, aimons de façon intense et agissons avec une grande générosité, mais que nous ne recevons pas tout à fait ce que nous espérons en retour, il y a souvent une dimension d’attente en jeu. C’est comme si notre ego devenait un comptable vigilant, surveillant de près les transactions relationnelles, rigoureux et intransigeant dans sa quête de réciprocité.

Cependant, il est important de reconnaître que l’amour et le don ne peuvent pas être en excès. Si cette sensation de « trop donner » surgit, c’est souvent le signe que des attentes sont présentes. Ces attentes peuvent être conscientes ou subtiles, mais elles sont là. Lorsque nous ressentons un déséquilibre, un sentiment d’injustice ou d’inégalité dans nos actes généreux, cela indique que notre ego a fait irruption dans la situation. Il a introduit des critères de jugement qui remettent en question la pureté de notre don.

Il faut se questionner sur nos motivations profondes lorsqu’il s’agit de donner et d’aimer. S’agit-il d’une expression authentique de notre cœur, sans attente de retour, ou est-ce que des attentes subtiles se cachent derrière nos actions ? En prenant conscience de ces dynamiques, nous pouvons cultiver des relations plus authentiques, empreintes de véritable altruisme et de générosité désintéressée.

Malgré toutes nos actions en faveur de cette personne, toutes les marques de notre affection et l’amour que nous lui portons, ne serait-il pas juste qu’elle accorde un peu de son temps pour nous ? Un peu d’attention, un brin d’intérêt pour nos expériences ?

Images crédits : Pixabay

Cependant, cette perspective n’est pas tout à fait correcte. Soit nous donnons de manière totalement désintéressée, SANS AUCUNE ATTENTE en retour, soit nos actions sont teintées d’attentes, voire d’espoirs, d’être reconnus et appréciés pour nos efforts.

Et la vérité est la suivante : les individus qui donnent véritablement sans la moindre attente sont extrêmement rares, voire peut-être quasiment inexistants.

Même si nous donnons avec l’apparence d’une générosité sans contrepartie, il existe toujours en nous une part qui souhaite être aimée ou récompensée en retour de nos actes venant du cœur.

Cependant, il n’est pas question ici de condamner nos intentions.

En effet, nos dons sont souvent motivés par le désir de faire plaisir. Néanmoins, il est crucial d’admettre que, inconsciemment, une partie de nous aspire à être perçue comme généreuse, bienveillante, admirable, dévouée, extraordinaire, voire exceptionnelle.

Faut-il pour autant voir cela comme un mal ? Non, évidemment pas. Mais il est important de ne pas se faire croire que nos dons sont absolument désintéressés. Il faut cesser de se convaincre que nos actions sont totalement dépourvues d’attentes. En réalité, au fond de nous, subsiste cet enfant intérieur qui a un profond besoin d’être reconnu et aimé. Il continue de nous influencer, même à l’âge adulte, nous poussant à agir de manière à solliciter l’amour et la reconnaissance des autres, parfois de la manière la moins évidente possible.

En comprenant ces mécanismes et en nous libérant de cette quête perpétuelle de validation, nous pouvons entamer un cheminement vers des dons et des relations empreints d’une sincérité authentique, dénuée d’attentes dissimulées.

Si vous donnez sans éprouver la moindre déception, sans même un soupçon de désappointement, alors vous êtes probablement à l’abri d’un excès de don. Cependant, si vous avez l’impression que vos manifestations d’affection sont excessives, que vous vous investissez de manière démesurée, il est fort probable que des attentes se cachent derrière ces gestes. Et cela se produit de façon systématique.

Ces attentes sont souvent à l’origine de complications au sein de nos relations. Les attentes sont rarement exprimées de manière franche et ouverte. Elles se manifestent plutôt de manière implicite, comme si l’autre devait les déchiffrer et y répondre par une forme de magie. Chaque sentiment de déception renferme le germe d’une attente non réalisée. Si vous trouvez fréquemment de la déception dans vos interactions avec autrui, il est fort probable que des attentes soient à la source. Et plus ces attentes se multiplient, plus notre souffrance s’accroît.

Pour réduire cette souffrance, l’un des premiers pas à franchir consiste à abandonner les attentes.

Que les autres nous apprécient ou non, que leur affection soit manifestée ou pas, cela ne devrait pas conditionner notre humeur ou notre estime personnelle.

Quand nous parvenons à vivre sans être submergés par la déception, quand nous sommes capables de nous défaire des attentes qui se cachent derrière nos actions, cela témoigne d’une estime de soi solide, une estime qui ne dépend plus exclusivement de la manière dont les autres nous perçoivent.

Il est essentiel de comprendre que le chemin à suivre n’implique pas nécessairement de cesser de donner généreusement, mais plutôt de démêler les fils des attentes qui peuvent s’emmêler dans nos actes altruistes.

Le but est de donner sans réserve, sans attendre une réaction ou une reconnaissance particulière en retour. Néanmoins, cela ne signifie en aucun cas que nous devrions tolérer un traitement irrespectueux ou abusif. Il s’agit plutôt d’adopter une approche où nous donnons librement, puis détachons notre attention de l’acte lui-même. Nous pouvons continuer notre route sans s’accrocher à l’attente d’une certaine réponse ou d’une gratitude spécifique.

Cela évoque les paroles d’une chanson de Florent Pagny qui évoque le concept d’aimer intensément, puis de se détacher sans s’accrocher au résultat.

Cette perspective nous encourage à aimer de manière authentique et à laisser partir ensuite, sans être enchaînés par le besoin d’une réciprocité ou d’une validation. En pratique, cela signifie offrir avec générosité, sans porter le fardeau des attentes et des désirs de reconnaissance qui peuvent obscurcir nos intentions les plus pures.

En éliminant ces attentes, nous pouvons approfondir nos relations et trouver une forme de liberté dans nos interactions, tout en cultivant une estime de soi ancrée dans notre propre valeur intrinsèque plutôt que dans la réaction des autres.

Publié par Julie Latour

J'aime la spiritualité mais je suis surtout spécialisée en numérologie depuis bientôt 10 ans. Tout comme le célèbre philosophe, mathématicien et astrologue Pythagore, je pense que toutes les choses peuvent être exprimées par un nombre.Ne sous-estimons pas le pouvoir des nombres, ils peuvent révéler des informations essentielles sur notre avenir .

2 Commentaires

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  1. découvert hier le lien entre l’ego et l’attente, cette « attente » (amoureuse) qui fige le temps donc le blesse, lui qui ne demande qu’à suivre son cours….
    merci pour ce texte ce matin, comme par magie :)))

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