C’est tout à fait normal et humain d’en avoir voulu à nos parents de ne pas avoir répondu à nos besoins.
Le seul élément qui puisse remplacer la dépendance à l’égard du passé est la dépendance à l’égard de l’avenir.
John Dos Passos
Admettre notre colère est une étape essentielle sur le chemin de l’autonomie.
Cependant, nous devons éventuellement arriver à transcender cette colère d’enfant et réaliser que si nos parents n’ont pas su combler nos besoins affectifs, ce n’était pas parce que nous en étions indignes, mais parce qu’ils avaient eux-mêmes des carences dans ce domaine.
Nous devons faire le deuil de nos attentes face à eux et prendre la responsabilité d’apprendre à répondre à nos besoins affectifs par nous-mêmes.
Combler nos besoins affectifs consiste à apprendre à nous réconforter quand nous sommes tristes en nous fournissant à nous-mêmes l’attention et le soutien dont nous avons besoin. Apprendre à être à l’écoute de nos goûts, de nos désirs et de nos besoins.
Identifier ce qui nous fait sentir bien, heureux, en sachant que nous sommes uniques et spéciaux ; offrons-nous concrètement ce que nous souhaitons recevoir des autres, et ce, avec la même joie et la même intensité que si nous le recevions d’une personne chère.
Quand nous sommes comblés affectivement, nous ne recherchons pas autant l’approbation et l’amour des autres. Nous comblons nos besoins essentiels comme la tendresse et la reconnaissance. Le fait de nous sentir aimés, mais sans le rechercher, a pour résultat que cet amour vient, tout naturellement, cogner à notre porte.
Pour développer l’estime de soi, nous devons apprendre à reconnaître la valeur de notre être, plutôt que des actions que nous faisons. Valoriser qui nous sommes, reconnaître nos forces, nos talents et notre potentiel, voilà tout ce qu’il faut pour rehausser l’estime de soi.
Si tu te considères comme une personne vivant de la dépendance affective, il est essentiel de te donner le droit d’être tel que tu es pour le moment, sans te critiquer et surtout te donner le temps de parvenir à l’autonomie.
Ce n’est pas du jour au lendemain qu’une attitude intérieure profonde se transforme. Cela se fait graduellement avec beaucoup d’indulgence et d’amour.
Accepter d’autrui qu’il subvienne à des besoins nombreux et même superflus, et aussi parfaitement que possible, finit par vous réduire à un état de dépendance.
Friedrich Nietzsche
Auteur du texte : Lise Bourbeau