Clément Artois
Don Quichotte n’est pas une œuvre ordinaire. C’est l’un des livres les plus célèbres et les plus lus au monde, et il raconte l’histoire d’un homme courageux qui ose affronter les préjugés, les offenses et les jugements pour poursuivre ses propres rêves.
Mais il y a bien plus dans ce livre que cette simple trame. Cervantès, à travers ses personnages emblématiques de Don Quichotte et Sancho Panza, met en lumière des vérités que la société cherche parfois à dissimuler pour justifier la lâcheté de notre époque.
L’intrigue est bien connue : le protagoniste de l’histoire est Don Quichotte, un petit gentilhomme passionné par la lecture de romans de chevalerie. Dans son obsession, il prend ces récits à la lettre et décide de devenir un chevalier errant.
Cependant, il y a une profondeur sous-jacente dans cette quête fantasque. À travers les aventures de Don Quichotte, Cervantès explore des thèmes tels que la recherche de sens, la lutte pour ses convictions, et le pouvoir de l’imagination et des rêves. Il souligne également la notion de valeur réelle, celle qui transcende les normes sociales et les apparences. Don Quichotte choisit de donner un sens à sa vie en poursuivant des idéaux nobles, même s’ils peuvent sembler absurdes aux yeux des autres.
Dans un monde où la conformité et la superficialité sont souvent privilégiées, Don Quichotte nous rappelle l’importance de rester fidèles à nous-mêmes, de défendre nos idéaux et de valoriser ce qui compte réellement dans nos vies. Il nous encourage à ne pas craindre d’être différents, d’affronter les obstacles et de rêver en grand.
Ainsi, Don Quichotte devient un symbole intemporel de la résistance face à l’oppression et à l’injustice, nous incitant à repenser nos propres choix et à embrasser l’essence de ce qui compte vraiment pour nous.
Cervantès a créé deux personnages complètement opposés. Alors que le protagoniste, Don Quichotte, idéalisait une vie héroïque, Sancho Panza s’efforçait de ramener son ami à la réalité. Selon Cervantès, Panza était décrit comme « un homme bon, mais sans beaucoup de verve ».
La liberté était une valeur fondamentale pour Don Quichotte.
Il ne se soumettait pas aux fatalités de la vie et refusait de voir le côté sombre des choses. Pour lui, les rêves et l’utopie étaient des sources de motivation pour continuer à vivre. Il savait que renoncer à l’enthousiasme signifiait sacrifier sa liberté intérieure, et il n’était pas prêt à payer ce prix. Il disait à
Sancho : « La liberté, Sancho, est l’un des dons les plus précieux que les hommes aient reçus du ciel. Aucun trésor terrestre ou marin ne peut l’égaler. Pour la liberté, comme pour l’honneur, on peut et on doit risquer sa vie, tandis que la captivité est le plus grand mal qui puisse arriver aux hommes (…). La liberté, Sancho, n’est pas un simple morceau de pain. »
Gratitude
La santé mentale de Don Quichotte était compromise, car dans ses propres paroles, la réalité se mélangeait à l’illusion : « À force de lire et d’imaginer, je m’éloignais tellement de la réalité que je ne pouvais plus distinguer dans quelle dimension je vivais ».
Ses rêves étaient ridiculisés et sa philosophie de vie condamnée à la folie, mais il n’a jamais limité sa vie à l’opinion des autres. Il était reconnaissant, doux et généreux. « Parmi les plus grands péchés commis par les hommes, même si certains disent que c’est l’orgueil, je dis que c’est le manque de gratitude » (chapitre 58).
Aimer
L’amour est l’un des thèmes les plus abordés dans l’œuvre. Sous différentes formes de passions intenses et avec des nuances de simplicité, ce sentiment se présente comme l’essence de la vie : « Ne pense jamais que ton amour est impossible, ne dis jamais ‘Je ne crois pas en l’amour’. La vie nous surprend toujours. »
