Face à une personne découragée, Choses à dire et à ne pas dire à …
Lorsqu’une personne est découragée, il est important de faire preuve de compassion et d’empathie.
« Quelques mots de réconfort suffisent parfois à faire renaître l’espoir. »
Si l’un de vos proches souffre de tristesse profonde, une des meilleures choses que vous puissiez faire est de lui montrer que vous l’aimez et que vous êtes prêt à l’aider. Une personne déprimée a en effet grandement besoin de compassion et de compréhension.
Non seulement vous devez bien l’écouter, mais vous devez aussi savoir ce qu’il faut dire et ne pas dire :
Selon moi voici des choses à dire :
« Ne pense jamais que tu es tout seul(e) pour faire face à cette épreuve. »
« Si tu as besoin de parler, je suis là pour t’écouter à toute heure et en toute confidentialité. »
« Dis-moi ce que je peux faire pour toi maintenant, aujourd’hui ou dans les prochains jours. »
« À mes yeux, tu es tellement important(e). »
« Je suis désolé que tu souffres. »
« Je t’aime inconditionnellement, peu importe ce que tu dis ou fais. »
« Ne t’inquiète pas, parler de ta tristesse ne me fera pas de mal. »
« Je ne t’abandonnerai jamais. »
« Je ne peux pas comprendre exactement ta douleur, mais je t’offre mon soutien. »
« Il y a une solution à ta souffrance, même s’il est peut-être difficile de la voir maintenant. »
« Tu ne seras pas toujours comme ça, nous trouverons une façon de te faire sentir mieux. »
« Plusieurs personnes ont eu des périodes de grand découragement et s’en sont sortis. »
« Tu ne dois pas te sentir coupable ni avoir honte : ce n’est absolument pas de ta faute. »
« Les difficultés actuelles disparaîtront tôt ou tard et l’avenir sera devant toi à nouveau. »
« Avoir des pensées négatives ne fait pas de toi une mauvaise personne. »
« Lorsqu’on est triste, on a tendance à être trop sensible et attentif aux choses négatives. »
« Il est vrai que certaines situations sont difficiles. Il est également vrai que l’on s’inquiète parfois inutilement pour des catastrophes qui ne se produisent jamais. »
« Lorsqu’on est triste, on a tendance à négliger ou ignorer certains éléments positifs. »
« Tes pensées et tes sentiments sont importants pour moi, j’aimerais si tu veux mieux les connaître.»
« J’ai envie de partager de bons moments avec toi, j’ai de petites idées, mais y a-t-il une activité qui te ferait plaisir ? »
« Même lorsque tu seras rétabli, je continuerai à être là pour toi. »
Si vous croyez que la personne devrait consulter un médecin et si le moment est opportun, demandez-lui : « Est-ce que tu as vu un médecin au sujet de ce que tu ressens ? »
Si un traitement médical ou psychologique est déjà en cours, efforcez-vous de ne jamais paraître découragé par rapport à la durée de celui-ci. Gardez en tête que ces traitements prennent un temps non négligeable pour faire effet.
Créez des conditions pour que votre proche ait envie de parler, de se confier.
Manifestez confiance et optimisme.
Encouragez la personne en question par des paroles de soutien, des compliments et en lui rappelant ce qu’elle a accompli dans le passé.
Expliquez qu’il s’agit d’une condition ou d’une maladie qui se soigne.
Transmettez-lui de l’espoir en l’aidant à trouver un ou des projets, aspirations ou rêves qui contribueront à diminuer sa tristesse.
Ne dites les choses précédentes que si vous les pensez vraiment, les cinq premiers énoncés en particulier.
Soyez conscient que votre proche pourrait ne pas être honnête au sujet de la gravité de son état. Beaucoup de gens déprimés ont honte d’eux-mêmes et mentent sur la gravité de leur condition. Si vous demandez à votre proche « comment ça va ? » et qu’il répond simplement « bien ».
Ne croyez pas immédiatement cette réponse. Prenez plutôt le temps d’évaluer la situation de votre proche. Et surtout, ne jugez pas celui-ci si vous croyez qu’il a menti. Il cherchait peut-être maladroitement à se protéger.
« Lors de moments de grande tristesse, une phrase maladroite peut faire beaucoup de mal.»
Selon moi, voici des choses à ne pas dire :
« Tu ne sembles pas bien aller, tu as mauvaise mine. »
« Il y a des gens dans de pires situations que toi, qui ne sont pas tristes. »
« Je suis déçu de toi. »
« Tu dois trouver une solution à ton problème tout seul. »
« Le bonheur, c’est simplement un choix. »
« Tu t’inquiètes pour absolument rien. Tu verras, tout ira bien. »
« Tu ne devais pas te sentir triste. »
« Tu ne sembles pas avoir suffisamment de volonté pour t’en sortir. »
« Tu as déjà été heureux, donc tu peux l’être à nouveau. »
« Essaye juste de ne pas penser à des choses tristes. »
« Tu devrais t’appliquer à faire des choses qui te rendent heureux. »
« il y a des gens avec des vrais problème. »
« Il faut que tu réagisses. »
« Nous sommes le résultat de nos pensées. »
« C’est quoi finalement ton problème ? »
« Je ne te reconnais plus. »
« Mais aussi je suis triste parfois, mais je n’en fais pas toute une histoire comme toi. »
« Ton problème, c’est que tu es trop oisif, garde-toi occupé et ça ira. »
« Ton problème, c’est simplement que tu t’isoles de tout et de tout le monde. »
« Tu en fais des histoires avec tes petits ennuis. »
« Tout ça, c’est dans ta tête que ça se passe, c’est donc facile à régler. »
« Arrête d’agir bêtement. »
« Tu es entièrement responsable de tes émotions, prends-toi en main. »
« Personne n’a dit que la vie était juste. »
« C’est de ta faute. »
« Bon maintenant ça suffit ta comédie, secoue-toi, quand on veut, on peut. »
« Cesse de t’apitoyer. »
« Tourne la page et passe à autre chose. »
« Ne te laisse pas abattre. »
« Les épreuves et la souffrance font partie de la vie. Tu dois t’y faire. »
« Bouge-toi un peu au lieu de traîner au lit tous les matins ! »
« Je connais quelqu’un comme toi, qui ne s’en n’est jamais remis. »
« Je n’y peux rien, si tu n’es pas bien dans ta tête ! »
« Tu ne devrais pas commencer à te sentir mieux depuis tout ce temps ? »
« Crois-moi, je sais exactement ce que tu ressens, j’ai vécu la même chose dans le passé. »
« Je crois que ta crise de tristesse est une façon de nous punir ou d’attirer l’attention. »
« Tu es si égoïste, tu ne penses qu’à toi. »
« N’es-tu pas fatigué d’être toujours triste ? »
« Ce n’est rien, cela passera tout seul. »
« Je croyais que tu étais plus fort que ça. »
« Fais preuve d’une volonté forte et ça ira mieux. »
« C’est impossible qu’une personne solide comme toi soit déprimée. »
« Je ne sais pas comment agir avec une personne comme toi. »
« Je te reparlerai quand tu iras mieux. »
« Arrête d’agir comme un enfant »
« Je ne sais pas ce qui ne va pas chez toi. »
« Tu es difficile à supporter quand tu es dans cet état. »
« Pourquoi n’es-tu pas plus mature ? »
« C’est tellement difficile de comprendre une personne déprimée ? »
« Pourquoi n’es-tu pas normal ? »
« Tu devrais prendre des pilules pour te remonter le moral. »
« Si tu continues à te plaindre, personne ne voudra plus te parler ! »
« Je ne peux rien faire pour t’aider. »
« La seule personne que tu punis c’est toi-même. »
« Tu es inutile. »
« Tu me déprimes. »
« Sois plus ouvert aux autres. Tu es trop égocentrique. »
« Ta dépression a déjà ruiné ton futur. Qui voudra embaucher une personne comme toi ? »
Ne manifestez pas de comportement alarmiste ou fataliste.
« Dans ces moments d’intense découragement,
une phrase maladroite peut achever les plus vaillants.
Un message sincère peut, en revanche, ressusciter les volontés moribondes. »
Olivier de Kersauson
Soupçons de déprime ou dépression :
Si vous soupçonnez qu’une personne souffre de déprime ou de dépression, vous devez garder à l’esprit que les gens dans cette condition pourraient ne pas vouloir demander de l’aide ou en être incapables. C’est pourquoi, il est important que leurs proches soient proactifs, et si nécessaire insistent un peu, voici comment : Aider un proche déprimé.
« Il est préférable de taire certaines choses importantes à celui
qui n’est pas prêt à les entendre. »
Consultation de thérapeutes professionnels :
Cette page web ne remplace d’aucune façon la consultation de thérapeutes professionnels (psychologues, médecins, psychiatres…). Les gens qui en ont besoin doivent consulter des spécialistes accrédités. N’hésitez pas à lui suggérer si vous pensez que c’est le cas pour un de vos proches.
Conclusion :
Il ne faut surtout pas banaliser la souffrance d’un proche déprimé. Il a plutôt besoin que l’on prenne sa condition au sérieux. Votre présence doit être rassurante et aimante. Donnez-lui l’occasion de soulager ses difficultés et de ventiler ses frustrations. Sachez que vous n’avez pas besoin de parler abondamment. Le simple fait d’être présent et sincèrement intéressé à son mieux-être constitue déjà une contribution importante au rétablissement de votre proche.
«Les paroles de bienveillance peuvent être brèves, mais leur écho résonne à l’infini. »
Denis St-Pierre