HONORER L’INNOCENCE DE L’ ENFANT EN SOI
28/12 : Une affirmation dans une des méditations de Deepak Chopra retient mon attention ce matin et cette perspective vient nourrir ma vision, ma compréhension.
Il dit : « Je nourris l’univers et l’univers me nourrit » mais en fait, si on s’en réfère au souffle et donc à la relation au divin, à l’univers, c’est plutôt l’inverse, on se nourrit d’abord de l’univers par l’inspiration puis on le nourrit par l’expiration.
Bien que ça puisse sembler insignifiant, ça révèle bien des choses.
Quand on considère les choses de ce point de vue, on comprend aisément qu’on ne serait rien sans la source, qu’on ne peut prétendre donner depuis notre vouloir et donc s’en attribuer les mérites.
On comprend qu’il n’y a rien à faire pour exister ni pour manifester le divin en soi, qu’il n’y a aucun sacrifice à consentir sinon celui d’être vrai.
Notre qualité de vie dépend de notre nourriture et si on est conscient d’être l’amour, que l’univers est cette vibration d’harmonie, si on inspire l’amour en conscience, on se nourrit de hautes vibrations.
Ou plutôt, je devrais dire si on est conscient de respirer l’amour et la lumière, c’est qu’on a déjà bien nettoyé les filtres des croyances, compris l’importance, la valeur de l’amour, de la paix et de l’unité, ou qu’on a eu accès à cela.
Et on est conscient de la même manière qu’on restitue cet amour lumière dans le monde en les portant, en le vibrant.
Selon notre degré de conscience, selon notre focalisation, notre intention sincère, nous puisons dans des sphères plus ou moins élevés, unifiées, nous nous nourrissons de ce sur quoi nous nous focalisons ou portons notre attention. C’est en cela qu’on choisit les fréquences sur lesquelles on veut voyager, les êtres avec lesquels on est en interaction.
29/12 : Je suis passée encore par des vagues de libération émotionnelle, d’ennui, de lassitude, de jugements et la différence avec le passé, c’est que je ne bloque plus rien.
Je parle à mon âme comme à la part de moi qui est plus intelligente, ouverte, aimante, sans pour autant me sentir inférieure. J’ai tout balancé, je lui ai confié ma fatigue vis-à-vis des contradictions intérieures qui apparaissent de plus en plus, la sensation de tourner en rond, le fait que je manque de patience, que je ne sois jamais satisfaite, que j’en veuille toujours plus, que l’entretien d’un corps soit laborieux surtout quand on sait tout ce qui nous compose et en même temps la sensation d’être abandonnée par elle, la colère parfois de se sentir seul…
Avant, quand je lui parlais comme ça, j’avais tendance à culpabiliser et à me plaindre mais maintenant, j’ai la sensation que ce que je dis est légitime pour l’humain que je suis.
Et par-dessus tout, c’est sincère.
Je continue d’écouter les contes des mille et une nuits et bien évidemment la façon dont la femme est considérée me choque, suscite de la colère, le sentiment d’injustice, je passe par toute la palette des émotions.
Et quand je me dis que ça n’est plus comme ça aujourd’hui, l’idée que ce même traitement est encore infligé à 75% des femmes de cette planète, je retombe dans la tristesse, l’incompréhension face aux injustices de ce monde. Puis en cela, je vois bien que le mental ne peut pas me rassurer à coup d’argumentation.
Alors je parle à mon âme, lui confie toutes ces pensées, ces émotions, sans retenue, en âmie et je lui dis aussi mes espérances, mes vœux, mon désir de passer à autre chose.
J’appelle la source a consoler le féminin en moi et à pacifier le masculin, à unifier ces deux aspects, ces deux forces, afin qu’elles travaillent ensemble. Je demande au christ intérieur, à la vibration d’unité, de rayonner sur tout mon être, à mon cœur d’irradier cet amour sans conditions pour le masculin et le féminin intérieurs, indépendamment des projections dans la matière, des rôles, des comportements des humains. J’appelle la source à les restaurer dans leur pureté originelle…les anges ou autres entités, énergies, tout être portant cette vibration, à soutenir ce désir d’unité et d’harmonie.
Ce matin, en repensant à la journée d’hier, je vois comment se réalise le processus de libération et constate une fois de plus, que c’est graduel, progressif.
Ce qui permet d’élever sa vibration, c’est premièrement d’établir ce lien d’amitié sincère avec l’âme puis de tout lui confier et on sait quand la vibration a changé lorsqu’on ressent de la compassion. C’est alors notre cœur sacré qui s’exprime et déverse la tendresse qui émane de l’âme.
Cette fois-ci, j’ai versé des larmes pour toutes les femmes qui ont eu à subir ces injustices et pour celles qui continuent de souffrir. Plus particulièrement, j’ai pensé à Marie, à la souffrance qu’elle a dû endurer au calvaire en voyant son fils crucifié.
Que l’histoire soit réelle ou non, c’est surtout cette sensation de déchirement pour une mère de voir mourir le fruit de ses entrailles et encore plus de façon injuste, qui m’a touchée. Ce qui m’a renvoyé aussi à la souffrance de ma mère qui a été traumatisée par la mort prématurée de mon frère lorsqu’il avait à peine 20 ans. C’est son anniversaire aujourd’hui et je sens que le fait d’avoir de la compassion pour les femmes en général et en particulier pour ma mère, vient guérir le manque affectif dont j’ai souffert enfant. Il n’y a pas de hasard ! Tout comme la relation à la mère détermine celle qu’on aura avec les femmes et le féminin en soi, elle pose aussi les bases de la relation à l’âme, à la terre, à la chair.
Je n’ai pas d’enfant mais je peux tout de même imaginer un tant soit peu combien ce doit être douloureux de sentir la vie en soi puis de devoir s’en séparer déjà à l’accouchement.
Comme si ces douleurs de l’enfantement, représentaient l’attachement, le fait de vouloir garder, retenir, cette relation intime si viscérale. Puis le déchirement créé par la sensation de perte est sûrement ce qui manifeste et amplifie la douleur de l’accouchement dans la chair.
J’ai pu sentir la sensation très spéciale qu’on éprouve lorsqu’on est enceinte, l’impression de toucher le ciel, d’être dans l’unité, la paix profonde et l’espérance, d’être connecté à l’âme, au ciel, aux anges, à toutes les femmes…de sentir la vie bouillonner en soi.
La grossesse tout comme l’accouchement, sont des moments aussi contradictoires que peuvent l’être la vie, l’état d’un humain divin dont le paradoxe est immense.
Heureusement, maintenant, on assiste les femmes dans cette acte de donner la vie mais malgré tout, c’est un évènement traumatisant parce que toutes les blessures de l’âme sont éveillées.
La sensation d’unité avec l’enfant et la vie, suivie de ce déchirement c’est aussi ce qui conditionne la vie du futur adulte parce que dès la naissance, il porte en mémoire les blessures nées de la séparation.
La blessure d’abandon, de perte, de rejet puisqu’il est expulsé de son nid douillet.
L’oubli de ses origines en passant le voile que le placenta représente.
L’immersion dans un monde ou la division, le conflit, la domination, la douleur, règnent en maitre, tout ces sensations le traversent dans une grande confusion.
Quand en plus il se prend une claque sur les fesses et nait dans un bain de sang, quand la brûlure de la première respiration se fait sentir, toutes les circonstances propices au drame sont vécues à la fois.
Cela s’imprègne en profondeur dans l’inconscient sous la forme d’association de sensations, de peurs élémentaires, primaires et d’incompréhension qui intensifient les différents traumas sur lesquels il ne peut alors poser sa conscience ou faire la lumière.
La compassion ressentie pour Marie et pour les mères en général, m’a apaisée et ce matin, je me dis que c’est cette vibration qui témoigne de l’ouverture de cœur et du rayonnement de l’amour divin en soi.
Et c’est une compassion qui vient naturellement lorsque le mental a exprimé toutes ces pensées d’incompréhension, quand l’émotionnel a pu librement exprimer l’énergie associée à ces pensées et quand le cœur confie ses vœux sincères à l’âme.
J’ai vraiment la sensation que sans cette sincérité profonde, le contact avec l’âme, la source, n’est que superficiel, on reste dans une relation de soumission où la hiérarchisation nourrit l’esprit de division, de révolte, de feinte, de victime, la sensation d’être manipulé au gré des humeurs d’un dieu qu’on ressent comme autoritaire et injuste.
Les contes ont aussi mis cela en évidence à travers les comportements entre les rois et leurs sujets. La chaine de l’oppression du fort sur le faible, le roi qui se soumet à dieu, l’homme qui se soumet au roi, la femme qui se soumet à l’homme, les enfants qui se soumettent à leurs parents.
Ces situations entrainent la trahison, la révolte, les homicides, la jalousie, l’envie, les frustrations, tous les travers de l’humain qui surviennent lorsqu’il est traité en objet.
Ces rois ou califes qui disposent de la vie de leurs sujets, de leurs esclaves, de plusieurs femmes pour assouvir leurs désirs, illustre la façon dont on considère non seulement le divin mais aussi l’incompréhension des différences, de ce qu’est la sexualité.
J’ai pu sentir la différence hier entre le fait de susciter la joie en écoutant et en jouant de la musique, et celle qui est venue naturellement de la confidence sincère envers l’âme.
C’est aussi ce qui permet de libérer la culpabilité que la vision d’un dieu autoritaire, de l’âme supérieure à l’humain, de l’esprit supérieur à l’âme, du masculin dominant le féminin, du mental qui l’emporte sur l’intuition, amène nécessairement à ressentir lorsqu’on ose être vrai.
Cette hiérarchisation est une vision mentale du divin et il ne faut pas s’étonner que la société ait été constituée de la même manière. La femme représente les mystères de la chair pour l’homme, de la création, des sentiments, mais comme il craint ce qu’il ne comprend pas et comme il a besoin de contrôler, de dominer sa nature impulsive et tout ce qui lui est inconnu, il s’est placé en haut de la pyramide et a fabriqué un dieu à l’image de la vision qu’il a de lui-même.
Cette vision qui nait aussi de l’incompréhension ou de l’incapacité à contrôler, à maitriser ce qui se vit en lui, ses émotions, ses sentiments amoureux tout autant que les pulsions sexuelles.
Alors il a inventé des règles pour s’en préserver faisant de la femme un objet de plaisir, un objet de reproduction, une chose qu’il faut contraindre, dominer, voiler, enfermer, de peur qu’elle le domine elle-même.
Tous les scenarii de dominance ont été joués sur terre depuis des siècles et continuent de l’être parce qu’on se base sur la notion de division, on perçoit les différences comme des dangers.
On continue de croire qu’en dominant les instincts, les pulsions, en suivant des règles, en dominant et en maitrisant ce qu’on craint, ou en se soumettant à ce qu’on estime supérieur à soi, on trouvera la paix.
La paix ne peut pas venir de la domination de ses instincts pas plus que le pouvoir ne vient de la soumission de l’autre envers soi. Tant qu’il y a domination, soumission et même de l’individu envers dieu, on est dans une relation qui génère des comportements faussés.
Avec le recul, on peut voir que les plus grandes avancées qu’elles soient scientifiques ou philosophiques, sont venues de personnes qui ont osé bousculer les dogmes, les croyances, les règles, qui ont rejeté les religions pour honorer la vie, l’humain, le présent.
On voit aussi qu’une société évolue en ayant de l’amour pour l’autre, du respect pour les différences, de la considération pour chaque être, quel que soit son âge, son genre, ses talents.
Hier, j’étais tellement plongée dans de sombres pensées que l’idée de prendre un bout de cachet est venue et j’ai cédé à cette envie. Je veux tellement bien faire que je me colle la pression et c’est ce qui nourrit l’incompréhension, le sentiment d’impuissance.
Le fait d’avoir suivie cette envie et de ne pas avoir culpabilisé pour ça, m’a aidé à y voir un peu plus clair. La sensation que l’entretien d’un corps est laborieux même si ça vient du passé et si c’est une vision faussée de la réalité, nait aussi et se nourrit, de la vision collective de l’humanité.
Partout dans le monde, les hommes et les femmes luttent pour obtenir de quoi se nourrir, pour avoir le droit d’exister même, dans certains pays.
Alors au lieu d’essayer de positiver en me disant que j’ai la chance de vivre dans un pays où on est libre, où les femmes sont respectées, où ceux qui n’ont pas de travail sont aidés, puisque d’autres arguments qui illustrent l’inégalité homme/femme, le parcours du combattant que représentent la libre entreprise…allaient émerger nécessairement, j’ai tout confié à la source.
Je lui ai dit que c’était difficile pour moi, de gérer les besoins du corps physique ne serait-ce que pour me chauffer puisque sans voiture, je suis limitée. Le tas de bois diminue à vue d’œil, et par-dessus tout, tous les scenarii qui reflètent les vieilles croyances basées justement sur la notion d’effort, de sacrifice, de devoir, de division…qui mettent en évidence le fait que le masculin et le féminin luttent encore en moi…
Puis une fois que j’ai déversé tout ce que j’avais sur le cœur, cette sensation de ne pas avancer, d’être toujours aussi limitée…j’ai senti l’élan enthousiaste d’aller faire des courses et de chercher du bois. Je n’ai pas fait 20 mètres sur le chemin près de la maison que je suis tombée sur une branche de chêne qui a été coupée l’année dernière. Je l’ai ramenée et l’ai sciée, contente de disposer de bois d’allumage pour un bon moment.
Cette découverte est venue m’encourager à persévérer dans mon désir d’être totalement sincère avec l’âme et de continuer de lui faire confiance. J’ai vraiment senti que je pouvais totalement lâcher les craintes au sujet de l’avenir et pas seulement parce que je sais que le fait de vibrer la peur, attire des circonstances de même fréquence.
C’est clair que pour changer de vibration, il faut toucher le cœur de l’être, tant dans les profondeurs qu’en surface. Ne rien se cacher, ne rien cacher à l’âme et ne pas craindre d’être pétrifié sur place par désobéissance ou par rébellion parce qu’alors, il se pourrait que ce soit le cas, lol. C’est une image mais la crainte envers la source peut paralyser, bloquer les énergies et la joie d’être.
La culpabilité est un poison pour les corps et sa vibration attire les pires scénarii, ceux de la soumission, de l’impuissance, de la manipulation.
C’est l’expression de l’ignorance tant de ce qu’est l’amour que du divin.
Très souvent l’image de dieu est relative à la relation au père et quand le père a été absent, violent, injuste ou encore aux petits soins, cela détermine notre vision des hommes et de la source, du divin.
La figure paternelle a été si extrême, insensée, suscitant des sentiments très contradictoires en moi, avec le recul, je vois que cela m’a affranchie de toute forme d’autorité.
Mais ce qui guérit le mieux le passé, c’est d’avoir cette relation intime à l’âme, aux corps subtils, dans un désir de paix et d’unité. Le fait de savoir que les éléments et forces qui me composent sont avant tout des énergies.
J’ai demandé plusieurs fois à ce que l’ordre et l’harmonie soient restaurés à l’intérieur parce que je sens que cela élève la vibration au-delà des considérations humaines de ce que sont pour lui le divin et de ce qu’est l’humain selon son genre.
Je n’ai pas nié non plus le fait que je réclame des privilèges ou des récompenses liées au maintient de ce désir de paix et d’unité intérieur, que j’en goûte les fruits.
Même si c’est une vision enfantine qui nourrit les croyance passées, c’est un désir sincère et légitime pour l’enfant en soi.
Le nier pour feindre la sagesse, la compréhension du divin, c’est nourrir le mensonge, la mauvaise foi. C’est clair que ça n’est pas le comportement hypocrite de l’humain qui permet à l’amour lumière de rayonner en soi ni d’ailleurs des actes de sacrifice, de gentillesse motivée par la crainte de dieu ou pour séduire l’autre. La vision enfantine ou faussée de ce qu’est le divin ne peut pas être libérée par le mensonge ou la feinte.
Ce n’est qu’en ayant une relation filiale ou amicale avec la source, en toute transparence et en toute innocence qu’on se libère des anciennes croyances et que l’amour pur rayonne.
Pour guérir les blessures engendrées par le fait d’être un humain limité et conditionné dans cette sphère d’existence basée sur la dualité conflictuelle, seule l’innocence remet les pendules à l’heure et rétablit une relation saine entre tous les aspects de l’être.
HONORER L’INNOCENCE DE L’ENFANT EN SOI :Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou https://lydiouze.blogspot.fr