Moi aussi, tu sais…
Il m’est arrivé un beau matin,
De devoir repenser ma vie !
J’en avais gaspillé plus de la moitié,
Dans l’oubli, à ne penser qu’aux autres.
Tout comme toi, peut-être,
Je me souviens très bien du matin, où je suis entrée en conversation avec moi-même.
Ce ne fut pas facile au début,
De revoir ces images de ma vie en lambeaux,
Mais je voulais les regarder…
J’avais laissé tellement de gens
Jouer avec mon coeur,
Tellement de gens,
Détruire mon âme,
Et me blesser.
J’avais du regret,
Pour le mal que je me suis laissée faire par eux.
Et ce matin-là,
C’était comme dans un rêve,
Plus j’essayais de me parler,
Plus, je me sentais étrangère,
À ma propre vie.
Là j’ai beaucoup pleuré…
Et j’ai osé pour la première fois,
Me regarder et m’écouter.
J’ai vu alors la femme que j’étais vraiment,
Et je me suis pardonnée.
Pardonnée de m’être oubliée.
Toute ma vie,
Je me suis sentie fragile et démunie,
C’est pour ça d’ailleurs que j’écris.
Je suis une rêveuse,
Une solitaire,
Une petite femme éphémère,
Avec un coeur grand comme l’océan,
Qui a aimé jusqu’au bout de son sang.
Il y a toujours des larmes dans mes yeux.
Ça c’est pour toutes les fois,
Où je n’ai pas voulu baisser les armes.
J’aurais pourtant dû comprendre bien avant,
Qu’entre deux pays, il y a un océan.
J’ai passé plus de la moitié de ma vie dans le rêve…
Maintenant je n’ai plus besoin d’anesthésie,
Je veux vraiment parler,
À la femme que je suis.
Ce matin-là j’ai effacé de ma vie,
Tous les souvenirs amers,
Les mauvais rêves,
Et tout ce qui m’avait fait souffrir.
Je n’ai gardé que le merveilleux, ce qui me ferait avancer…
Et c’est là que les larmes sont revenues dans mes yeux.
Là j’ai souris, et j’ai compris,
Que je ne serais plus jamais seule pour pleurer.
Je venais à peine de me rencontrer…
~Claire De La Chevrotière