Tout le monde a un enfant intérieur.
Vous pourriez voir cet enfant intérieur comme une représentation directe de vous-même dans vos premières années, un patchwork des étapes de développement que vous avez traversées ou un symbole de rêves de jeunesse et d’espièglerie.
Une prise de conscience de votre enfant intérieur peut vous aider à repenser à des années plus légères et insouciantes, explique le Dr Diana Raab , auteur et psychologue. « Être en contact avec les joies de l’enfance peut être un excellent moyen de faire face à des moments difficiles. »
Cependant, tout le monde n’associe pas l’enfance au jeu et au plaisir. Si vous avez subi de la négligence, un traumatisme ou d’autres douleurs émotionnelles, votre enfant intérieur peut sembler petit, vulnérable et avoir besoin de soins. Vous avez peut-être enterré cette douleur profondément en vous pour la cacher et vous protéger – à la fois votre moi actuel et l’enfant que vous étiez autrefois.
Cacher la douleur ne la guérit pas. Au lieu de cela, elle fait souvent surface dans votre vie d’adulte, se manifestant par une détresse dans les relations personnelles ou une difficulté à répondre à vos propres besoins. Travailler pour guérir votre enfant intérieur peut vous aider à résoudre certains de ces problèmes.
Guérir votre enfant intérieur peut prendre du temps.
Bonjour toi, je suis ton enfant intérieur. Est-ce que je peux te parler ?
Est-ce que je peux te parler ?
Je me sens terriblement seul. Tu n’es pas là souvent pour moi. Je comprends, je sais c’est ce que tu as appris. Sauf que maintenant tu es un adulte, et tu peux changer ton rapport avec moi.
Je désire que tu m’amènes m’amuser, que tu me fasses rire, tout est tellement sérieux avec toi. Ca m’a presque tué.
J’ai besoin de toi, c’est toi, le chauffeur du véhicule me permettant de me réaliser. Tu as laissé les autres m’écraser et par le fait même écraser mes besoins et désirs. Ensuite tu as poursuivi leurs oeuvres.
Je suis heureux (heureuse) de voir que maintenant tu sais que j’existe et que tu reconnaisses parfois ma présence. J’ai très peur que tu me laisses tomber à nouveau.
Que tu cesses de m’écouter, que tu cesses de considérer mes besoins et désirs. Lorsque tu ne m’écoutes pas, je souffre et te le fais savoir.
Tu sais l’autre jour quand tu as ressenti ce malaise, c’était moi qui attirais ton attention. Quelquefois ça fonctionne d’autre pas. Tu es très fort (forte). Moins tu m’écoutes et plus le malaise est grand. Si ça fait mal, c’est que moi j’ai mal.
S’il te plaît, reste avec moi. Permets moi d’être. Sous ma peine se cache ma joie. Sous ma colère, l’Amour. Sous ma peur la confiance en toi.
Ma colère contre toi est grande, laisse-moi simplement l’exprimer, laisse-moi te dire ce que ça m’a fait que tu m’écrases, que tu me traites de nom. Que tu me dises que je suis con (conne). Tu n’utilisais pas toujours des mots pour m’écraser mais c’était et c’est tout comme.
Laisse moi te dire ce que ça m’a fait, que tu me dises que je n’aie pas raison de ressentir mes émotions. Je sais, c’est ce que tu as appris, mais tu peux changer ça. Laisse-moi te dire ce que ça m’a fait que tu me dises, que je devrais plutôt être comme ci ou comme ça. Laisse-moi aussi te dire ce que ça m’a fait que tu me dises, que je devrais ressentir ça ou ça plutôt que ceci ou cela.
Je suis en boîte, enfermé, étouffé sous tes croyances, au rancard. Tu sers aux autres. Comprends que tu n’as aucun pouvoir sur les autres. Tu en as sur toi et c’est tout. Tu as le pouvoir de me laisser vivre, de me permettre d’être, de rire, de m’amuser, tu as aussi le pouvoir de m’écouter.
Toi seul sais vraiment tout ce que j’ai vécu. Toi seul peux vraiment me comprendre. Tu as le pouvoir de m’aimer, de me reconnaître, de me choyer, de réaliser mes désirs. N’est-ce pas tout cela que tu cherches à l’extérieur ???
Est-ce que tu comprends que j’ai besoin de tout ça? Pas des autres mais de toi. Tu as le plus grand pouvoir.
S’il te plaît, je t’en prie ne me laisse plus jamais tomber, plus jamais. J’ai tellement de peine. Sans toi, je meurs. Sans toi, je souffre. J’ai besoin de toi. Tellement besoin. »
Ton Enfant Intérieur.
Auteur du texte : Manon Sénécal