La parentalité consciente peut changer l’humanité
Il y a 4 choses dont je suis certaine.
Un, sous mes multiples couches de réactions sont programmées un tas de croyances et d’habitudes.
Deux, sous mes multiples couches de réactions programmées, je suis parfaite et mon essence est parfaite.
Trois, mes peurs, réelles ou irréelles, m’empêchent d’être l’ultime expression de moi-même.
Quatre, mon ego, lorsqu’il se calme, me fait voir les événements sous un tout nouveau jour.
C’est sur ces fondements que la parentalité consciente se construit, selon moi.
Faire fleurir cet état parfait en nous pour qu’elle puisse faire fleurir l’essence parfaite de nos enfants. Pourquoi? Parce que, bien qu’une panoplie d’experts nous instruisent depuis des années sur les manières d’éduquer les enfants en utilisant les bons outils et les bonnes méthodes, ils semblent avoir oublié d’insister sur le point le plus important : les enfants apprennent de nous. Principalement, de nos comportements. C’est donc à nous, adultes, de nous corriger, les enfants, eux, n’ont besoin d’aucune correction!
Nous vivons dans un monde fou. D’ailleurs, n’est-ce pas la raison principale pour laquelle vous lisez ceci aujourd’hui? Nous sommes ici, ensemble, parce que nous avons besoin de nous retrouver, de retrouver l’ultime essence qui vibre au fond de nous. Nous cherchons inlassablement à trouver qui nous sommes et comment devenir heureux. C’est dans le stress, l’anxiété, la colère, la frustration que nous naviguons chaque jour. Mais, qu’est-ce qui nous a rendus à ce point malheureux?
Regardez un jeune enfant.
Lorsqu’il se voit dans un miroir, se dit-il combien il est laid ou ne s’aime-t-il pas comme il est? Vous le savez, il s’aime sans borne, sans jugement. Il n’y a pas un seul neurone dans sa tête qui le pousse à penser de lui-même qu’il n’est pas une créature parfaite. Les jeunes enfants s’aiment et ne se jugent d’aucune manière. À cet âge, nous ne sommes qu’Amour. Les jeunes enfants vivent pleinement dans le présent. Ils réagissent aux situations qui se présentent à eux, dans le moment, dans l’instant. Il n’y a ni futur ni passé, ils Sont. Lorsqu’ils sont entourés de parents sains, cet état d’esprit se manifestera pendant quelques années. Mais, que nous est-il donc arrivé pour en venir à devenir autre chose que cet état déjà parfait?
Alors voilà, les autres nous ont enseigné à devenir ce que nous ne sommes pas. Nos parents, les amis à l’école, les enseignants, la télévision… La société tout entière s’est mise à l’œuvre pour presque nous obliger à nous identifier à une structure déjà mâchée d’avance. Il fallait écouter nos parents et les adultes de sorte à plaire à leurs idéaux et laisser tomber nos propres idéaux, soit disant farfelus. On nous a demandé d’être performant en classe, d’être sage et de suivre le groupe sans faire de vague. On nous a fortement encouragé à trouver un emploi qui nous ferait bien vivre, et surtout, de ne pas en croire en nos rêves, car ils feraient de nous de pauvres adultes. En outre, on nous a enseigné à ne pas rester nous-mêmes, à éviter d’être authentiques, à ignorer notre voix intérieure et à dénigrer notre Moi parfait. Mais, pourquoi sommes-nous si malheureux aujourd’hui? Pourquoi cherchons-nous tant à nous découvrir, à comprendre qui l’on est, à trouver la paix intérieure, à nous demander ce qu’est le bonheur? Pourquoi avons-nous tant de difficultés à exprimer notre véritable essence, à être authentiques, à accepter qui l’on est, à voir la perfection qui nous a été donnée? Ah! Mais voilà! Il est là le lien. On nous a enseigné tout ça. On nous a fait comprendre que nous n’étions pas parfaits.
On nous a contrôlés : ne sois pas différent; ne t’exprime pas ainsi; n’agis pas ainsi; ne fais pas ceci; fais comme je te dis; ne rêve pas à cela; ne sois pas si bruyant; ne sois pas si authentique; suis le groupe; sois fort; ne te laisse pas faire; sois performant… Il y a de quoi devenir fou!
Mais pourquoi les adultes cherchent tant à contrôler les enfants?
C’est tout simplement la peur qui les fait agir de cette manière. Les adultes revivent au travers des enfants. Ils idéalisent la perfection, la performance et ils paniquent à la simple idée de voir les enfants échouer.
Pourtant, les enfants deviennent des adultes qui échouent parce qu’ils seront intrinsèquement malheureux de ne pouvoir être authentiques et de n’avoir pas reçu comme cadeau de la vie des parents qui les aiment tels qu’ils sont sans chercher à les changer. Le contrôle aura été le début du dysfonctionnement familial, le début de cette folie dans laquelle on vit. L’ironie du sort : nous sommes les créateurs d’adultes malheureux et nous sommes les derniers à vouloir changer.
Nous sommes l’exemple à donner.
Il faut faire face à nos blessures. Il faut faire face à nos vieilles habitudes, nos automatismes avec lesquels nous répondons aux situations de la vie. Il faut changer et se débarrasser de tout un tas de méthodes disciplinaires inutiles, mais surtout inefficaces et dangereuses pour la santé mentale de nos enfants. Il faut croire en cette essence parfaite au creux de nous. Faites attention aux trucs et conseils pour éduquer des enfants, ils sont souvent la source de nos malheurs.
La vérité, c’est que nous ne sommes pas là pour leur montrer la meilleure voie à suivre, mais pour leur enseigner à vivre depuis leur authenticité. Et, pour y parvenir, il faut soi-même être ce que nous enseignons. Il est là le mal. Elle est là la difficulté. Changer. Défaire intérieurement toutes les vieilles habitudes, les croyances apprises au fil du temps et se débarrasser des émotions néfastes qui déforment souvent la réalité. Parce que le mal que nous nous infligeons, nous l’infligeons aussi à nos enfants. C’est pourquoi c’est à nous de se corriger, les enfants sont parfaits malgré toutes les imperfections que l’on peut leur trouver.
C’est bien connu, on peut bien lire chaque soir des textes sacrés à nos enfants, si nous ne les mettons pas en pratique dans le quotidien, ils n’en retiendront que très peu. Nous sommes le film que regardent nos enfants en temps réel. Les images de la journée qui défilent dans leurs têtes sont en fait ce qu’ils apprennent. Si nous enseignons à ne pas juger autrui, mais que nous critiquons vertement tout ce qui ne nous convient pas, ils apprendront à juger les autres et les situations dès qu’ils se sentiront intérieurement menacés.
Si nous voulons qu’ils soient calmes, mais que nous sommes incapables de demeurer calmes lorsque les événements ne sont pas en notre faveur, nous leur apprenons à paniquer et à faire des crises lorsqu’ils font face à une situation désagréable. Nous sommes le miroir de l’âme de nos enfants. Lorsque l’on prend conscience de ceci, en famille, on arrive enfin à être libre. Peu à peu, on se libère de cette colère, de notre ego, de nos frustrations. On devient une meilleure version de soi-même.
Changeons le monde en commençant par soi.
Voilà ma devise et voilà ce sur quoi je travaille tous les jours. Je suis loin d’être parfaite, mais je l’accepte et pour cause, je suis capable de changer sans me juger. C’est le travail d’une vie, et je l’adore ce travail! Il suffit d’un parent heureux pour en influencer un autre. La parentalité consciente, c’est l’essence du parent et de la vie. Les conseils et les trucs peuvent parfois être bien, mais seulement si nous réalisons qu’ils ne sont pas l’essentiel. L’essentiel, nous le possédons déjà. Il suffit de le redécouvrir et de le faire fleurir. Nous avons le pouvoir de changer le cours de l’humanité et de faire grandir tout un peuple. Agissons!
Pour Conscience et éveil spirituel Auteur : Sandra Lacombe
Bio
Fondatrice et rédactrice en chef du magazine Moi Ultime et auteure du site Parent Ultime, Sandra Lacombe se promet, avant tout, de vivre sa vie en laissant son essence s’exprimer.
Elle étudie la pleine conscience, la spiritualité et les grands maîtres de ce monde passé et présent. Elle veut faire résonner son message et croit que le changement débute par soi.
Son site : parentultime.com
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