Depuis quelques années, je me suis beaucoup penchée sur les effets néfastes du déni. Ce qui me surprend surtout, c’est à quel point notre ego nous fait croire que le fait de nier la réalité et nos sentiments nous aidera à être plus heureux.
La majorité des gens n’ont aucune idée à quel point ils sont dans le déni.
C’est quoi le DÉNI au juste ?
On dit que c’est une stratégie de défense. On croit ne pas pouvoir gérer la réalité, soit qu’on ne pourrait pas y faire face, qu’on ne trouverait pas de solution, soit qu’on pourrait souffrir, au point d’avoir peur d’en mourir.
Cette dernière peur est très inconsciente chez la plupart des gens.
Depuis que je travaille avec les blessures de l’âme et que je me suis intéressée davantage au phénomène du déni, j’ai constaté qu’il fait partie des peurs associées à la blessure de REJET. Par contre, nous avons besoin de la force de la blessure d’INJUSTICE pour entretenir le déni pendant de nombreuses années.
Voici différentes façons d’être dans le déni.
- S’évader dans un monde imaginaire ou partir en astral très facilement pour fuir ce qui est en train de se dire ou de se passer. On dit souvent de ces personnes qu’elles ne sont pas là, qu’elles ne nous écoutent pas ou qu’elles interrompent souvent, car elles n’ont pas suivi la conversation.
- Essayer de faire croire aux autres de ne pas être dérangé par une personne / situation, alors que les autres ressentent que ce n’est pas vrai.
- Quand on ose parler d’un problème, s’empresser d’ajouter que ce n’est pas grave.
- Ne pas sentir sa fatigue ou ses malaises physiques.
- Préférer démontrer une grande capacité de travail, en niant ses limites.
- Être incapable d’avouer qu’on en veut à son parent de même sexe, même qu’on le hait.
- Ne pas voir la réalité en face. Se croire nul·le et croire que les autres nous trouvent nul·le. Cela peut donner comme résultat les situations suivantes:
- Avoir l’habitude de déformer ce que quelqu’un dit. En étant convaincu que l’autre critique.
- Se retirer, se mettre à l’écart, ne pas donner son opinion, ne se croyant pas assez important pour que ça intéresse les autres.
- S’isoler, s’empêcher d’avoir une belle vie sociale.
- Avoir de la difficulté à parler de ses problèmes, soit parce qu’on ne veut pas admettre que c’est un problème, soit parce qu’on ne se croit pas assez important pour que l’autre s’y intéresse.
Cette courte liste peut vous aider à être plus alerte aux situations de déni. NOUS SOMMES TOUS parfois dans le déni, car nous souffrons tous de la blessure de rejet, à des degrés différents.
À force d’être dans le déni, nos peurs augmentent, car c’est ainsi que nous les alimentons. Nous finissons par paniquer de plus en plus souvent et rapidement (même si nous le cachons bien). C’est de cette façon que notre corps s’épuise et tombe malade. Il s’agira souvent d’une maladie importante.
Ce n’est pas pour rien que le masque associé à la blessure de rejet s’appelle le fuyant. Le déni, c’est fuir la réalité, fuir ce qui se passe en nous et à l’extérieur de nous. Souvenez-vous que nous ne souffrons pas de cette blessure parce que nous avons eu des parents ou une famille qui nous rejetait. Nous souffrons de rejet parce que nous entretenons la blessure depuis plusieurs vies. Notre incarnation a pour but de cesser de croire que nous sommes nul·les, sans valeur.
Le but de toutes les âmes est de retrouver l’amour véritable de soi : se donner le droit d’être un humain avec des hauts et des bas, des forces et des faiblesses, des qualités et des défauts.
Nous ne nous rejetons pas tous au même degré. Certains se trouvent nuls, se rejettent à 90%, d’autres à 20%. Plus nous entretenons le rejet de soi depuis longtemps, plus il est important.
Ne soyez pas surpris si vous vous rendez compte que votre blessure est plus importante que vous ne le croyiez.
En fait, aussitôt qu’une blessure parmi les cinq est activée, donc à chaque fois que vous sentez la peur au ventre, c’est la blessure de rejet qui a été le déclencheur. Même quand nous utilisons d’autres masques que le fuyant, c’est une autre façon de nier notre blessure de rejet.
Voilà pourquoi c’est si important de reconnaître cette blessure.
Un moyen pour le faire est de devenir conscient du déni dans votre vie. Vous pouvez demander à vos proches de vous dire quand ils s’aperçoivent que vous êtes dans le déni de la réalité. Au début, il se peut que vous résistiez, que vous niiez ce qu’ils disent, car ce que je vous suggère est extrêmement difficile pour l’ego. Peu à peu, vous y arriverez. Faites-le pour vous, pour vous aider à vous aimer davantage, à vivre une vie sociale et amoureuse épanouie.
Cela peut aussi vous aider à éviter d’être malade. Je tiens à préciser que ce n’est pas le fait d’avoir la blessure de rejet qui cause plusieurs maladies – nous avons toutes et tous cette blessure – mais bien le déni dans lequel nous sommes pendant plusieurs années.
Dans mon livre, j’explique en détail le rôle du déni dans la maladie. Pendant sa préparation, au cours d’une année, j’ai fait des entrevues avec de nombreuses personnes atteintes ou guéries d’une maladie afin de vérifier leur degré de rejet et de déni. Comme la blessure de rejet est activée par le parent de même sexe, je leur posais cette question : Peux-tu me parler du rejet que tu as pu vivre avec ton parent de même sexe durant ton enfance et ton adolescence ?
Sans exception, ils ont tous répondu qu’ils ne s’étaient JAMAIS sentis rejetés. Même si ce n’était pas une relation très chaleureuse, selon eux leur parent avait fait de son mieux. VOILÀ LE DÉNI qui pourrait être à la base de toute maladie importante, selon mes recherches et mes observations depuis plus de 20 ans.
Je conclus cet article en vous suggérant fortement d’être attentif au déni. Afin d’en vivre moins souvent, donnez-vous le droit de ne pas être la personne idéale que vous croyez devoir être.
L’amour de soi – l’opposé du rejet – c’est se donner le droit d’être tel·le que nous ne voulons pas être, afin d’arriver à être la personne que nous voulons être.
Avec amour, Lise Bourbeau son site