Le syndrome de Wendy !
Avant toute chose il est indispensable de faire une mise en garde : qu’il s’agisse du syndrome de Peter Pan, de celui de Wendy, de la fée Clochette, il ne s’agit pas de réalités scientifiques, de pathologies reconnues par le DSM V, ou de diagnostics pouvant être posés de manière formelle.
Ce sont des pistes de réflexion fondées sur des analogies avec des figures stéréotypées et parlantes pour chacun, car véhiculées par des mythes et des contes qui, appris dès l’enfance, permettent au lecteur une identification ou une compréhension. Mais comme toute piste, si elle doit être suivie, elle ne se suffit pas à elle-même.
C’est quoi le syndrome de Wendy ?:
Le syndrome de Wendy fait référence au même conte, celui de J.M. Barrie, puisque dans cette histoire, la jeune fille passe tout son temps à nettoyer la maison, à prendre soin de ses frères et des « enfants perdus »… Elle coud, brode, chante, lit, berce, console, nourrit, borde… Elle donne tout pour les autres, et c’est sa manière d’être heureuse. Grande sœur en âge (et donc toujours enfant), elle prend le relai de la maman – mère et veille sur les plus jeunes avec dévotion.
Les femmes « atteintes » du syndrome de Wendy se comportent exactement comme la Wendy du conte : elles se consacrent pleinement aux autres, affirment y trouver leur équilibre, en avoir besoin, le vivre comme une nécessité tout autant qu’un plaisir et non un devoir, faisant précéder leurs attentes par ceux des autres, quitte à sacrifier tout ce qui est important pour elle, loisirs et passions.
Ces personnes qui prennent soin des autres spontanément, sans que personne ne les y oblige, pensent qu’être attentionnée représente un moyen d’offrir leur amour. Mieux, ou pire, elles ne le pensent pas, elles en sont convaincues et ne peuvent imaginer la vie – leur vie – autrement. Source
Ca y est je sais ce qui va pas chez moi !
J’ai le syndrome de Wendy !
« Je suppose que Wendy devait trouver son séjour particulièrement enchanteur, car sa turbulente famille lui donnait fort à faire. Elle n’avait même pas le temps de monter prendre le frais, sinon le soir et encore, avec une chaussette à la main. »
Peter Pan – Sir J.-M. Barrie
Lorsque l’on parle du syndrome de Wendy, de nombreuses personnes pensent que c’est associé notamment aux générations précédentes, celles de nos mères et de nos grands-mères. Cette vision est pourtant assez éloigné de la réalité. Le besoin que nous avons de prendre soin de notre partenaire, de tout lui donner et de prioriser ses besoins avant les nôtres, est quelque chose de très commun de nos jours.
Pourquoi je me sens constamment plus heureuse en faisant plaisir aux autres plutôt qu’à moi-même. Pourquoi ce besoin permanent de vouloir me mettre au services des autres pour me sentir utile et exister ? Je cherche quoi : l’amour ? la reconnaissance? la confiance ? Je me suis posée toutes ces questions en constatant que j’avais du mal à me sentir heureuse lorsque je suis seule !
Premièrement il faut comprendre le problème, l’accepter et essayer de changer de petites choses.
Le syndrome de Wendy, ou la femme au service de Peter Pan
Premièrement quel est le caractère de Wendy et de Peter Pan ?
Peter Pan c’est un jeune enfant qui refuse de grandir, qui ne veut pas avoir les responsabilités d’un adulte, et qui souhaite vivre une vie d’aventures, sans jamais entrer dans la sphère si pesante de la stabilité et de la maturité. Peter Pan fait référence à tous ces hommes immatures, incapables de se responsabiliser de leur propre vie, mais également de celle des autres.
Wendy Darling est une jeune fille qui, durant toute l’histoire, est l’ombre de Peter. Elle s’occupe de nettoyer sa maison, et de prendre soin des « enfants perdus ». Elle donne tout pour les autres, car c’est de cette manière qu’elle est heureuse.
Bon le tableau étant posé, continuant avec les caractéristiques qui permettent de définir les personnes souffrant du syndrome de Wendy comme moi :
• Elles ressentent le besoin de prendre soin des autres, car c’est le moyen par lequel elles pensent rendre heureuses les personnes qui les entourent.
• Elles font précéder leurs propres besoins par ceux des autres. Elles sacrifient leurs passions, et tout ce qui est important pour elles.
• Pour ces personnes, le fait d’être attentionné est un moyen d’offrir de l’amour. Elles le font d’elles-mêmes, sans que personne ne leur impose de prendre soin des autres.
Cependant, elles s’entendent très bien avec un partenaire ayant le syndrome de Peter Pan. C’est-à-dire avec des hommes immatures, qui se laissent porter, qui ne veulent pas être trop responsabilisés, et qui comptent sur leur conjointe pour prendre tout en charge, comme les enfants par exemple (testé pendant 20 ans).
• Les personnes souffrant du syndrome de Wendy ont peur de deux choses : que les personnes dont elles prennent soin cessent d’avoir besoin d’elles, et de se retrouver seules.
• Il faut également prendre en compte un autre aspect important de ce syndrome. Si prendre soin des autres est quelque chose qui les remplit de bonheur, il arrive toujours un moment où elles se rendent compte que les personnes dont elles s’occupent sont en train de les manipuler.
D’une certaine manière, beaucoup de femmes l’intériorisent, non pas par imposition, mais parce qu’elles l’ont vu dans les générations précédentes et parce qu’elles le ressentent ainsi.
Car qui prend soin et écoute, aime. Tout donner c’est, en apparence, une manière exceptionnelle d’aimer. Cependant aimer ce n’est pas renoncer.
Premier conseil essentiel que l’on m’a donné : ne cessez jamais d’être moi-même même si j’aime l’autre. Au contraire, tôt ou tard, la frustration, le mal être et le malheur apparaîtront. Le deuxième conseil c’est : Prenez soin, protégez, donnez, offrez, renoncez… Mais, votre conjoint doit aussi prendre soin de vous, vous donner, vous offrir et faire des concessions pour vous. Du coup il y a certaines règles à ne pas bannir de son quotidien quand on est aussi atteint que moi par ce foutu symptôme :
• Ne demandez pas pardon pour quelque chose qui n’est pas de votre responsabilité.
• La plus grande peur des personnes qui ont le syndrome de Wendy est d’être abandonnées. Pour éviter que cela n’arrive, elles peuvent faire n’importe quoi (nous ne devrions jamais en arriver à cet extrême).
• Il est nécessaire d’apprendre à être heureux seul. Nous devons profiter de nous-même et savoir que si nous nous retrouvons seul, sans conjoint, le monde ne se terminera pas.
• Apprenez à corriger vos modèles de pensée, surtout ceux qui vous amènent de la souffrance. Ainsi, vous créerez de nouvelles émotions grâce auxquelles vous serez plus fort.
• Finissez-en avec les idées telles que : “si je prends plus soin de lui, il m’aimera plus », « mieux vaut que je renonce à cela et il se rendre compte à quel point je l’aime »
• Arrêtez de projeter tous vos espoirs, vos aspirations et vos énergies sur l’autre personne.Partagez et faites-le avec équité. Vous méritez son amour, mais également son respect.
En fait le plus facile pour commencer parait-il ( je suis en phase d’expérimentation) est d’accepter nos pensées afin de pouvoir ne pas se sentir coupable d’avoir ces pensées tordues. Par exemple je pense : je dois trouver une activité pour le week-end pour que ce soit surprenant, pas routinier sinon il va trouver qu’on s’ennuie ensemble. Pensée stupide et non fondée ; je dois accepter que mon idée est inutile et que je ne peux pas être en permanence dans la recherche de distractions uniques pour surprendre mon compagnon. Du coup je me permet de relâcher la pression que je me suis mise toute seule, je me relaxe, je lâche prise et on décide ensemble de ce que sera le week-end, beaucoup mieux…
En conclusion, ce mal qui m’envahi depuis des années et qui remonte à un trauma que je n’ai pas digéré, doit être contrôlé au plus vite pour ne pas me gâcher la vie plus que ça. Voila quelques années j’étais autonome, je voyageais en solitaire et étais bien plus créative et entreprenante que maintenant et j’ADORAIS ÇA !
Je dois retrouver mon chemin intérieur, j’ai pas mal de boulot mais je suis sure que je ne suis pas seule à vivre ça, si vous aussi, vous vous sentez comme moi, racontez moi et peut-être pourrions nous entraider en parlant !