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SE LIBÉRER DU RESSENTIMENT
« Avoir du ressentiment, c’est comme boire du poison et attendre que l’autre personne décède. »
Voici une citation du Buddha qui circule sur internet et qui contient une vérité profonde et implacable, à savoir que toute rancœur nuit plus à la personne qui le nourrit qu’à la personne à qui il est destiné. La définition du ressentiment est le fait de se souvenir avec rancune de torts qu’on a subis (ou que l’on croit avoir subis, mais le résultat est identique).
Quand on se dispute avec quelqu’un, la douleur et la colère s’enfouissent en nous et y demeurent, laissant apparaître le ressentiment.
On se déconnecte de ce qui a pu se passer auparavant ou de ce qui pourrait arriver à l’avenir, et on reste donc coincé dans cette situation désagréable.
«Je suis fâchée avec ma sœur car quand j’ai besoin de son aide, elle ne s’intéresse pas à moi ni ne s’inquiète pour moi, et ne valorise jamais ce que je fais», «Je suis fâché avec mon compagnon/ma compagne car cela fait un an qu’il/elle ne tient pas compte d’une décision importante que j’ai prise»…
On ne s’intéresse plus à l’autre et on essaie de faire comme si ses dires ne nous avaient pas blessé. Mais on ne peut pas se défaire complètement de la sensation de frustration, de haine, d’impuissance ou de douleur, ni demeurer impassible face à quelque chose qui nous a offensé.
Le ressentiment est un petit repaire où se logent la douleur et la colère non résolues ni exprimées qui se sont accumulées au fil du temps.
Et si on ne fait rien pour s’en débarrasser, cette douleur et cette colère peuvent grandir, si bien qu’on abritera alors un monstre en nous qui n’aura de cesse de prendre de l’ampleur.
Dans un premier temps, quand on a du ressentiment, on ne se trouve pas dans les conditions nécessaires pour comprendre ou résoudre le problème, ni pour l’oublier. La rancœur, c’est une émotion socialement peu acceptée.
Mais comme toute émotion, la rancœur n’arrive pas au hasard, car il nous indique la présence d’un problème ou d’une difficulté qu’on a du mal à résoudre.
Sentir et ressentir
On commence à avoir du ressentiment dès lors qu’on vit une expérience qui nous frustre, nous déstabilise, et au cours de laquelle on n’exprime ni notre douleur, ni notre colère.
Généralement, les personnes hypersensibles sont les plus à même de ressentir cette émotion, car ce sont celles qui vivent la douleur et la colère à fond, n’ayant pas appris à les exprimer de manière appropriée.
Par conséquent, avec le temps, la douleur et la colère vont s’ancrer en nous et s’intensifier, au point d’en devenir disproportionnées.
La douleur et la colère logées dans notre grotte grandissent et deviennent ce monstre qui peut nous contrôler. On sait que tout ce qui n’est pas exprimé ou accepté, devient toxique, déconnecté du reste, et chronique.
Quand le ressentiment dure dans le temps, il semble judicieux de se demander quelle image on a de soi pour enfouir une telle colère. Cela pourra nous aider à comprendre comment cette colère est née.
Il existe différentes manières de se voir soi-même. Certaines pourront nous aider à nous débarrasser du ressentiment, alors que d’autres l’aggravent.
Si en plus de la douleur et de la colère apparaissent les auto-reproches, alors on peut se sentir «mauvais», et penser ne pas mériter d’être aimé ou soutenu, ce qui a donc une influence négative sur l’estime de soi.
Par conséquent, si on veut éviter le ressentiment, il faut savoir maîtriser sa colère et, surtout, reconnaître et exprimer la douleur que l’on ressent.
Certains ne savent pas, ou n’ont pas appris à exprimer leur colère de façon appropriée, ni même à contrôler l’énergie émanant de cette émotion.
En ayant un tel comportement, ces personnes produiront plus de problèmes que de solutions.
Quand on s’énerve, nos mots dépassent souvent nos pensées. Il faut savoir que la colère implique une augmentation d’énergie nécessaire pour avoir davantage de force et pour être en mesure de résoudre le problème auquel nous devons faire face.
Tout dépend donc de notre façon d’exprimer notre colère.
Grâce à ce type de comportement, associé à une verbalisation de notre douleur qui ne passe pas par des reproches, on pourra vaincre le ressentiment.
Dans le cas où la rancœur s’installe malgré tout, il sera nécessaire de porter un regard différent sur nos ressentis.
Ainsi, si au lieu de se dévaloriser, on se donne la chance d’exprimer ce que l’on ressent et ce dont on a besoin, alors on se rendra compte qu’en fait, on est blessé et en colère, et on pourra donc communiquer cela à l’autre de manière appropriée.
Il faut avoir conscience de nos émotions et identifier nos ressentis plutôt que d’agir de manière automatique.
Cependant, il faut aussi comprendre que selon les circonstances, tout le monde ne peut pas nous apporter ce dont on a besoin, car souvent, on n’est pas habitué à exprimer ce genre d’émotion.
Source : https://nospensees.com/