La maturité émotionnelle réside dans la capacité d’un individu à être attentif à toute la gamme possible des émotions.
Puisque ces émotions permettent la communication en fournissant les bases de la différenciation et le discernement de notre impact. L’incapacité d’un individu à faire cela est une mesure précise de son degré d’immaturité émotionnelle, quelles que soient les apparences sociales. Ainsi cette immaturité se manifestera par différentes formes et niveaux de défense, par des faux-semblants, du sabotage comportemental, des choix restreints et de la tristesse.
Vous vous rappelez de quand vous étiez enfant ? L’enfance est une période merveilleuse et c’est pour cela que nous y repensons souvent avec un peu de nostalgie.
Elle représente la période où nous découvrons le monde et, à la fois, où nous ressentons la protection et l’attention des adultes.
Durant l’enfance et l’adolescence, ce sont nos parents qui sont en charge de prendre soin de nous et de nous protéger, de répondre à nos besoins et surtout de prendre des décisions pour nous.
C’est pour cela que grandir est une expérience parfois un peu difficile. Ce qui est certain, c’est qu’en grandissant nous perdons du confort et de la sécurité, mais nous gagnons une chose qui n’a pas de prix : la liberté.
Avec le passage des années, nous prenons progressivement les rênes de notre propre vie. Tout d’abord, nous travaillons pour subvenir à nos besoins.
Cependant, il existe d’autres domaines dans lesquels nous devons également apprendre à nous responsabiliser : nos liens affectifs par exemple, ou notre santé mentale.
C’est la façon dont nous gérons cette responsabilité qui marque la différence entre grandir et mûrir. Le temps s’écoule inexorablement et nous grandissons tous.
Cependant, notre façon de prendre la responsabilité de nos émotions déterminera notre maturité.
Mûrir c’est apprendre à chercher des solutions plutôt que des coupables
Prendre des décisions implique de ressentir des émotions liées à la peur, l’erreur et l’incertitude. Ainsi, nous nous paralysons parfois et avons du mal à choisir le chemin à prendre.
Cependant, ce qui est sûr, c’est que nous nous trompons tous un jour, car le fait de commettre des erreurs fait partie du processus d’apprentissage.
Vous vous rappelez quand vous appreniez à faire des additions à l’école ? Au début, elles vous paraissaient très compliquées et vous vous trompiez souvent. Mais avec la pratique, additionner est devenu un jeu d’enfant.
Assumer le fait que nous nous sommes trompé sous-entend un processus complexe de réflexion et d’analyse des faits. C’est pour cela qu’il est parfois plus facile de trouver des raisons externes qui justifieraient nos erreurs.
C’est ici qu’entre en jeu la faute. Souvent, lorsque nous devons faire face à des obstacles ou que nous avons un problème, notre esprit s’efforce de trouver des coupables.
Ainsi, même lorsque l’on se cogne à un objet inanimé, on lui reproche d’être en plein milieu de la pièce. Ne vous est-il jamais arrivé de marcher sans réfléchir dans le couloir et de vous cogner le petit orteil sur un jouet qui ne devrait pas être ici ?
Sans réfléchir, vous n’écoutez que votre pulsion et critiquez ce «fichu jouet qui n’a rien à faire ici».
C’est naturel, la frustration pousse à chercher des responsables.
Mais, que se passe-t-il lorsque l’obstacle auquel on se heurte est plus important qu’un jouet en plein milieu d’un couloir ?
Il se peut que vous échouiez plusieurs fois à un examen auquel vous croyiez être préparé, que l’on ne vous renouvelle pas un contrat de travail, que vous ayez des problèmes de communication au sein de votre couple ou que votre père monte sur ses grands chevaux à chaque fois que vous exprimez votre opinion.
Si vous ne réfléchissez pas et que vous vous laissez porter par vos émotions, c’est la recherche d’un coupable qui fera directement son apparition dans votre esprit.
Il se peut que vous rejetiez la faute sur les autres, sur les circonstances, ou même sur vous-même. Cependant, arrêtez-vous quelques instants et demandez-vous : à quoi cela sert-il de trouver un coupable ?
Lorsque l’on accuse les autres ou nous-même pour une chose qui s’est produite, nous nous centrons sur des émotions et des attitudes négatives.
La colère, la frustration, la tristesse et la rancoeur nous envahissent, mais nous n’avançons pas. En résumé, nous sommes encore plus malheureux.
Cependant, si vous passez au dessus des ces émotions négatives, vous vous rendrez compte qu’au delà de toute cette histoire de coupable, vous pouvez faire quelque chose de bien plus utile, comme entreprendre une action qui vous aidera à changer la situation.
Si vous cherchez des solutions, vous comprendrez que, peu importe qui a commis l’erreur, il est possible de résoudre la situation.
Tâchons d’être parents de notre avenir plutôt qu’enfants de notre passé.
(Miguel de Unamuno)
Nous sommes certains que vous vous souvenez de situations semblables à celle-ci : vous avez un sentiment d’injustice, car vous avez échoué à un examen que vous pensiez avoir réussi. Rien que d’y repenser, vous vous sentez mal, vous vous plaignez du professeur ou de vous-même, et vous cherchez un coupable.
En pensant à cette histoire qui appartient au passé, vous stagnez. La quête du coupable vous bloque et vous empêche d’avancer.
Cependant, si vous décidez de changer et de faire quelque chose à ce sujet comme demander à revoir la copie, se remettre à étudier les chapitres sur lesquels il se peut que vous ayez échoué, demander de l’aide, etc., vos émotions changeront.
La frustration se transformera en motivation. Mûrir c’est apprendre à passer du niveau 1 au niveau 2.
La prochaine fois que quelque chose ne se passe pas comme vous le souhaitiez et que vous essayez de chercher des coupables, n’oubliez pas que la meilleure chose à faire pour vous est d’essayer de tourner la page.
Les émotions négatives sont inévitables, mais si vous cherchez des solutions au lieu de chercher des coupables, vous vous rendrez compte que ces émotions seront loin derrière et que vous avancerez vers de nouveaux objectifs.
Source: nospensees.fr