Un rebelle est celui qui ne réagit pas contre la société.
Il observe et comprend tout le manège et décide simplement de ne pas en faire partie.
Il n’est pas contre la société, il est plutôt indifférent à ce qui s’y passe.
C’est la beauté de la rébellion: la liberté!
Le révolutionnaire n’est pas libre.
Il est constamment en train de se battre, de lutter avec quelque chose.
Comment pourrait-il donc être libre?
Il est systématiquement en train de réagir contre quelque chose.
Où est-ce que se trouve la liberté dans la réaction mécanique à des choses extérieures?
La liberté naît de la compréhension.
Il faut d’abord comprendre les mécanismes en jeu:
la société empêche l’évolution de l’âme.
Le système ne vous permet pas d’être vous-même.
Une fois que cela est compris, vous sortez simplement du système sans même une cicatrice dans l’âme.
Le rebelle pardonne et oublie, il se contente de prendre une distance par rapport à la société, sans lien d’amour ni de haine avec elle.
La Liberté a Deux Côtés
« La liberté a deux côtés et si tu as seulement un des côtés, un seul côté, tu ressentiras la liberté mêlée à la tristesse. Donc tu dois comprendre l’entière psychologie de la liberté.
Le premier côté est la liberté de : de nationalité, d’une certaine église, d’une certaine race, d’une certaine idéologie politique. C’est la première partie de la liberté, le fondement de la liberté. Elle est toujours de quelque chose. Une fois que tu as atteint cette liberté, tu te sentiras très léger et très bien et très heureux. Et pour la première fois tu commenceras à te réjouir de ta propre individualité, parce que ton individualité était couverte de toutes ces choses dont tu t’es libéré.
Mais c’est seulement une moitié et ensuite viendra la tristesse, parce que l’autre moitié est manquante. La liberté de est remplie, mais la liberté pour quoi ? La liberté en elle-même n’a pas de sens, à moins que ce soit la liberté pour quelque chose, quelque chose de créatif – la liberté de sculpter, la liberté de danser, la liberté de créer de la musique, de la poésie, de la peinture.
A moins que ta liberté se transforme en une réalisation créative, tu te sentiras triste. Parce que tu verras que tu es libre : tes chaînes sont brisées, tu n’as plus de menottes, tu n’as plus de chaînes, tu n’as pas de prison, tu es debout sous la nuit étoilée, complètement libre, mais où aller ? Alors vient une soudaine tristesse. Quelle voie choisir ? Jusqu’à présent il n’était question d’aller nulle part – tu étais emprisonné. Ta conscience entière était concentrée sur comment devenir libre, ta seule anxiété était comment devenir libre. Maintenant que tu es libre, un nouveau type de problème doit être affronté. Que faire maintenant que tu es libre ?
Juste la liberté en elle-même ne veut rien dire, à moins que tu ne choisisses une voie créative. Soit tu vas plus loin dans la méditation pour la réalisation du soi – c’est ce dont je parlais : à moins que tu ne deviennes comme Premda, enceinte – ou si tu as un certain type de talent qui n’a pas été autorisé à se développer à cause de tes entraves – tu ne pouvais pas composer de musique parce que tes mains étaient enchaînées, tu ne pouvais pas danser parce que tes pieds étaient enchaînés. Si tu as un talent d’être un danseur, alors sois un danseur. Alors ta liberté est complète, alors le cercle est complet.
La liberté de et la liberté pour – ce n’est pas quelque chose de nouveau auquel tu fais face. Elle est affrontée par tout individu qui lutte en premier lieu pour la liberté et ensuite constate soudainement, « Maintenant que je suis libre, que vais-je faire ? » Jusqu’à présent, il était tellement occupé, tellement engagé, tellement très chargé. Même dans ses rêves il pensait uniquement à la liberté. Et il n’a jamais pensé à ce qu’il va faire quand il deviendra libre.
Ce qui est arrivé est magnifique. Mais quelque chose de plus est nécessaire. Tu dois devenir un créateur. Tu dois trouver de la créativité qui remplit ta liberté, autrement la liberté est vide. Tu as besoin soit de créer quelque chose soit de découvrir quelque chose. Soit mène ton potentiel à la réalité soit va vers l’intérieur pour te trouver, mais fais quelque chose de ta liberté.
La liberté est uniquement une opportunité pour toi. Elle n’est pas en soi le but. Elle te donne simplement l’opportunité entière de faire tout ce que tu veux faire. Maintenant tu es libre et tu te sens triste, parce que tu n’as pas encore utilisé cette opportunité. La méditation fera l’affaire, la musique fera l’affaire, la sculpture fera l’affaire, la danse fera l’affaire, l’amour fera l’affaire. Mais fais quelque chose de ta liberté. Simplement ne reste pas assis avec ta liberté, autrement tu deviendras triste. »
Osho