L’absence de l’acceptation de soi, les exigences excessives, une critique incessante envers soi-même, agissent tel un frein à main pour le développement de notre potentiel intérieur.
Comment donc comprendre le processus et apprendre à accepter nos comportements et décisions ?
Vous arrive-t-il de vous énerver sur quelqu’un parce qu’il a pris telle décision plutôt qu’une autre ? Ou parce qu’il a fait une chose qui ne vous a pas plu ? Sans doute, et plus d’une fois ! Revenez sur ces moments et demandez-vous quelle était la raison de ce sentiment de colère ? Je devine que ce sentiment était accompagné d’une pensée dans le genre : « il n’aurait pas du faire ou dire ça ! »
Quand n’acceptons-nous pas ce que les autres font ? Le plus souvent quand nous ne comprenons pas leurs comportements. Nous ne connaissons pas leur motivation, donc leurs actions nous semblent dénuées de sens. Compte tenu de notre connaissance de la situation, nous sommes convaincus que l’autre doit agir différemment. Mais…
Je vous invite à vous rappeler d’une situation dans laquelle, au début, vous n’acceptiez pas un comportement ou une décision d’une autre personne, et qu’ensuite, après en avoir discuté avec elle, vos sentiments ont totalement changé. Comment cela s’est produit-t-il ?
Il est probable que cette personne vous ait expliqué les motivations de ses actions. Elle vous a raconté comment elle se sentait et ce qu’elle pensait, quand elle a pris la décision d’agir ainsi. Elle vous a montré toutes les pièces du puzzle, dont vous n’aviez pas connaissance auparavant.
Vous avez compris ce qui se trouvait derrière – vous avez donc accepté.
La compréhension mène à la tolérance, puis à l’acceptation.
C’est exactement de la même manière que l’on peut s’accepter soi-même.
Si nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, il nous est difficile d’accepter nos propres comportements n’apportant pas les effets attendus et tant désirés. Si, par exemple, nous n’arrivons pas à comprendre, pourquoi, une fois de plus, nous avons manqué de motivation, ou pourquoi, encore une fois, nous n’avons pas réussi à maitriser nos émotions – il nous sera facile de nous critiquer et nous culpabiliser de cet échec.
Dans cet état d’esprit, nous sommes très loin de nous accepter tels que nous sommes.
C’est pour cette raison que l’art de s’accepter soi-même consiste, en grande partie, à se connaitre soi-même.
Pour être tolérant envers soi-même, nous devons comprendre pourquoi nous pensons, nous nous sentons, nous agissons et nous nous comportons ainsi et pas autrement.
Ce qui est intéressant, c’est que la majorité des gens n’ont pas conscience de qui ils sont, ni de comment ils sont. Quels sont leurs désirs, qu’est ce qui demeure réellement dans leurs cœurs ? Ils ne sont pas conscients de tout cela. Par contre, ils savent très bien…comment ils devraient être ! Et ils concentrent leur attention sur ce fait. C’est une excellente recette pour une faible estime de soi.
La clé dans ce cas est une introspection des pensées, des sentiments et des émotions. Comprendre nos propres décisions et comportements est un défi pour nous. Mais la récompense est de permettre une bien meilleure relation avec soi-même…
Par Agnieszka Rouyer
Merci pour votre article intéressant et je voudrais ajouter un complément. Avez toutes ces informations disponibles sur la connaissance de soi, ne serait-il pas plus sage de trouver soi-même cette réponse et ainsi sentir la joie en nous au lieu d’écouter les autres à ce sujet qui se croient les plus intelligents, les plus importants, afin de nourrir leur ambition de supériorité et de contrôle sur nous ?
Est-ce possible que pour savoir qui nous sommes, nous devons avoir un choix libre, sinon nous suivons les ordres et les croyances imposés des autres, donc sans libre choix ? Est-ce que ce choix pour nous connaître est entre ce que nous sommes et ce que nous ne somes pas ? Le processus de la réponse à la question de qui vous êtes n’est pas en cherchant à comprendre qui vous êtes, mais bien en cherchant à comprendre qui vous n’êtes pas sans jugement ni négation.