Clément Artois
JE SUIS L’AMOUR
« Tu ne tombes jamais amoureux d’une autre personne ; l’autre n’est qu’un catalyseur et un messager.
Tu tombes amoureux de la vie elle-même et de ses possibilités stupéfiantes.
Tu plonges plus profondément dans ta propre et douce présence, l’immensité immuable au cœur de ton être.
Et tu en attribues le mérite à une autre personne. Ou tu la critiques quand elle se sépare de toi.
Mais tout cela, c’est toi, et tout est pour toi, et pour ta guérison, et pour la sienne, également, et le salut de ce monde.
C’est la redécouverte de qui tu es vraiment, au-delà du masque, au-delà des façades soigneusement construites, des défenses infiniment créatives conçues une seule raison : te procurer l’amour, ou t’empêcher de le perdre, comme si l’amour était une chose que tu pouvais te procurer ou perdre.
Et ainsi tu tombes simplement amoureux, de ta nature, de ton cœur, qui est son cœur, car il n’y a pas de séparation dans l’immensité, pas de double immensité mais seulement Une.
Tu n’as pas besoin de te quitter toi-même pour savoir ce que tu recherches.
Tu es l’Un, tu n’as jamais été un chercheur d’amour, mais sa source, sa destination et sa raison, et tu peux continuer à bouger et à exister dans le monde en tant que tel.
Et tu peux briller comme le soleil, et parfois d’autres brilleront avec toi, ou ils ne brilleront pas ; ils rechercheront ta brillance, en auront peur ; cependant tu continueras à briller de toute manière, car tu es amoureux de cette brillance même.
Connaître l’amour, c’est savoir que l’amour ne peut jamais être trouvé, car il brille dans la recherche, la découverte, la perte, dans la force de la brillance, et même dans la tranquillité de la nuit.
Comme Freud l’a réalisé, tu ne peux pas aimer ce que tu désires, et tu ne peux pas désirer ce que tu aimes. Car l’amour est toujours plus proche, plus intime, à moins de distance que le désir, incapable d’objectiver ou lui-même d’être objectivé.
Le soleil a donné sa lumière librement dans des milliards d’années, se réjouissant dans la vie qu’il apporte à tous les êtres ; guerrier joyeux de l’amour, il est en relation, d’abord et avant tout, avec sa propre brillance. »
Jeff Foster
