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La violence de la recherche de la perfection que l’on s’inflige dans cette quête 

Ce titre peut peut-être en faire sursauter quelques-uns mais il est peut-être temps de voir enfin toute la violence que l’on s’inflige dans cette quête de la perfection.

Ne pas se donner le droit à l’erreur, c’est renier notre faculté et notre capacité d’apprentissage. Tout comme le jeune enfant apprend à se tenir debout en tombant maintes et maintes fois, nous devons faire toutes sortes d’essais avant de trouver la manière qui nous convient le mieux. Ainsi, nous ne pouvons pas faire d’erreurs puisque tout procède de notre apprentissage. Les gens lisses, sans aspérités, sans « erreurs », ça n’existe pas!

Tenter de faire notre travail parfaitement implique une hypervigilance continue, un stress persistant et une peur de faire un oubli ou de commettre une bévue. Nous vivons ainsi dans la peur d’être découverts, d’être blâmés ou d’être jugés comme peu compétents ou pas à notre place. 

Nous nous épuisons ainsi à longueur de journées, de semaines, d’années pour tenter de maintenir notre image de personne compétente, utile, intelligente. Tôt ou tard, le corps ou le mental, parfois les deux, nous signale que cela ne peut plus continuer ainsi. 

C’est le burn-out, l’épuisement professionnel, ou même parfois la dépression, si d’autres aspects viennent s’ajouter à cette exigence infinie.

Vouloir que tout soit parfait nous a tellement été enseigné comme étant une cause noble que nous ne voyons même plus à quel point nous sommes ainsi notre pire bourreau en nous infligeant une violence sournoise, en nous en demandant toujours plus, toujours mieux. 

Être toujours l’amie parfaite, disponible en tout temps pour les autres, qui dit toujours oui, qui rend tous les services, demande trop souvent un déni de soi et un non-respect de nos propres besoins, de nos propres limites. Afin d’être bien perçus, nous oublions de voir ce qui est bon pour nous.

Vouloir que notre maison soit parfaite, c’est oublier que notre lieu de vie doit nous apporter paix, douceur, refuge et détente. En lieu et place, on en fait parfois un lieu d’esclavage à des normes que d’autres (nos parents, le marketing, les visiteurs) semblent avoir édicté pour nous. Au lieu du repos, de la détente et du plaisir, nous enchaînons les corvées, les rénovations, la redécoration.

Vouloir prendre la photo parfaite nous offre de magnifiques clichés (comme celle qui accompagne ce texte), c’est sûr, mais à quel prix? Quels sacrifices s’imposent ceux qui cherchent LA photo parfaite? Dans quelles conditions? Au nom de quoi? 

Tant que le plaisir est présent, que la Joie nous habite dans notre activité, tout va bien.

Mais quand la tension de se démarquer devient plus grande que la Joie, alors peut-être que l’ego a pris le dessus sur notre passion initiale. Et quand l’ego prend le dessus, c’est toujours au détriment de la Joie.

Cette recherche de la perfection s’immisce aussi dans nos relations : vouloir que nos enfants aient de bonnes notes, fassent de bonnes études, soient bien élevés peut sembler fort louable… mais est-ce qu’on respecte ainsi le rythme de l’enfant, sa personnalité, ses limites, son Unicité? 

Vouloir donner l’image d’une famille parfaite et s’astreindre à faire tout ce qu’il faut pour tenter d’y arriver risque de sacrifier la nature spontanée, riche et profonde de chacun de ses membres. Et tout ça pour bien paraître…. Souhaiter que chacun soit heureux plutôt que parfait c’est déjà mieux, mais on ne peut non plus forcer personne à être heureux. C’est à chacun d’entre nous de cultiver son propre bonheur.

Et le bonheur ne vient jamais de la recherche de la perfection. Celle-ci constitue même un obstacle majeur à notre bien-être. Dans l’abandon à la Conscience Pure que nous sommes, il n’y a rien à faire, tout est déjà comme il se doit. 

Se « sacrer patience » ou se « foutre la paix » est l’antidote à cette course épuisante et stérile. Cessons de nous faire violence en agissant comme des tyrans envers nous-mêmes! La recherche de la perfection est une cause perdue d’avance qui nous empêche de savourer la Vie en ne nous laissant jamais en paix. 

Être dans l’instant présent, savourer ces instants précieux dans le silence ou avec ceux qu’on aime, contribue bien davantage à notre paix intérieure que toute chose que nous tentons vainement de faire parfaitement. 
Au bout de notre route, nous chérirons les moments de qualité que nous aurons vécus, pas les choses que nous aurons voulu faire parfaitement. La Vie est déjà parfaite.

Auteur du texte : Diane GAGNON Visitez son site : .dianegagnon.net

Publié par Julie Latour

J'aime la spiritualité mais je suis surtout spécialisée en numérologie depuis bientôt 10 ans. Tout comme le célèbre philosophe, mathématicien et astrologue Pythagore, je pense que toutes les choses peuvent être exprimées par un nombre.Ne sous-estimons pas le pouvoir des nombres, ils peuvent révéler des informations essentielles sur notre avenir .

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